Merci aux éditions NOTA/LIA et à l'opération Masse critique pour l'envoi de ce livre.
169 pages seulement mais ma première lecture fut déroutante et ardue...
Des phrases interminables, s'étalant sur plusieurs pages parfois, de nombreuses digressions, une mise en page peu aérée et très peu de signes de ponctuation, des protagonistes que l'auteure désigné rarement par leur prénom ("le jeune garçon, qui est peut-être une fille mais ne le sait pas encore", "la fille", "la mère", "les deux petits frères", "l'artiste portugais", "le garçon bien bâti", etc), ajoutez-y la quasi absence de trame, tout cela m'a demandé de la persévérance pour finir ce livre...
Mais m'étant engagé à rédiger une critique, je me suis forcé à le relire, parfois à voix haute, pour éviter de me perdre dans ces longues phrases. Cette nouvelle lecture m'a mieux armé pour ce compte-rendu, et m'a permis d'atténuer ma première impression négative sans toutefois la transformer en une appréciation élogieuse.
Dans le sous-sol d'une ferme blanche dans la campagne danoise dans les années 1960, vit une famille : la fille, sa mère, son beau-père, ses deux petits frères ainsi que son petit ami, le jeune garçon cité plus haut.
Ce dernier, des années plus tard, devenu une vieille dame, est le narrateur.
Le beau-père quitte le domicile, et son absence permet l'installation de nouveaux personnages dont un jeune artiste portugais qui deviendra l'amant de la mère.
Dans cette ambiance bohème, tous ces jeunes artistes ont des rêves, des attentes, aiment, croient en une destinée fulgurante. C'est le début de
l'été infini où tout est possible.
Ce sera hélas aussi la saison des espoirs perdus, la saison où rien ne se passe.
C'est l'apparition de la maladie et de la mort.
Roman de la passion, du destin, de la mort, de la mémoire, la mélancolie est toujours perceptible.
Il y règne dans ce roman une indéniable atmosphère, je reconnais au style une musicalité certaine, mais hélas je n'y ai pas adhéré.