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Citations sur Les mensonges de la mer (42)

...ce genre de ficus, lui, s’accroche d’abord à des terrains aussi hauts que possible et de là entame son existence........Si ce qui lui sert de support est un organisme vivant (un arbre, en l’occurrence), avec le temps, peu à peu, il le recouvre entièrement, l’empêchant finalement de respirer, jusqu’à le faire mourir. C’est pourquoi ce ficus s’appelle aussi « l’arbre étrangleur ».......Il en use comme d’une sorte de « support » mais c’est de la terre sur laquelle il étend ses lianes qu’il se nourrit.
L’idée me traversa l’esprit que cela ressemblait aux nations et aux sociétés que construisent les hommes. Elles prennent pied sur un territoire qu’elles donnent l’impression de protéger par les lois qu’elles créent, or, en réalité, elles ne font que déployer un réseau de règles qui semblent faire prospérer ce sur quoi elles sont installées, mais, si l’on y regarde de plus près, on découvre que cette chose est exsangue ou que seule sa structure extérieure continue à se développer en maintenant plus ou moins sa forme initiale. Il s’agit donc d’une momification. Mais qui dépend aussi de la destinée sans doute. Alors, même exsangue, il est possible que l’intérieur continue quand même à vivre…
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Une île, ce fut la forte impression que j’eus au début de mon séjour, est comme un bonsaï. Non parce qu’elle est modelée par l’homme. Plutôt parce qu’elle déborde d’une vitalité qui ne cesse d’exploser. Comme un bonsaï, oui, une miniature dans laquelle tout semble s’accumuler. Aussi bien les arbres, que les chemins, que les animaux. Quelque chose de très dense s’y concentre.
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Le temps ne file pas à toute vitesse sur une ligne droite, le passé et le présent se retrouvent alignés devant nos yeux, à égalité, comme s’ils étaient à notre disposition pour être étudiés, sélectionnés. La perte était ce temps qui tombait au fond de moi et s’y accumulait.
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La rivière Tamabashiri donnait une impression de grande fraîcheur ; elle était parsemée çà et là de gros blocs d’un granit blanc aussi beau que son nom, kakôgan, « fleur des hauteurs », et au-dessus des érables rouges entrecroisaient leurs branches feuillues.
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Quand on se laisse flatter et tromper par les forts, quand non seulement on ne s’occupe que des faibles mais qu’en plus on les exploite, quand on ne sert que son seul intérêt, alors on vit dans un monde bestial où chacun ne pense qu’à sa propre survie. Quand on traite l’autre comme un ennemi, quand on ne pense qu’à triompher de lui, quand on est jaloux, envieux, alors on vit dans le monde de l’oppression et de l’impuissance…
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La lune qui avait commencé à monter tardivement dans le ciel venait poser son œil brillant sur le toit de cette petite cabane au milieu de la montagne. Si je ne m’étais pas réveillé par hasard, je ne m’en serais pas aperçu, ni personne d’autre, et la forêt serait simplement restée une forêt baignée de lumière, dans l’ignorance des hommes.
Je me levai et sortis. Il faisait si clair que mon ombre se dessinait sur le sol. Le chant discret des insectes nocturnes de la fin d’été résonnait autour de moi. La lune dessinait de son éclat blanc la silhouette du mont Shiun. Solennellement, sans le vouloir, je me retrouvai agenouillé, la tête inclinée.
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Je me dis que c’était une des grâces que l’âge nous permettait de connaître. Quand j’étais jeune, il me semblait que mes émotions, mes exaltations me traversaient de part en part, mais aujourd’hui, c’étaient des sentiments apaisés, qui se retrouvaient comme pliés et mis en ordre à l’intérieur de moi. Et je pouvais les observer. Jeune, ces sentiments intenses laissaient à mon insu des traces au fond de moi, et à présent je pouvais en prendre conscience et les considérer calmement.
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Sur le flanc de la montagne montait une pleine lune automnale. Dans le ciel nocturne bleu outremer, elle éclaira un seul point d’une très légère lueur blanche, rendant encore plus sombres, depuis la crête jusqu’au pied, les contours de la montagne qui venait d’apparaître. L’extrême chaleur de la journée s’était estompée au point de sembler n’avoir été qu’un songe ; hormis, de temps à autre, les cris lugubres de hérons bihoreaux qui envahissaient l’espace alentour, le silence était total.
(incipit)
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Il y avait peut-être quelque chose de miraculeux dans ces moments passés dans un espace clos entouré d’une épaisse forêt, alors que chacun de nous, oppressé par ses propres sentiments, ne supportait plus cette tension intérieure et, sans tomber dans ce qui aurait pu être d’assez conventionnels épanchements, ne retenait cependant pas tout en soi ; ces quelques soirées dans la maison de Morikata, ces discrets moments de relâchement, en ce qui me concerne du moins, sont comme une chose organique susceptible de se déliter et que je préserve avec le plus grand soin.
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Il y avait peut-être quelque chose de miraculeux dans ces moments passés dans un espace clos entouré d’une épaisse forêt,
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