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Un très joli conte merveilleusement bien illustré se situant entre Dickens et Edgar Allan Poe.

Marie-Aude Murail est une auteure qu'on ne présente plus. Son écriture reflète une sensibilité et une générosité importantes.
Cet album en est la preuve.

Les illustrations de Christel Espié, elles, sont magnifiques. Elles s'apparentent au texte et l'enrichissent en proposant des personnages au regard expressif dans un décor qui reflète chaque moment de l'histoire : triste et sombre ou alors très coloré et fleuri.

Un bel album à mettre entre toutes les mains !
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Très grand format (pas facile à ranger!) Trop triste a estimé ma petite-fille (une dizaine d'années à l'époque) pourtant cela finit bien. Beatrix, de milieu riche est très malade, on demande à Fergus de lui tenir compagnie; ce dernier s'ennuie d'abord beaucoup et devient l'ami de Beatrix qui se porte un peu mieux mais le diable intervient!
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A force de reclasser le mal dans l'abstraction des idées morales ou des forces obscures, nous avions peut-être oublié qu'il pouvait prendre, au moins dans nos cauchemars, la figure familière du diable. le plus effrayant aspect de ce fidèle serviteur est sans doute son efficacité, quand il se met au service de nos désirs caressés en secret.

Marie-Aude Murail a écrit cette histoire en 1986 à une période chahutée de sa vie. Pour cette raison, s'y reflètent sans doute ses tourments de l'époque mais aussi leur résolution progressive. Ce texte était destinée à J'aime Lire et elle avait proposé comme titre L'idée du Diable mais la rédaction de Bayard tiqua et le visiteur de minuit paru plus conforme à l'esprit de la maison, même si le Diable y gardait sa place. Comme elle a pris l'habitude de le faire avec toutes ses rééditions, l'autrice a retravaillé, n'étant plus contrainte par le strict gabarit du magazine.

Le récit tient en quelques mots même si son déroulement est plus complexe qu'il n'y paraît. Nous sommes à Londres, en 1854, où vit Jason Anderson un homme riche et puissant mais qui est le plus malheureux du monde car sa femme est morte et Beatrix, sa fille unique, qui a neuf ans, se meurt à son tour. Son argent n'y peut rien et il enrage de voir que le vieux Mac Neil, son jardinier, a quinze enfants tous bien portants, et notamment le jeune Fergus, son petit dernier, qui a l'âge de Beatrix et vit avec son père.

Une nuit, Jason reçoit une étrange visite, dont il ne voudra pas savoir s'il l'a appelée ou non de ses voeux. Toujours est-il qu'à la suite de cette rencontre, une succession d'événements semble indiquer que la promesse faite par ce mystérieux personnage est en voie d'exaucement. A quel prix monstrueux ? C'est bien ce qui finit par tourmenter Jason qui, sous prétexte d'avoir des affaires à régler, part en voyage jusqu'au printemps fatidique, fuyant autant le terme fixé par les médecins à la vie de Beatrix que les effets annoncés de la promesse diabolique…

En donnant aux magnifiques acryliques de Christel Espié l'écrin d'un album de très grand format 29 X 36 cm, l'éditeur Albin Michel jeunesse a permis que ce récit, qui se joue des codes du conte traditionnel, souffle intensément le chaud et le froid, la neige et les feux de cheminée, la misère impuissante des riches et la gaieté désarmante des pauvres et par-dessus tout, l'enfance et l'amour rédempteurs.
Lien : https://littejeune.blogspot...
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: Parmi les beaux albums grand format, "le visiteur de minuit".

L'auteure Marie-Aude Murail n'est plus à présenter, nous y reviendrons avec cette histoire dont la 1ère version fut publié dans la revue "J'aime Lire" n°134 de 1988.

Le travail graphique de Christel Espié est chatoyant, du bel oeuvre décoratif, la 1ère de couverture nous inspire un tableau, un double portrait sur toile. Un vrai charme.


De quoi est-il question?

" Cet imbécile! Il ose avoir quinze enfants et il ne sait ni lire et écrire! Oh! Le diable emporte son Fergus, oui, le diable l'emporte!"


C'était là les paroles du riche monsieur Anderson dont la pauvre enfant était consignée au lit par une maladie tenace.

Monsieur Anderson n'avait qu'une enfant et elle était mal en point.

Les jeunes lecteurs réagiront, "han, mais il est méchant!?!", les grands lecteurs savent que le désespoir peut faire faire et dire des choses malheureuses parfois.

Mais ne sera t-il pas trop tard pour monsieur Anderson?


Que serait prêt à donner monsieur Anderson pour la santé?

C'est là qu'intervient notre visiteur de minuit.

Comme la Heidi de Johanna Spiri pour Clara, Fergus sera sollicité comme garçon de compagnie pour la fragile Béatrix. Dans la douceur des échanges, il y aura un prix à payer.


Nous serions presque dans un conte amer, facétieux et dramatique de Guy de Maupassant.

L'auteur aimait y dépeindre une belle société parfois victime de ses pêchés d'orgueil et de cupidité, un théâtre d'humour légèrement noire.

L'aventure passe comme un mauvais rêve dont Anderson devra se réveiller.

Heureusement pour nous, et pour ces jeunes héros de 9 ans, le réveil sera doux et réjouissant, nous sommes dans le doute que ce qui s'est passé est bien arrivé.


C'est très chouette et Marie-Aude Murail familiarise agréablement le jeune lectorat à la psychologie des personnages, à adopter une perception moins tranchée.

À découvrir.
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Londres au crépuscule de l'an 1854, Jason Anderson, richissime armateur se désespère, sa femme est morte en lui laissant une fille unique, Beatrix qui dépérit à son tour de maladie. Les médecins ne lui donnent qu'un mince espoir de guérison si elle parvient à survivre jusqu'à son dixième anniversaire au printemps suivant. Face à cette sentence contre laquelle sa fortune et son rang se révèlent impuissants, Anderson nourrit une jalousie féroce à l'égard de son misérable jardinier, le vieux McNeil, également veuf mais père de quinze enfants à la santé florissante. Ironie du sort son dernier-né, Fergus, garçon vif et enjoué, se trouve être du même âge que Beatrix. Un soir de rage, Anderson en vient à invoquer le diable qui le visite durant son sommeil pour lui insuffler une idée perfide. Un stratagème pour échanger la vie deux enfants en les faisant cohabiter suffisamment longtemps pour que la bonne santé de l'un passe dans le corps de l'autre. Fergus est ainsi institué garde-malade et compagnon de jeu de Beatrix mais la rencontre de ces deux rejetons de milieux et de constitutions opposés ne produira pas les effets escomptés et leur lien s'avèrera plus fort que toute pulsion sacrificielle, menant la tragédie annoncée à une issue heureuse. Il en résulte un conte fantastique à l'atmosphère proche des écrits de Dickens, illustré de peintures acryliques chatoyantes d'inspiration Art nouveau que je recommande à tous les publics dès la fin de la primaires pour égayer les fêtes d'hiver.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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J'ai craqué pour la couverture, comment ne pas résister à ces dessins. Ils sont juste magnifiques …. (et en plus c'est une très belle histoire)
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Milieu XIXe siècle. Jason Anderson, un homme riche et puissant, a tout pour être heureux, mais sa seule et unique fille est malade, et risque de périr avant ses dix ans. Son jardinier, lui, a quinze enfants, tous en pleine forme. Cela énerve tellement M. Anderson qu'il invoque le diable. Celui-ci lui rend visite la nuit, et lui propose d'échanger la santé défaillante de sa fille contre celle du plus jeune fils du jardinier. M. Anderson accepte...

C'est la couverture qui m'a interpellée, ainsi que le nom de l'autrice (qui ne connaît pas Marie-Aude-Murail ?)... et je ne le regrette pas ! Les illustrations de Christel Espié donnent un ton enchanteur à ce conte étrange, parfois glaçant.

Parmi les thèmes abordés : une critique des inégalités sociales, la relation père-enfant, mais aussi une belle histoire d'amitié entre deux enfants que tout oppose. La relation qui se tisse peu à peu entre Béatrix et Fergus est adorable.

Le récit est court, dense, et le suspense nous tient en haleine jusqu'au dénouement, auquel je ne m'attendais pas.

Une belle surprise !
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Je ne connaissais pas du tout ce texte de Marie-Aude Murail et j'ai adoré plonger dans l'histoire d'Anderson et de MacNeil puis de Béatrix et Fergus. On suit ses deux duos avec des préoccupations bien différentes, liées à leur âge. On découvre les affres de la jalousie, les pensées extrêmes d'Anderson, capable de tout pour sauver son unique enfant. Puis ses remords quand le pire arrive.

Ce qui m'a marquée, c'est la capacité de Marie-Aude Murail a montré la confrontation de deux univers : riches et pauvres (dans une époque victorienne mais qui pourrait facilement être transposée à une date plus contemporaine). Les quotidiens, les études, les vêtements, rien ne se ressemble ! Malgré tout, le fait d'être père et d'aimer son enfant plus que tout n'intervient pas sur les conditions matérielles de vie. J'ai trouvé les personnages touchants et crédibles dans leurs réactions face aux drames qui interviennent.

N'oublions pas non plus les magnifiques illustrations à la peinture qui prennent encore plus d'éclat avec le grand format de l'album. Les compositions des images sont intéressantes et méritent toute notre attention, tout comme le travail de Christel Espié sur le regard…

Une belle découverte que je vous conseille vivement de faire également.
Lien : http://boumabib.fr
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Un magnifique album illustré qui mêle amour, amitié et mystère.

Dans le Londres de 1854 Mr.Anderson est le plus triste des Hommes. Sa fille Bellatrix est gravement malade et ses jours sont comptés mais un soir, après la visite d'un étrange personnage la situation va changer... Wahouu il y a bien longtemps que je n'avais pas plongé ma tête dans un album jeunesse et quel plaisir ce mélange d'illustrations toutes plus sublimes les unes que les autres avec cette histoire si touchante.
Bien que le public visé soit jeunesse on y trouve des thèmes forts tels que les différences sociales, la maladie, l'amour sous diverses forme et l'amitié.
J'ai vraiment eu un coup de coeur pour les grandes illustrations de cet album et je sais pertinemment que c'est le genre de livres que je vais prendre plaisir à relire.
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En voyant cet album, comment ne pas succomber ? La couverture est magnifique, tout comme l'illustration à l'intérieur du livre. Les couleurs sont chatoyantes, les tableaux plein de splendeur. J'avais donc forcément envie d'en voir plus. Impression renforcée à la découverte de l'auteure du texte : Marie-Aude Murail. J'étais plutôt curieuse de la découvrir sur un format court, moi qui n'ai lu d'elle que des romans plus conséquents. On découvre un père de famille plein de richesses, mais rongé par la tristesse alors qu'il voit sa fille dépérir. Un soir, il reçoit la visite du diable en personne, qui lui recommande de faire venir chez lui le fils de son jardinier, plein de vie, pour que son énergie passe dans le corps de la fillette et la guérisse. Que faire alors : écouter son coeur de père ou sa conscience ?

Malgré tous ces bons présages, cet album n'a pas eu sur moi l'effet escompté. Certes, les illustrations de Christel Espié valent le détour. Mais elles ne relèvent pas complètement le texte que j'ai trouvé malheureusement assez plat. Cela est certainement dû au format court, qui a été pensé à la manière d'un conte, avec des ellipses temporelles. Quoiqu'il en soit, je n'ai pas su y retrouver la beauté que j'attendais. Peut-être suis-je passée à côté ?
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