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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deuxième volet de la trilogie annoncée par l'auteur, Killer Country emmène donc dorénavant le lecteur en terrain connu après La dette. Et les héros, Pylon et Mace, ancien combattants de la Cause chargés des basses oeuvres et trafiquants d'armes reconvertis dans la sécurité pour touristes aisés et hommes d'affaires, tout comme leur ennemie jurée Sheemina February, qui a eu le malheur de passer entre leurs mains du temps où ils combattaient dans la clandestinité, sont maintenant bien campés.

De fait, s'il continue à dévoiler les bribes de leur passé et à montrer la manière dont Mace remet de plus en plus en question sa façon de vivre, Mike Nicol peut un peu plus se concentrer sur le désir de vengeance de Sheemina, ses atermoiements face aux sentiments ambivalents que lui inspirent Mace, et surtout sur le tueur qu'elle place sur la route des deux gardes du corps.
Cette partie, qui tient avant tout du thriller efficace dans lequel l'auteur manie avec maîtrise la tension, sachant la relâcher par intermittence pour mieux enfoncer le clou un peu plus tard est incontestablement réussie même si elle demeure relativement attendue.

Mais, comme dans La dette, ce qui fait l'intérêt de Killer Country, c'est surtout la trame sur laquelle vient se greffer cette intrigue. C'est la manière dont Mike Nicol pointe les dérives d'une société post-apartheid qui fait mine d'avoir laissé le passé derrière elle alors qu'il l'imprègne et que, même, il ressurgit avec violence. C'est aussi la façon qu'a Nicol de pointer la complexité d'une société dans laquelle les alliances d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui, tenant plus à des questions de renvois d'ascenseurs liés essentiellement à l'argent qu'à des questions raciales. Ainsi voit-on se former en filigrane l'image d'une société gangrénée par la corruption ici illustrée par de juteuses affaires immobilières qui éclairent par ailleurs la façon dont l'Afrique du Sud peine à combler le fossé qui sépare les plus pauvres des plus riches.

Peut-être encore un peu caricatural dans sa façon d'aborder les dilemmes intérieurs de Mace et Sheemina, Mike Nicol n'en réussit donc pas moins à proposer une nouvelle fois un roman agréable qui sait mêler habilement l'action et la peinture de la société dans laquelle cette dernière prend pied. C'est violent, plutôt trépidant, et instructif. Bref, du roman noir tout à fait recommandable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Il est difficile d'échapper à la vengeance d'une femme. Mais c'est meilleur d'essayer sur de la bonne musique. [Sans spoilers.]


Tout d'abord, un grand merci aux éditions Ombres Noires et Babelio pour la lecture de ce roman, faite dans le cadre de la Masse Critique du 18 septembre. ^o^ Cela m'a d'autant plus fait plaisir que j'avais beaucoup apprécié le premier tome, notamment pour l'écriture brutale de Mike Nicol, ainsi que cet antagoniste féminin intriguant et incroyablement manipulateur qu'est Sheemina February…


On retrouve ainsi dans ce deuxième tome Mace et Pylon, les deux trafiquants d'armes qui s'étaient reconvertis dans la sécurité pour riches VIP. Après les événements du premier tome qui ont laissé sa fille meurtrie, Mace rencontre des difficultés financières qui le pousse à investir avec Pylon dans un projet immobilier. Ils se retrouvent alors en concurrence directe avec un certain Obed Chocho, qui envoie le tueur à gages Spitz (qui exécute ses contrats en écoutant de la musique country) à leurs trousses… Mais il se pourrait bien que leur ennemie, Sheemina February, ne soit pas étrangère à toute cette affaire.


La trilogie Vengeance de Mike Nicol se poursuit ainsi, et si vous n'en aviez pas eu assez avec le tome 1, cette suite vous proposera de plonger de nouveau dans une Afrique du Sud gangrenée par le crime et la corruption.
Mace et Pylon ont tenté tant bien que mal de changer de voie pour leur famille respective, mais les choses ne sont pas si faciles que cela entre les soucis d'argent et le procès qui menace Mace. D'autant plus que comme on l'aura compris dans le volume précédent, ils sont poursuivis par la vengeance de Sheemina February… Et quelle vengeance terrible, insidieuse et bien menée ! C'est assez jubilatoire de voir à quel point aucun personnage (masculin, oui, on peut le préciser sans aucun sexisme XD) ne semble voir comment la terrible avocate manipule les événements, et il est très facile de tourner les pages frénétiquement pour voir jusqu'où Mace et Pylon (mais surtout Mace, objet de l'obsession de Sheemina) vont tomber. D'autant plus que l'objectif précis de Sheemina demeure obscur…


L'écriture de Mike Nicol est toujours aussi surprenante par sa rudesse, qui n'épargne personne et surtout pas ses personnages principaux ou l'Afrique du Sud. Personne et rien n'est foncièrement « bien », et tout le monde flirte dangereusement avec le « mauvais côté ». La violence est partout, les coups s'échangent sans cesse, et le rythme remarquablement bien construit du roman est assez frappant. Et je le souligne parce que c'est rarement judicieux, mais l'alternance des points de vue de narration est vraiment intéressante. Elle permet ainsi au récit de se dérouler avec une efficacité entière, jusqu'au final brutal…


On notera aussi la présence d'une playlist country, la même que le tueur Spitz écoute en faisant son « travail ». A écouter sans aucune mesure. ^^


Bilan : une très bonne suite, dans la lignée du premier volume ! Un roman policier d'une noirceur brutale, et dont on attend la conclusion avec impatience. ^^
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Jusqu'alors, Deon Meyer puis Roger Smith étaient les chantres de l'Afrique du Sud post Apartheid. Nul d'autres qu'eux savaient narrer les cancers qui rongent ce pays, les différences raciales, les ghettos, la violence et les tueries souvent gratuites pour une bouchée de pain ou quelques Rands. Il faudra compter désormais avec Mike Nicol et le deuxième opus de la trilogie " Vengeance ". Après " la Dette " paru en 2012 et considéré comme un des meilleurs polars de l'année, voici " Killer Country " qui peut se lire séparément. Reconvertis dans la sécurité, Mace Bishop et Pylon Buso, anciens mercenaires songent changer de vie avec un projet immobilier d'envergure. Mais les ennemis d'hier sont toujours présents et adversaires dans l'obtention du contrat. Dans cette Afrique du sud gangrénée par le sang, les morts vont s'accumuler dans les deux camps sans concession et sans remords. Remarquablement construit, ce thriller est aussi une histoire de vengeance pour une femme humiliée des années auparavant par le duo des ex-free fighters. L'épilogue, on le connaîtra dans le dernier épisode (le troisième tome), mais déjà on sent la fièvre monter avec l'affliction d'un des antagonistes dans l'emballement final.
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