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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce roman, qui pourrait ce devenir comme un roman autobiographique, lautrice nous raconte comment le corps de la femme est vu. Comment le sculte de la beauté passant par un corps parfait est mis de plus en plus en avant. Surtout avec les réseaux sociaux ...

Un livre qui se lit très rapidement.

Les chapitres sont courts et l'autrice met en avant ce qu'elle a pu vivre. On pourrait prendre cela comme un message d'alerte surtout pour les jeunes femmes (même adolescentes) qui ont comme repére de la beauté les femmes des réseaux sociaux. La on l'on prône le corps mince ect

Elle aborde aussi le sujet des disparitions des femmes, la peur que certaines femmes ressentent lorsqu'elles doivent sortir le soir...

Entre deux thrillers je trouve ce genre de roman intéressant à lire !
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Ultime, en résonance, l'oeuvre-ballet qui se crée, page à page, dans une orée fascinante et touchante.
L'apogée des gestuelles, l'effort à l'instar d'une composition mentale.
L'abnégation, être une coquille subrepticement refermée sur le monde.
Seule, la chorégraphie corporelle est l'exutoire. La géographie assumée en absolu.
Lire Mikella Nicol, frémir sous l'acuité verbale. Retenir les semblables effluves du splendide «  Les Filles bleues de l'été », également aux éditions Le Nouvel Attila.
L'intimité d'un texte à l'instar d'un voile blanc voguant, aérien et irrésistible.
Ici, le corps prend place. La jeune narratrice vit une rupture amoureuse. (Mal).
Elle part chez l'amant. Pleure, dans cette tragédie d'ubiquité.
Rimbaldienne, Durasienne, dévorée de tristesse, angoissée, elle sombre.
La lumière de l'écriture tient le cap. « Mise en forme » est un élixir. Sans pathos aucun. Ici, tout est signifiant, désiré et la tragédie devient une force vitale. Un levier de corps et de mental.
« Il est temps que je ramasse mes morceaux, que je les assemble. »
« La plupart du temps, on ne vit que dans l'attente que nos désirs soient compris, nos peines apaisées, et on oublie de chercher les indices de l'autre. »
Point d'appui, l'éloge complice. Affronter les niveaux, être seulement dans cette corrélation où les souffrances psychologiques fusionnent avec cette démarche. Devenir un corps, juste ça. Sans issue de secours, la vie est trop bruyante encore.
« L'industrie du bien-être m'invite à prendre un moment pour moi, à jouer à la morte. »
Elle est de pluie et de sueur, femme en volonté. Prête à maintenir le cap des résistances. Peau contre peau, la mutation intérieure.
Irradiante de volonté, les mâchoires serrées, comme un objet esthétique devenu, superbe qui cuirasse ses désespoirs et ses peurs.
Elle conte, elle exprime, elle exulte, elle est dans cette magnificence spéculative, où elle affronte les ombres et les écorces, les épaisseurs et le tranchant de ses doutes.
Le corps qui se retourne à contre-sens, picturale et divine, elle parle au nom d'elle, (elles), (ailes), femmes et filles, cercles où le feu social brûle les peaux et empêche le corps féminin d'être son propre sommet, son passeport, l'ultime liberté.
Le Fitness, plus qu'une institution, une arme.
Mais les diktats sont prégnants. La sociologie habille ce témoignage, ce cri, cette noria de révolte. Quid des hommes et d'une salle de sport. Les préjugés comme des poids sous les baskets. Pour eux, la détente, et elles, pour maigrir ou être plus belle et désirable encore.
Le corps est une cartographie politique et puissante d'a priori.
Mikella Nicol délivre ici, les véritables raisons, les contours des malentendus. Elle remet d'équerre la féminité dans l'explosion d'une contemporanéité.
« En ce sens, on peut dire que les influenceuses du fitness sont des narratrices non fiables de l'acceptation de soi. »
Mikella Nicol délivre ici, les véritables raisons, les contours des malentendus. Elle remet d'équerre la féminité dans l'explosion d'une contemporanéité. le sacre féminin. Subvertir les regards. "Mise en forme" pour que tout change enfin. Publié par les majeures Éditions Le Nouvel Attila.
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S'il y a un livre que vous devez lire cet été, c'est bien celui-ci. Mise en forme de Mikella Nicol, publié au Cheval d'août.
Mikella Nicol s'en prend à « la tyrannie de la beauté (p.137) » qui mène à l'injonction du fitness. En lisant ce livre qui, d'emblée, est féministe, j'ai reconnu ma propre démarche de 2017, celle de devenir mince pour rentrer dans le moule à tout prix.
L'autrice, par son talent indéniable, a réussi à mettre en mots plusieurs éléments mieux que j'ai pu le faire, même avec plus de trois ans de recul quant à mon trouble alimentaire et à ma dépendance à l'entraînement. Utilisant la théorie de la panoptique de Michel Foucault pour expliquer cette soumission inévitable à l' « examen des regards », l'autrice mentionne que « la perspective d'être vu(e)s en train d'arborer un corps qui se laisse aller nous incite à le tenir en laisse (p. 77) ». Elle parle de cette « rage de paraître (p.117) » et de cette « volonté féroce de l'être », empruntant cette dernière formulation à nulle autre que Nelly Arcan.
Dans cette son oeuvre à cheval entre l'autofiction et l'essai, Mikella Nicol mène une réflexion aboutie, pavée d'exemples personnels, sur ce qui peut, même en partant de nobles intentions, mener à notre perte. Elle prouve que c'est la société qui rend les gens malades: « puisque l'on refuse de reconnaître la tyrannie de la beauté comme phénomène de société, les femmes aux prises avec des problèmes de dépendance à l'exercice […] ou sujettes à des troubles alimentaires s'en voient imputer la faute. (p.137) ».
Au sujet de l'entrainement et à la quête du corps idéal, l'autrice mentionne que « parfois, j'ai l'impression que l'entraînement n'aboutit à rien d'autre qu'à ma propre perte (p.56) » puisque, m'enlevant les mots de la bouche, elle précise que « la pulsion de (se) modifier (p.63) » ne nous quitte pas, même une fois l'objectif initial atteint. Elle qualifie la mise en forme comme un « perpétuel mirage (p.54) ». « L'expression même, se mettre en forme, implique un éternel labeur, un chemin entre soi et soi au bout duquel le but ultime est sans cesse reporté (ibid.) ».
Bref, tout ça pour dire qu'il FAUT lire ça!
Ça met des mots sur des maux, ça fait réfléchir et c'est franchement bien écrit!
Vous me remercierez plus tard!
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Mise en forme est un court récit à la première personne ou se mêlent le vif, celui des souvenirs et des émotions et la distance des recherches et de l'analyse d'un theme en particulier, le fitness au travers d'une experience personnelle.
La naratrice évoque ici une période complexe de sa vie, apres une rupture, au travers des émotions et de la façon dont elle vit les événements nottament de façon physique, comment son corps la soutient et la trahit, l'impact de ce qu'elle traverse et de ses émotions sur celui ci. Elle partage son experience et sa réflexion sur l'univers des videos de fitness et d'entrainement en ligne, exemples a l'appui.Quels en sont les codes, les décors, elle parle de la consomation qu'elle en a fait, pourquoi et l'impact que ces vidéos d'entrainement ont eu sur son corps bien sur mais surtout sur son psychisme, entre sentiment de maitrise et injonctions permanentes.
J'ai beaucoup aimé ce format original alernant récit personnel et étude d'un theme au dela de sa simple pratique. le sport n'est pas un de mes sujets de prédilections mais il ne faudrait surtout pas réduire "mise en forme " a ce theme et j'ai trouvé dans le livre des échos a quelques unes de mes lectures féministes et une écriture qui nous entraine.
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