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Citations sur Le Meurtre du Commandeur, tome 2 : La Métaphore se déplace (91)

Quand son père mourut, il me téléphona à la maison.
« Il a eu une manière de mourir extrêmement sereine, me dit-il.
Quand ce sera mon tour, moi aussi, j'aimerais bien partir aussi tran-quillement. Sur ses lèvres, il y avait même comme un petit sourire.
Un sourire ? demandai-je.
Pour être précis, ce n'était peut-être pas vraiment un sourire. En tout cas, ça y ressemblait. C'est l'impression que j'ai eue. »
Je choisis les mots de ma réponse.
« Je suis bien entendu désolé de sa mort, mais il faut sans doute se réjouir qu'il ait pu rendre son dernier soupir aussi paisiblement.
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" Qu' est-ce qu' il faut faire pour être aussi bon que vous ?
- En dessin, tu veux dire ? "
Marié acquiesça. " Oui, en dessin, ou en croquis.
- Des exercices. A force de s' entrainer, on devient meilleur.
- Mais il y a plein de gens qui s' entraînent encore et toujours sans pour autant devenir meilleurs. "
Ce qu' elle disait était vrai. J' avais fréquenté les beaux-arts et j' avais vu bon nombre de camarades ne jamais s' améliorer même en travaillant du mieux qu' ils le pouvaient. Quels que soient les efforts que l' on fournit, ce sont les dispositions naturelles qui déterminent la compétence. Mais si je mettais cette question sur le tapis, notre conversation deviendrait inextricable.
" Cela ne veut pas dire que l' on n' a pas besoin de s' entraîner. Bien des talents ou des dispositions ne se dévoilent qu' avec un travail acharné. "
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Mais, de mon côté, j’étais juste le moi de toujours. Quelques jours plus tôt, j’avais bu l’eau du monde des Métaphores, traversé la rivière qui sépare le rien de l’être, mais je ne savais pas très bien si cela avait modifié quelque chose en moi ou si rien n’avait changé.
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Quand je touchais sa joue, je compris que ses larmes coulaient. C'étaient des larmes chaudes, comme du sang qui jaillit du cœur.
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Quand je touchais sa joue, je compris que ses larmes coulaient. C'étaient des larmes chaudes, comme du sang qui jaillit du coeur.
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En réalité, le discours de Messieurs est point réaliste. Car il est presque quasiment impossible, pour un homme, d'arrêter de penser à dessein à quelque chose. L'intention même de ne plus penser à quelque chose est déjà une pensée, et, tant qu'il garde cette intention en tête, ce quelque chose aussi est toujours pensé. Aussi, afin de ne plus penser à quelque chose, il doit d'abord se détacher de l'idée même d'arrêter d'y penser.
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-Il y a forcément des épreuves dit Menshiki. Les épreuves sont l'occasion de prendre un nouveau départ dans la vie. Plus elle sont rudes, plus elles se révèlent utiles.
-Sauf si on est vaincu et que l'on perd courage.
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"Je me dis parfois que ce serait bien de quitter la grande veille et de reprendre une nouvelle vie : regarder la mer au réveil, et si les vagues ont l'air bonnes, aller à la plage avec ma planche sous le bras".
Je ne me voyais pas faire des choses aussi embêtantes.
"Et pour le travail, comme ferais-tu? lui demandai-je.
-Si j'allais à Tokyo deux fois par semaine, ce serait suffisant. A l'heure actuelle, mon travaille s'effectue presque entièrement sur ordinateur, et habiter loin ne pose pas de problème. On vit dans un monde bien pratique! Tu ne trouves pas?
-Je l'ignorais."
Il me regarda d'un air stupéfait. "Nous sommes déjà au XXIe siècle. Ça, tu le savais?
-Seulement par ouï-dire", répondis-je.
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"Il y a des jours comme ça, fis-je. S'il y a des choses que le temps vous prend, il y en a aussi qu'il vous offre. C'est une tâche importante que de faire du temps son allié."
Elle resta à me regarder dans les yeux, sans dire un mot. Comme si elle épiait à l'intérieur d'une maison, le visage collé à la vitre. Elle réfléchissait sûrement au sens et au rôle du temps.
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Tends l'oreille, ouvre grand les yeux, et autant que tu le peux, aiguise ton esprit. C'est la seule voie possible vers le salut, oui-da. (tome 2, chapitre 61)
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