Toujours en quête du tome 3 en poche d’occasion et en vieille édition (celle avec le visage en couverture), je me suis tellement plains du risque de tout oublier avant de lire la fin, qu'une amie a emprunté le dernier tome pour moi ! Grâce à elle, j’ai pu terminer cette saga qui m’a accompagnée pendant une année entière.
Ce fut encore un plaisir de retrouver Aomamé et Tengo. L’apparition du troisième narrateur a rendu le texte plus riche, j’ai apprécié cet étrange personnage dont l’histoire est aussi étonnante que l’apparence. Mon seul regret est qu’il aurait pu être davantage exploité, son récit m’a laissé un gout d’inachevé.
Ce troisième tome n’est pas un tournant dans la saga mais une plongée plus profonde encore dans l’univers de Murakami. Si des lecteurs n’ont pas apprécié son style et ne se sont pas pris au jeu dans les tomes précédents, c’est trop tard! Ce volume risque de les dégoutter définitivement de l’auteur. Cependant, si comme moi vous éprouvez un grand plaisir à vous laisser emporter par la plume de Murakami, vous trouverez ce tome très agréable. Le texte est lent et alambiqué,l’auteur nous entraîne dans les méandres de ses réflexions, la contemplation et la poésie sont omniprésentes, les niveaux de lecture sont multiples.
Ce volume a répondu à mes attentes, j’ai su, ce que je voulais savoir, j’ai vu ce que je voulais y voir. Cependant, la fin du livre est évasive les interprétations sont multiples, il n’y a pas de point final. Je n’en attendais pas moins de l’auteur, mais cela peut frustrer le lecteur.
J’ai adoré ce voyage et je suis un peu triste de dire au revoir aux personnages. Je conseille cette saga à des lecteurs ayant déjà lu (et aimé) un autre roman de Murakami.
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Après deux premiers tomes aussi haletants que brillants, il me tardait de découvrir la fin de cette trilogie qui oscille entre science-fiction et roman d'amour. Et bien quelle déception!
Toutes les pistes lancées dans les deux premiers livres ne sont pas résolues ou abouties, et à la lecture du 3e livre, on n'a malheureusement l'impression de lire les écrits d'un auteur à bout de souffle qui ne fait qu'étendre en longueur des scènes plus ou moins déjà vécues ou écrites dans les deux tomes précédents. La lecture de ce 3è roman est poussive, et la seule chose qui fait tenir, c'est de connaitre le dénouement. Et bien là encore, on ne peut-être que déçu... Après avoir développé un univers incroyable, la chute n'est malheureusement pas à la hauteur de l'ambition des deux premiers romans, qui une fois la dernière page terminée, donne le sentiment d'avoir achevé un roman à l'eau de rose...
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C'est du vol qualifié, d'une insolence rare, dont les procédés grossiers et les subterfuges éculés sont des ficelles cousues de fil blanc...
M. Murakami, en prestidigitateur de seconde zone, devient le maître de la redondance, du détournement d'attention et de l'abus de confiance.
Réveillé et sorti des brumes, on en vient à se demander comment on a pu en arriver là, tant l'hypnose a été probante et, interpellé par la langueur du spectacle, la nuit tombée, on en viendrait presque, dans un souffle de paranoïa, à lever timidement les yeux au ciel à la recherche des astres responsables de tout ce fracas rhétorique.
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Tokyo 1984, Aomamé et Tengo, la trentaine, ont croisés leurs chemins il y a vingt ans à l'école primaire. le temps que la petite main d'Aomamé se glisse dans celle déjà forte et rassurante de Tengo, que leurs yeux se rencontrent et cet instant de grâce était déjà terminé.
Aujourd'hui Aomamé est instructrice dans un club de sports, Tengo est professeur de mathématiques mais cet instant suspendu, cette parenthèse, cette poignée ferme est encore présente et inoubliable pour les deux.
Le jour où une vieille dame propriétaire d'un centre où se réfugient les femmes battues et cliente d'Aomamé lui confie la mission particulière de supprimer un homme, la vie de la jeune femme bascule dans un nouveau monde :l'année 1Q84.
Le jour où l'éditeur avec lequel est en relation Tengo lui confie la tâche de corriger et réécrire le roman d'une jeune fille « La chrysalide de l'air », Tengo à son tour se retrouve confronté à des signes et des événements mystérieux : l'année 1Q84.
Trois tomes, 1500 pages pour raconter l'extravagante histoire de deux êtres solitaires et intelligents. Ce n'est pas l'écriture de Murakami qui nous ferre dans cette année étrange mais bien la destinée hors du commun de ces deux êtres qui marchent dans la même direction mais ne se rencontrent pas. Certains moments sont des moments de tensions insoutenables. On retrouve cet amalgame entre monde réel et monde virtuel et plus rien, même l'existence des ‘little people', ou la naissance de clones, qui sortent de cocons, ne nous étonnent.
L'écriture n'est pas remarquable et ne suffirait pas, à elle seule, à nous donner envie d'approcher Aomamé et Tengo ni de les suivre dans leurs aventures, de les protéger et d'organiser leur rencontre.
Mais Murakami met le fantastique à portée de tous. Je n'ai pas eu à faire d'efforts pour me projeter dans cette nouvelle année, pour faire les allers retours entre ces deux mondes. La Sinfonettia de Janacek accompagne de façon obsédante la lecture inoubliable des trois tomes de 1Q84.
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Très très décevant. Livre ennuyeux et surtout très frustrant : rien n'est expliqué. On se dit que ça ne peut pas se terminer comme ça, qu'il y a forcément un tome 4, mais apparemment, non pas de tome 4...
Je regrette d'avoir acheté les livres...
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Fin de cette série sublime. Quand j'ai posé le livre j'étais saoule, imaginant les personnages poursuivant leur route. Il m'a fallu deux ou trois jours pour me séparer de ces personnages si attachants et ranger le livre dans ma bibliothèque. C'est à la fois un des livres les plus humains que j'ai lu.
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