Stupor Mundi

J'ai réfléchi pendant des jours à ce que je pourrais dire cette BD. Partout autour de moi, j'en ai entendu de très bonnes critiques. Elle semblait faire partie des rares qui sortaient du lot. Je veux dire, elle est un coup de coeur chez plusieurs libraires, on en parle dans plusieurs revues spécialisées. Face à une BD comme celle là, on s'attend forcément à ce qu'elle soit marquante. Sauf que…

Je me demande si je ne suis pas passée totalement à côté de ce titre en fait. Je veux dire, je l'ai lu en entier sans rechigner. L'histoire est assez sympa quelque part. Nous avons ce scientifique qui arrive dans un château entièrement habité par d'autres scientifiques qui travaillent pour un empereur. Il doit mettre au point une expérience pour en faire la démonstration lorsque l'empereur arrivera et il se lance dans ses travaux, non sans inquiétude. A côté de cela, nous avons sa petite fille, qui a perdu l'usage de ses jambes le jour où sa mère est décédée mais qui ne se souvient absolument pas de ce qui a pu se passer ce jour-là. Nous suivons leur évolution à tous les deux, nous découvrons avec étonnement l'invention du scientifique. Mais en dehors de ça… Oui, il y a une intrigue, oui on s'aperçoit que tout est lié. Mais mis à part ce lien particulier que la science pouvait avec la religion à l'époque médiévale, je n'y ai pas vu grand intérêt.

Niveau dessins, ce n'est guère mieux. Ce n'est pas un style que j'aime particulièrement. Ca reste assez grossier, assez simple. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas énormément de texte dont ça se lit vite.

Mouais, une BD qui ne m'a pas transcendée. Mais du coup, quand je repense à toutes ces bonnes critiques… je commence à me demander si j'ai assez « d'intelligence » pour avoir vraiment compris cette bande dessinée et l'intérêt qu'elle pouvait avoir.

Une fois arrivée au bout de cette lecture, je me dis que l'histoire était sympa. Mais pour cela il a fallut finir ces plus de 280 pages.
A aucun moment je n'ai accroché à l'histoire.
Et en plus les dessins me rebutaient.
Malheureusement, ce ne fut pas une bonne expérience pour moi.

Au XIIIème siècle le savant Hannibal, chassé de Bagdad avec sa fille handicapée et son serviteur, se réfugie dans le château de Fréderic II dans les Pouilles, auprès d'une communauté scientifique. Il veux reproduire un image sur un linge à l'aide d'une immense boite noire décrite par Platon ; mais voilà, il ne retrouve pas le procédé chimique mis au point par sa femme chimiste, disparue. Parallèlement, Houdé, sa fille, douée d'une mémoire phénoménale, essaye de reconstituer la mort de sa mère, grâce à un hypnotiseur. Cette double quête est intéressante, (surtout celle de la fille), bien que le personnage du scientifique ne soit pas sympathique. Les rivalités politiques, les croyances religieuses, les complots et l'obscurantisme sont présents. le graphisme et surtout les couleurs tranchées (trois teintes par page) ponctuent le récit.

Roman graphique très en deçà des ambitions de l'auteur : dessins fades, histoire ennuyeuse, personnages peu attachants…