Il y a des titres qui attirent, obsèdent, vers lesquels on va intuitivement sans trop savoir pourquoi.
Kafka sur le rivage est de ceux-là.
Il fallait à tout prix que je me plonge dans l'univers étrange imaginé par
Haruki Murakami.
J'ai découvert un auteur fascinant, capable de donner à la littérature japonaise une dimension surnaturelle troublante tout en lui conservant sa délicatesse légendaire.
La fugue du jeune Kafka se mue en quête identitaire et en parcours initiatique.
Victime de la malédiction oedipienne proférée par son père, incapable d'en comprendre la signification, c'est au fil de ses rencontres qu'il approchera la vérité.
Une réalité onirique, irrationnelle, sensuelle.
En parallèle, l'histoire de Nakata, vieillard illettré entouré de chats dont il comprend le langage, semble bien bizarre.
Lui aussi suit un parcours mystérieux auquel il ne comprend pas grand chose, sinon qu'il doit franchir une porte dont il ignore l'issue.
Récit métaphorique, ce roman à sans aucun doute beaucoup de messages à transmettre, dont celui de vivre le moment présent sans s'attarder inutilement sur les souvenirs.
Je ne les ai pas tous saisis mais je me suis laissée haper par l'atmosphère singulière et extravagante qui baigne le texte du début à la fin et dans laquelle le temps se condense mêlant passé et présent.
J'aimerais beaucoup lire d'autres titres d'
Haruki Murakami.