"Lubin était réduit à faire ses devoirs pour se distraire. C'est dire la profondeur de son désespoir."
"Lubin détourna le regard. Elle était trop belle, cette fille, ça faisait mal aux yeux."
- Sans rire... Il y a vraiment des fantômes, ici ?
- Apparemment, acquiesça Maxime. Pas de quoi s'affoler. Les habitants semblent bien disposer à notre égard quoique morts. L'un d'eux vient de nous donner un important indice. Merci !
Aliénor jeta un regard effrayé à Maxime. Celui-ci se dirigea vers la porte, ferma les verrous et enclencha l'alarme. Puis il entra dans son bureau et ôta quelques dossiers d'une étagère. Il ouvrit le coffre caché derrière et y prit son pistolet automatique qu'il chargea. Quand il revint dans le salon, l'arme à la main, il dit :
- Personne ne sort d'ici, ce soir.
Il est donc pos, voire probable, qu'il ait été en poste aux Indes, à l'époque sous administration anglaise C'est à ce moment là qu'il a entendu parler du Sang du Tigre. Et comme beaucoup d'autres avant lui, il n'a eu de cesse qu'il ne le retrouve. Et, apparemment, il y est parvenu. Je ne doute pas qu'il l'ait volé. Croyait-il en la malédiction, au pouvoir magique du rubis ? Absolument pas ! Sa complice, en revanche, y croyait. Et il s'est bien gardé de la détromper. Le capitaine a manipulé celle qui était sa maîtresse pour parvenir à ses fins. Fraûlen Wild était éperdument amoureuse et, cerise sur le gâteau, totalement folle. Curieusement, elle était douée d'étonnantes capacités mentales.
- C'est calme, non ? Où sont-ils donc ?
Jérôme espéra qu'une faille temporelle s'était ouverte et avait englouti ces sales gosses, mais il se contenta d'indiquer la direction du salon bleu.
Jérôme avait des envies de meurtre. Si jamais Mme Valonne lui disait encore une fois "Ne vous inquiétez pas", il allait l'étrangler. Ou, pire, il pourrait perdre son flegme, un déshonneur pour un majordome de son standing.
- Ce n'est pas la modestie qui vous étouffe, dit Aliénor.
- Je ne vois pas en quoi la modestie me serait utile dans mon métier.
Schmidt avait besoin de temps pour le dominer complètement, annihiler toute résistance, lui ôter sa volonté et ses désirs d'indépendance. Une lente transformation de sa personnalité jusqu'à ce qu'il devienne l'un des leurs.
Agnès appuya sur la touche pour enlever le zoom. Côme réapparu en entier.
- De 1947 à 1954...répéta-t-elle.
- Côme était déjà mort ! s'exclama Bragance. Ce n'est pas lui ! C'est Vianney ! Il était membre de la Setmage !