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Difficile de dire autre chose que: je n'ai rien apprécié dans ce livre. Fiasco total, de l'histoire à l'écriture en passant par les personnages…

L'histoire: en soi, ça s'annonçait bien, je devrais lire plus attentivement les résumés quand même, mais voilà, je me suis arrêtée surtout à cette couverture superbe. J'aurais dû me méfier en lisant, « inspirée de faits réels ». Donc, des attaques au couteau, dans un village perdu au fond d'une vallée, finalement, j'ai compris très vite et de voir des ficelles grossières , des faux semblants inexistants, bah voilà, il n'y a aucune surprise à avoir au moment du dénouement. C'est impossible de passer à côté.

L'écriture: Arf. Vaste sujet. Premier hic, le présent dans la narration. Roddy se lève, il boit son café… Bon, je veux bien mais non, en fait, je ne veux pas, ça coince comme à chaque fois. ensuite, j'ai rarement lu un ouvrage avec autant de broderie, noircir pour noircir des pages… 4 pages pour dire que Mace prend son petit déjeuner, 4 PUT…. de pages! que dire du vocabulaire, 6 fois le mot « taillader » sur une page, je répète 6 fois sur la même put.. de page. Je m'énerve là, ça se voit non? Je vous épargne les paysages anglais lugubres le long du canal de nuit avec les vers de terre, les échanges infructueux et les répétitions en tout genre. Pourquoi écrire un roman quand tu peux écrire une nouvelle?

Les personnages: Aucun pour rattraper l'autre. Comme en plus, je n'ai pas lu le premier tome (j'ai découvert son existence pendant le roman), bah du coup, il me manque un grand historique entre Brindle et Mace mais franchement, j'ai pas du tout envie de m'y plonger, celui ci a été suffisamment pénible à finir. Cabossés tous les deux mais rassurez vous, les autres le sont aussi, personne n'est épargné. Ils jouent tous à je suis malade mais je me soigne, entre alcoolisme, joint et trouble obsessionnel, nous voilà bien loti. J'ai cherché une personne « normale » dans ce roman, j'ai pas trouvé.

Bref, pas la peine d'en dire plus, j'ai rien aimé à part la couverture, aucune surprise, aucun personnage qui en vaille la peine et une écriture qui a été pesante, l'angoisse.
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J'ai gagné ce roman lors d'un concours des Editions du Seuil que je remercie, ils m'ont laissé choisir dans leurs nouveautés… et le choix a été rude! Noir comme le jour est le premier roman que je lis de Benjamin Myers, et j'apprécie toujours de découvrir une nouvelle plume. le titre de ce livre m'a particulièrement plu, l'oxymore qui le compose pique la curiosité, allié à une belle couverture, et un résumé alléchant, il n'en faut pas beaucoup plus pour me tenter!

le récit se déroule dans une petite ville de campagne, natifs et nouveaux arrivants se côtoient, mais un jour, dans une ruelle sombre, on retrouve le corps de Josephine Jenks, elle a été tailladée. Les spéculations vont bon train : qui pouvait en vouloir à cette ancienne gloire locale du cinéma X? Bientôt d'autres agressions se succèdent, les médias s'emballent, le bouc-émissaire parfait est trouvé… Mais le journaliste Roddy Mace et l'inspecteur James Brindle n'y croient pas. Pour eux, le serial killer qui sévit n'est pas du tout celui qu'on croit.

Tout d'abord, dès les premières pages, Benjamin Myers arrive à faire cristalliser cette impression morose et désagréable des petites villes où tout le monde se connaît et s'observe, des villes figées dans le temps, où la réussite sociale n'est qu'un doux rêve, des villes rongées par la misère sociale, où les piliers de bar s'affublent du rôle de justiciers dès qu'ils ont un peu trop bu. Ici, l'amertume a gagné le coeur de beaucoup d'habitants, le mari tant aimé est finalement un rustre – parfois violent- , le journal local se meurt, étouffé peu à peu, le déclin s'amorce et s'abat sur les gens, amplifié par la tristesse du temps, fermant toujours un peu plus les coeurs, exacerbant les jalousies devant la bonne fortune de certains. L'ambiance de petit village accroît les tensions et contribue à rendre l'atmosphère poisseuse et désagréable. Chacun y va de son petit commentaire sur les événements, veut intervenir…

Tony Garner est une figure clef de ce livre, cet enfant devenu l' »idiot du village » est désormais adulte, mais, il est complètement à la marge de la bonne société, il est accepté, mais est moqué en permanence et ses activités ne l'aident pas à s'intégrer et à s'attirer la sympathie. S'il est accepté en ville, ce n'est qu'en surface, car bien vite, la populace pourrait se retourner contre lui, sans gêne. Ce personnage suscite la pitié parce qu'il est souvent victimes, mais pour autant, il ne m'a pas vraiment touchée.

En réalité, et c'est sans doute un élément qui m'a gênée, aucun personnage de ce roman n'est très sympathique. Roddy Mace, le journaliste local qui couvre les affaires, est un homme torturé, rongé par son addiction à l'alcool qu'il veut vaincre, et semble s'être enterré dans cette bourgade pour faire peau neuve. Mais il ne provoque pas d'élan du coeur, de compassion. L'enquêteur James Brindle non plus, malgré ses casseroles et ses doutes. Moi qui ai un petit faible pour les personnages cabossés par la vie, je n'arrive pas à trouver chez ces personnages- là une humanité qui me fasse vibrer. Les victimes d'ailleurs ne sont pas beaucoup plus attachantes, malheureusement.

La rythmique du récit est intéressante. D'un point de vue stylistique, nous avons de très beaux morceaux, l'attente sourde d'un événement, d'un indice est très bien mise en scène et confère une lenteur oppressante au récit. Durant un bon tiers du roman, nous attendons la deuxième victime… Puis une accélération intervient, mais le mobile des crimes est diffus, les suspects sont fantomatiques, et journalistes comme enquêteurs semblent tourner en rond. le rythme du roman se met donc au diapason des événements relatés. Si j'en comprends l'effet et l'intérêt, ce choix ne m'a pas emportée. J'ai attendu trop longtemps à mon goût les autres victimes, je me suis noyée dans les atermoiements de James Brindle ou de Roddy Mace et je me suis agacée de l'orgueil rustre du policier de la ville… Quant à la fin, elle est des plus originales, je reconnais fort bien n'avoir jamais lu une telle chute dans un polar, mais, associée à cette rythmique et aux personnages qui ne m'ont pas séduite, elle me laisse un petit goût amer d'inachevé, alors même que ce parti pris est intéressant.



Ainsi, Noir comme le jour est un polar qui propose une atmosphère sourde, une peur diffuse qui étreint une petite ville, la gangrène, attise les rumeurs et les rancoeurs. La plume de l'auteur fait parfaitement cristalliser cette atmosphère particulière et propose une chute originale, mais ce roman n'était finalement pas pour moi.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Le commentaire de Lynda :

Benjamin Myers, nous présente la suite de Dégradation, c'est un excellent roman évocateur et superbement écrit. Mettant en vedette les deux mêmes protagonistes, le journaliste Roddy Mace et l'inspecteur James Brindle, que nous avons connu précédemment dans un environnement qui est le même, se déroulant dans le même terrain de prédilection, ces jours noirs resteront longtemps dans votre mémoire après la lecture. Je ne peux déjà pas attendre le prochain de Benjamin Myers.
Cette histoire d'hystérie de masse dans un village rural du Yorkshire, secoué par une série d'attaques aléatoires et violentes, est bien meilleure à mon avis. Myers crée un thriller mystérieux provoquant la réflexion, mêlant l'histoire et le folklore des Landes du Yorkshire à des peurs plus modernes suscitées par des médias de masse, sans scrupules. C'est une matière à réflexion en ces temps post-Brexit, et le lire en ce temps où la pandémie du virus de la COVID19 est d'actualité, cela l'a rendu un peu plus effrayant.
Basé sur une véritable légende, ce livre est imprégné de références à des classiques de l'horreur, du genre de "La Ligue des Gentlemen Extraordinaires".
La plume de Benjamin Myers se prête bien à l'intrigue d'un contexte social réfléchi soulevant un certain nombre de questions sociales, de la mentalité de lynchage envers la population locale mécontente et privée de ses droits, à la dégradation de la télévision. La prose est encore une fois époustouflante. J'ai hâte de lire le prochain de roman de M. Myers.
En bref, ce récit est un polar qui propose une atmosphère sombre, qui la diffuse au compte-gouttes, ce qui permet à l'intrigue de progresser lentement, de s'alimenter au coeur des rancoeurs, des rumeurs, des potins ce qui augmente les tensions. Chacun va ajouter son grain de sel.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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J'avais adoré Dégradation, le premier roman de cet auteur, Noir comme le jour m'a moins emballé mais je reste fan de Benjamin Myers et son écriture ciselée. Il décrit avec brio une ambiance si particulière des bourgades isolées dans la lande, où tout semble désespéré, alourdi par une pluie incessante. Socialement nous sommes chez les rebuts de la société, où tout le monde se connait, s'épie, se juge. La justice s'effectue par le peuple, à la sortie du pub, quand l'alcool ingurgité et le nombre de camarades de beuverie rend brave. L'idiot du village, Tony Garner, en fera les frais, tout le désigne comme coupable de l'attaque au couteau dont a été victime Josephine Jenks, une star locale à la vertue microscopique. D'autres victimes vont suivre, les vielles légendes resurgir, et l'hystérie collective va gagner les esprits. Les deux protagonistes du précédent roman, l'inspecteur James Brindle et le journaliste Rody Mace sont toujours aussi perturbés, et vont refuser cette fausse évidence pour découvrir une vérité plus subtile et ô combien surprenante. Une chute inédite pour ma part.
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C'est le premier livre que je lis de cet auteur et je me suis franchement ennuyée. J'ai eu un mal fou à rentrer dans l'histoire, j'ai espéré un dénouement explosif ou époustouflant, mais finalement je n'ai rencontré que la mollesse qui sied si bien à l'ivrogne. Et oui, le personnage principal se bat avec ses démons. J'ai souvent eu l'impression qu'il me manquait des éléments pour bien saisir le caractère des personnages principaux et l'alchimie qu'il y a entre eux, comme si plusieurs tomes avaient précédé ce roman. J'ai été vérifié et effectivement, il y en a un et je pense qu'il est indispensable de le lire pour apprécier celui-ci. C'est surement à cause de ça que je suis passée complétement à côté. C'est dommage, car l'écriture est belle.
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Tout est poisseux dans ce livre, la météo, l'ambiance, les gens. le roman se déroule dans un triste patelin, dans une triste province anglaise paupérisée où les gens survivent à coup de bière et de gnole. Médiocrité humide que viennent troubler des agressions dont sont victimes trois femmes et un homme. L'auteur mène habilement l'intrigue dans la vallée glauque et la bêtise crasse. Deux protagonistes, un flic mis sur la touche pour avoir merdé une enquête et un journaliste ex-poivrot de la rubrique “chiens crevés” dans une feuille locale, émergent de la vase, gardant un reste d'humanité. le dénouement sera…
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Un flic solitaire, un journaliste désabusé, rien de très nouveau sous le ciel du polar. Il faut reconnaître cependant que l'enquête est assez prenante.
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