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Citations sur David Golder (20)

Il dit brusquement :
– Pourquoi a-t-il fait ça ?
– Je ne sais pas, dit Mme Marcus.
Il pensait tout haut.
– L’argent ? seulement l’argent ? seulement ? ce n’est pas possible. Est-ce qu’il n’a rien dit avant de mourir ?
– Non. Quand on l’a ramené ici, il était déjà sans connaissance. La balle s’était logée dans le poumon.
– Je sais, je sais, interrompit Golder avec un frisson.
– Plus tard, il a voulu parler, mais l’écume et le sang lui emplissaient la bouche comme une bouillie. Seulement, un peu avant la fin... il était presque calme, je lui disais : « Pourquoi, comment as-tu pu me faire une chose pareille ? il a dit quelques paroles. J’ai mal entendu... Seulement, un mot qu’il répétait : « Fatigué... j’étais... fatigué... » Et puis il est mort.
– Fatigué, pensa Golder, qui sentit tout à coup sa vieillesse comme une dure lassitude. Oui.
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Il commença à lire, penchant très bas sous la lampe ses épais cheveux blancs, jadis roux, où demeurait encore sur les tempes et la nuque un peu de couleur ardente, pétillante, comme une flamme à demi étouffée sous la cendre.
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Quand Golder guérit, septembre finissait, mais le temps était plus beau qu’au cœur de l’été, sans un souffle de vent.
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Dans les affaires on ne sait jamais, il faut tourner, retourner, ronger l’os jusqu’au bout, mais mourir...
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Toute une dure existence, ballottée, difficile... Aujourd’hui la richesse, demain, plus rien. Puis recommencer... Et encore recommencer...
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Dans les affaires, on ne sait jamais, il faut tourner, retourner, ronger l’os jusqu’au bout.
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Mais, mon cher, les hommes comme toi et Marcus, ce n’est pas pour leurs femmes qu’ils travaillent, va, c’est pour eux-mêmes… Mais oui, mais oui, insista-t-elle, les affaires au fond, c’est une espèce de vice, comme la morphine. Si tu n’avais pas les affaires tu serais le plus malheureux des hommes mon petit …
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Soifer, un vieux Juif allemand qu'il avait connu autrefois en Silésie, puis perdu de vue et retrouvé quelques mois auparavant, venait jouer avec lui aux cartes. [...]Il possédait dans un coffre fort à Londres des diamants, des perles admirables, des émeraudes si belles qu'autrefois Gloria elle-même n'en possédait pas de pareilles. Avec cela il était d'une avarice qui confinait à la folie. Il habitait un meublé sordide, dans une rue sombre de Passy. Jamais il n'était monté dans un taxi, même lorsqu'un ami s'offrait à le payer : "Je ne désire pas, disait-il, prendre des habitudes de luxe que je ne puis me permettre". Il attendait l'autobus sous la pluie, l'hiver, des heures entières ; il les laissait passer les uns après les autres, quand la deuxième classe était au complet. Toute sa vie il avait marché sur la pointe des pieds pour faire durer ses chaussures davantage. Depuis quelques années, comme il avait perdu toutes ses dents, il ne mangeait plus que des bouillies, des légumes écrasés afin d'éviter la dépense d'un râtelier.
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" Mais rappelle-toi Nicolas Lévy, Porjès, tant d'autres qui remuaient des fortunes immenses, et quand ils étaient morts, qu'est-ce qui restait à leurs veuves ? Un découvert en banques. Et bien, moi, je ne veux pas que ça m'arrive, tu entends bien ? Arrange-toi. Pour commencer, mets cette maison à mon nom.".... " Brute ! ...Brute! Chien ! ... Tu n'as pas changé !... Va !...Tu es bien resté le même !... Le petit Juif,qui vendait des chiffons et de la ferraille, à New York, avec ton sac sur le dos. Tu te rappelles ? Tu te rappelles ? - Et, toi, tu te rappelles Kichinief, et la boutique de ton père, l'usurier, dans la rue Juive ? ... Tu ne t'appelais pas Gloria dans ce temps là ? Hein ... Havké ! ...Havké ! ..."..." Ça, ma ville, ça vaut un million ! ... Et émeraudes ? Tes colliers. Tes bracelets ? Tes bagues ? ...Tout ce que tu as, tout ce que je ne t'ai pas assuré une fortune ! ... Regarde-toi donc, couverte de bijoux, crevant d'argent que tu m'as extorqué, volé ! ... Toi, Havké ! ... Mais quand je t'ai prise, tu étais une pauvre, une misérable fille rappelle-toi, rappelle-toi !"
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Il imagina, avec une espère de sombre humour, Gloria, telle qu'il l'avait vue venir tant de fois, vers lui, dans l'allée, se hâtant, le corps balancé sur des talons trop hauts, la main levée e, écran devant son vieux visage peint qui fondait dans la lumière étincelante... Elle dirait 'Hello ! David, comment vont les affaires ?' et 'Comment vas-tu ?' mais seule la première question appellerait une réponse... Plus tard la cohue brillante de de Biarritz envahirait la maison. Ces têtes... Elles lui soulevaient le coeur quand il y pensait... Tous les escrocs, les souteneurs, les vieilles grues de la terre... Et cela boirait, mangerait, se soûlerait toute la nuit à ses frais. Une cour de chiens avides...
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