AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021370621
400 pages
Seuil (06/09/2018)
3.07/5   68 notes
Résumé :
Au plus profond de l'hiver, dans la lande rugueuse et désolée du nord de l'Angleterre, une jeune fille disparaît. Deux hommes la recherchent : le détective James Brindle, solitaire, taciturne, obsessionnel, et Roddy Mace, ex-journaliste des tabloïds fuyant son passé de débauche à Londres. Ils ne tardent pas à dénicher le suspect idéal : Steven Rutter, terrifiant personnage, plus proche de la bête sauvage que de l'homme, qui vit retiré dans une ferme isolée et rumine... >Voir plus
Que lire après DégradationVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,07

sur 68 notes
Presque à la veille de Noel une jeune ados disparait. On pourrait penser à une fugue, mais comme cette dernière est la fille d'un riche homme d'affaire, Londres envoie un de ses meilleurs limiers. C'est donc Ray Muncy, policier de son état, mais surtout un homme étrange , obsessionnel et bourrés de tocs qui va retourner la campagne afin de résoudre le mystère de cette disparition.

Je reste mitigée sur cette lecture. Tout d'abord à cause de l'écriture de l'auteur qui n'utilise aucune virgule et j'avoue que cela a fortement nuit à ma lecture. Pourtant, j'ai déjà d'autres auteurs jouant avec la ponctuation (je pense entre autre à Pierre Bordage avec Tout sur le zero ou 1 phrase est un chapitre entier de plus de 7 pages). Mais ici la magie n'a eu aucune prise sur moi.

Ensuite ce roman est extrêmement noir aussi bien dans son histoire que dans les descriptions des paysages et des personnages. La perversion est un des facteur de cette noirceur , ainsi que la misère sociale et intellectuelle. Certaines scènes sont limites de l'insoutenable d'ailleurs.

Si l'intrigue et l'envie de connaitre le dénouement restent bien présente, cette noirceur à l'excès et certains sujets que j'apprécie très peu ont donc fait que je n'ai pas réellement adhéré à ce roman. Mais il faut reconnaître que si l'écriture avait été un peu plus "classique" j'aurais certainement eu plus de facilité à lire ce roman.

Je remercie vivement Babelio et les éditions Seuil pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          610
Je lis des polars.
Presqu'exclusivement des polars.

Celui-ci est MAUVAIS.
Très mauvais même.

Quand le rythme s'accélère, … il s'étire sans raison.

On a compris la personnalité de tous les personnages (le journaliste, le policier, le crotté, l'animateur télé, …)
Inutile de le répéter à chaque situation.

On a envie de sauter des pages, pour arriver à la fin.

Tout le monde meurt (je ne vous ai rien dit), … il devrait au moins rester un coupable, quelqu'un qui tire les ficelles, une explication … le mystère reste entier.

Je pourrais mettre une partie de ma frustration sur la piètre qualité de ma version numérique.

En fermant ce livre vers 23h00 hier, j'ai tellement mal dormi !
Je repensais à la « mauvaisitude » de ce livre et aux heures perdues
Si c'était le but de l'auteur, il a réussi.

Je suis désolé pour ce commentaire TOTALEMENT décousu.
C'est à l'image de ce livre (dont la jaquette est quand même une réussite).

Commenter  J’apprécie          408
Lecteurs sensibles ou non initiés, s'abstenir! Ce thriller n'est pas à mettre en toutes les mains! Certains passages sont très crus et pourtant décrits de façon très visuelle. Pour ma part, le fait d'avoir osé écrire de la sorte dans un thriller “normal” est un point positif. Je ne veux pas du gore et du sadique à toutes les pages mais nous ne vivons pas non plus dans un monde tout rose et malgré la violence de certaines scènes ou propos, nous ne devons pas nous voiler la face.

Une autre grande particularité dans la forme de ce livre est l'absence totale de virgule. Et oui, ce moyen de ponctuation semble inconnu de l'auteur. Pas une virgule dans les 406 pages de ce livre. Cela est assez déconcertant dans les premières pages mais on s'y fait quand même finalement.

Je continue sur ma lancée dans les originalités qualitatives : la formulation des dialogues. Ils sont intégrés dans la trame, sans distinction. Pas de guillemets, ni de tirets pour distinguer les conversations entre protagonistes. Tout comme pour l'abstraction de la virgule, cela devient une question d'habitude lors de l'enchaînement des pages.

Dès le début, nous y apprenons qui est le coupable. Mais ce qui est intéressant et tout le travail est l'accent mis sur la psychologie de celui-ci, son passé, les choses qui l'ont amené à devenir auteur de faits si horribles. On est ainsi loin de l'enquête policière conventionnelle.

Voilà donc déjà beaucoup de singularités pour ce thriller anglais de Benjamin Myers. Il n'a pas son pareil pour décrire cette lande du Yorkshire où la disparition d'une jeune fille à la veille de Noël va réveiller de sombres secrets partagés par cette petite communauté, loin de tout. le détective Brindle est envoyé sur place en quête de la vérité, mais dans cet univers sauvage, il n'est peut-être pas bon de remuer le passé.

J'ai aimé ce personnage du détective Brindle, très loin des stéréotypes des policiers traditionnels, bien sous tout rapport. Monomaniaque et atypique, ses failles ne le rendent que plus intriguant.

La seconde enquête du détective Brindle est parue début de cette année (le 9 janvier pour être précise) et il me tarde de la découvrir afin de confirmer ou non pour moi le talent de cet auteur, qui sort indubitablement du lot des auteurs de polars et thrillers anglais.

Encore un tout grand merci aux Editions Points, dans le cadre du Prix du Meilleur Polar.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          361
Dans le Nord de l'Angleterre, en pleine bourgade à la nature hostile, une jeune fille Melanie Muncy partie se promener avec son chien .disparait.

Rapidement, les soupçons vont se porter sur Steven Rutter, un rustre un peu inquiétant qui vit en ermite dans une ferme en ruines.

Alors que la neige pourrait bien totalement bloquer la vallée, seuls deux personnes vont s'intéresser à cette disparition : James Brindle, flic d'une unité d'élite chargée des crimes les plus horribles ainsi que Roddy Mace, ancien journaliste d'un tabloïd londonien.

Les deux hommes vont allier leurs forces et se rendre compte que Rutter a tout du suspect un peu trop idéal.

" Ames sensibles, vous auriez tort de vous abstenir" : le gros bandeau jaune qui barre la couverture joue un peu la provocation, mais il semble toutefois plutôt bien approprié en la circonstance.

Acclamé par la critique outre-Manche qui le place dans la lignée du Britannique Robin Cook, l'Anglais Benjamin Myers signe avec Dégradation son premier roman traduit en France (par Isabelle Maillet), publié dans la toujours excellente collection Cadre Noir des éditions du Seuil.

Si, toujours sur la couverture ( on l'a regardé dans le détail celle ci) la grande criminologue écossaise Val McDermid, a largement validé ce thriller d'un nouveau venu anglais, en dévorant Dégradation, on pense moins à ses écrits mais plus à l'univers d'un Robin Cook ou à David Peace., pour sa volonté de ne pas chercher à épargner son lecteur et à tester ses limites de ce qu'il peut supporter .

L'auteur opte pour une des phrases tres courtes et cela rend le ton incisif et âpre à l'image de l'ambiance de son histoire.

L'intrigue est ultra-réaliste, développant une atmosphère oppressante et une construction particulièrement ingénieuse, pour une formidable découverte

Bref, voilà là un auteur à suivre de très près pour tous les amateurs de noir bien serré et de suspense psychologique totalement réussi!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          310
Tout d'abord, il faisait chaud lorsque j'ai lu ce livre qui se déroule en hiver, un hiver froid et glacé qui contrastait avec la température élevée du monde extérieur. Encore mieux qu'un climatiseur ou un ventilateur.

Pour en revenir à l'histoire. Une fille disparaît, un village hermétique au monde extérieur, une odeur acre de souffrance et de mystère entre deux rues, deux habitations, deux personnages. Des fausses vies tranquilles, un état de ralentissement. Des ingrédients que l'on a souvent vus dans d'autres polars, mais étrangement les personnages principaux permettent de relever et de planter, dans ce décors neigeux, des bâtons d'orientation.

Et c'est ainsi que nous suivons, le bon, la brute et le truand alias, le névrosé, le pisse-copies et le hodor en plein milieu des landes perdues où le temps s'est arrêté, sauf la perversité souterraine qui semble s'être à peine gélifiée sous une énorme couche de non-dits, de chantage, de corruption et de souffrance. Les personnages sont retors, vils, fourbes, glacés comme les landes où ils se meuvent pendant qu'une fille se cristallise quelque part sous le poids de l'hiver.

Une étrange sensation m'a enveloppé à la fin de cette lecture.
Premièrement, j'ai été passablement agacé par le manque de ponctuation. La lecture a été alourdie et je me suis souvent vu comme un asthmatique cherchant son souffle afin de terminer ses phrases. Deuxièmement, il y a un pan de l'histoire totalement inachevé qui laisse le lecteur avec des bottes pleines de neige. A moins qu'une autre histoire ne vienne compléter cette dégradation en y donnant des réponses à nos questions.

Je me sens encore gelé et frigorifié. Là, planté dans les landes où j'attends l'arrivée de l'été et des réponses à mes questions.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La Chambre froide comme on a surnommé leur lieu de travail se niche discrètement au cœur d’une immense zone industrielle. Elle ne ressemble pas aux autres services de police. Rien à voir avec un bâtiment de village en brique rouge datant de l’après-guerre ni un quelconque mastodonte municipal.

Son anonymat et sa localisation obscure sont délibérés parce qu’elle abrite le nec plus ultra des méthodes d’investigation ; l’extérieur ne révèle rien de sa fonction. Le style architectural se veut résolument vingt et unième siècle – une projection d’idéaux concrétisée par des vitres teintées un système d’évacuation des eaux pluviales par dépression un environnement à température constante et des espaces verts bien entretenus."
Commenter  J’apprécie          110
Brindle veille toujours à maintenir impeccable la surface de son bureau. Ce n'est pas parce que le chaos règne dans le monde qu'il doit le laisser s'installer autour de lui. S'imposer un minimum d'ordre fait partie de ses objectifs au même titre que boucler ses enquêtes.

Page 27.
Commenter  J’apprécie          90
Ce visage imparfait lui sert d’introduction auprès du monde extérieur mais ni le monde extérieur ni lui n’aiment ce qu’ils voient : le défaut grossier d’une tache de naissance. Une marque rouge. Un hémangiome qui représente bien plus
qu’une pigmentation inhabituelle résultant d’une dilatation des vaisseaux sanguins quand il était encore dans le ventre maternel. Cette fraise sombre sur sa Ce visage imparfait lui sert d’introduction auprès du monde extérieur mais ni le monde extérieur ni lui n’aiment ce qu’ils voient : le défaut grossier d’une tache de naissance. Une marque rouge. Un hémangiome qui représente bien plus qu’une pigmentation inhabituelle résultant d’une dilatation des vaisseaux sanguins quand il était encore dans le ventre maternel. Cette fraise sombre sur sa joue l’a toujours singularisé – depuis la fois où quand il était petit un autre gosse l’a montrée du doigt d’un air horrifié.
Commenter  J’apprécie          00
Enfant déjà Brindle avait un côté étrange et pas seulement à cause de sa tache de naissance. L’obscurité le fascinait. Il aimait tirer les rideaux et lire à la lumière de sa lampe électrique. Surtout des romans policiers des récits de crimes et d’horreur. Alors que les autres lisaient de préférence des bandes dessinées de science-fiction ou des romans de fantasy – quand ils lisaient – lui était entré dans l’adolescence en ayant dévoré tous les ouvrages sur l’Éventreur du Yorkshire la Panthère noire et les Meurtriers de la lande ; il avait parcouru tous les articles sur le vrai Hannibal le Cannibale sur Dennis Nilsen sur le Meurtrier au bain d’acide et sur les Tueurs du rail. Tous. C’étaient les mythes de la Grande-Bretagne ; les crimes populaires commis dans l’ombre par des gens ordinaires et devenus ensuite légendaires. Les secrets déterrés.
Commenter  J’apprécie          00
En dehors du collège et des travaux de la ferme il ne fait plus que chasser et braconner. Rôder et vagabonder. Sillonner les collines sans bruit.
Ses jambes le portent sur des kilomètres dans toutes les directions jusqu’au moment où il finit par connaître chaque ancienne passe et chaque chemin de terre. Il se change en statue ou en épouvantail et ainsi immobile contemple le ciel. Parfois aussi il grimpe aux arbres se perche sur une branche pour écouter le chant des oiseaux et le souffle de la brise. Il escalade les rochers les éboulis ou se laisse descendre dans les ravins. Explore les forêts mortes et les tourbières puant le méthane. S’aventure dans des endroits où peu de gens se risquent.
Il maîtrise l’art de l’immobilité du silence du camouflage.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (154) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..