AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Knysna (15)

"Les larmes montaient aux yeux de l'embourgeoisée. Difficile de se faire rejeter dans un moment où tout son être est à vif. Et il ne connaissait que trop bien ce sentiment : elle avait toujours très bien su le lui faire ressentir. L'espace d'un instant, il faillit se sentir minable de lui faire ça. Pourquoi reproduire le mal quand on sait ce qu'est la douleur ? Mais pour elle… Il fallait couper court à cette conversation au plus vite, et pour toujours. Il allait lui en donner pour son déplacement."
Commenter  J’apprécie          140
Une véritable foule pour cette si petite fille. Sous le soleil écrasant. C’était comme si la tristesse dépendait du nombre. Aujourd’hui, les quelques personnes présentes ne semblaient pas émues outre mesure.
Commenter  J’apprécie          30
Il ne faut pas trop espérer du temps qui passe. Certaines plaies ne peuvent tout simplement pas se refermer.
Commenter  J’apprécie          30
Une larme dégringola le long de son nez. Il l’essuya du revers de la main et renifla, comme s’il pouvait ainsi ravaler toutes celles qui attendaient encore de se tracer un passage sur son visage. Il baissa le pare-soleil et vérifia son allure dans le miroir de complaisance. Ses yeux marron et son visage un peu rond faisaient comme si de rien n’était. Rien… Mais elle était pourtant tellement. Avant que chagrin et sanglots ne reprennent le dessus, il se mit en mouvement, sortit de la voiture et ferma la portière à clef. Il se retrouva sous l’averse, les gouttes de pluie venant remplacer les larmes sur ses joues, comme si le ciel avait voulu partager sa peine. C’était rafraîchissant, il se sentait vivant, présent au monde. Il regarda le ciel couvert, d’un gris uniforme et insondable. Chaque personne faisait partie d’un tout, de l’univers. Molécules parmi les molécules, chaque être devrait se sentir à sa place dans un magma de matière où la vie et la mort ne devraient avoir aucune signification.
Commenter  J’apprécie          20
Pendant un instant, tous deux se turent, un ange s’écrasa et Michael eu une idée irrespectueuse mais sûrement nécessaire dans ces circonstances.
Commenter  J’apprécie          20
Il était tôt, mais il y avait déjà des passants. Des gens déshérités qui partaient faire un travail ingrat trop tôt et trop loin, pour des salaires de misère qu'ils passeraient entièrement dans la garde des enfants.
Commenter  J’apprécie          10
Les gens ne veulent pas compatir, comme s'ils avaient peur que le malheur ne soit contagieux, que leur fragile supposé équilibre ne soit rompu. Au mieux, ils vous offraient quelques formules polies, et vous oubliaient.
Commenter  J’apprécie          10
Heureusement ses parents n'avaient jamais eu le désir de voir où leur fils s'était installé. Ni l'appartement (trop petit, trop vétuste), ni le quartier n'auraient été compatibles avec leur mode de pensée (lui aussi trop petit et trop vétuste.)
Commenter  J’apprécie          10
Il se retrouva seul dans la chambre. Devant lui était posé un livre noir, sans titre. En le regardant de plus près, il vit que la tranche avait été passée au feutre indélébile noir, tout comme le titre sur la couverture. Geo Stone était tout ce que l’on pouvait encore y lire. Mick l’ouvrit à la première page et lut, avec un frisson lui parcourant l’échine... Les larmes inondèrent de nouveau son visage. Des pages étaient marquées. Il prit le courage de s’y aventurer.
Commenter  J’apprécie          10
Il sentait l’isolement qu’il créait autour de lui s’étendre peu à peu. Il éliminait une à une les rares personnes qui semblaient s’intéresser à lui. ‘C’est ton choix. Tu n’as pas à les impliquer dans tes histoires. Tu fais assez de mal comme ça.’ Voilà les mots qui tournaient dans son esprit, rationalisant les cris de désespoir qu’il aurait voulu hurler au monde. Mais rien ne sortait. Sa gorge était serrée, les autres ne comprenaient pas. Les autres étaient différents et alors à quoi bon les impliquer ? Qui aurait été capable de comprendre sa détresse ? Quelque chose en lui n’allait pas, qu’aucune thérapie, qu’aucun mot, qu’aucune personne ne pourrait changer. Du coin de l’œil, il regarda sa petite sœur : certainement pas Stacy, si heureuse et vivante. Alors dans un mouvement qu’aucun d’eux n’avait vu venir, il passa doucement sa main sur le dos de celle de Stacy, comme une caresse. Sa sœur tourna vers lui un regard perturbé, pendant un instant si bref qu’il ne fut pas sûr de ne l’avoir imaginé. Stacy lui sourit de nouveau mais n’ajouta rien, dans ce contact si inhabituel elle venait d’avoir sa réponse : quelque chose n’allait pas.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (65) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur le livre "Knysna" de Odehia Nadaco.

    Quel est le nom de l’hôtel que Knysna a réservé pour les 4 et 5 septembre ?

    Belmonte
    Fulton
    Marteens

    10 questions
    4 lecteurs ont répondu
    Thème : Knysna de O NadacoCréer un quiz sur ce livre

    {* *}