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Citations sur La naissance de la tragédie ou Hellénisme et pessimisme (90)

Mais sans mythe, toute culture perd sa saine faculté créatrice naturelle : seul un horizon entouré de mythes parachève un mouvement de culture dans son ensemble en lui donnant de l'unité.
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Du sourire de Dionysos sont nés les dieux olympiens, de ses larmes, les hommes.
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Sous le charme de Dionysos, non seulement le lien d'homme à homme vient à se renouer, mais la nature aliénée - hostile ou asservie - célèbre de nouveau sa réconciliation avec son fils perdu, l'homme.
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Considérons maintenant Socrate à la lumière de cette idée : il nous apparaît comme le premier qui non seulement sut vivre, mais - qui plus est - mourir en se laissant guider par cet instinct de la science. C'est pourquoi, l'image de Socrate mourant, de l'homme qui s'est affranchi par savoir et raisons de la crainte de la mort, est le blason qui surmonte la porte de la science, pour rappeler à chacun que sa destination est de rendre l'existence intelligible et, par là même, de la justifier - étant entendu que si les raisons n'y suffisent pas, on devra finir par recourir aussi au mythe qu'à l'instant j'ai désigné comme la conséquence nécessaire, ou même la visée de la science.
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L'excitation dionysiaque est en mesure de transmettre à toute une masse ce don artistique de se voir entouré d'une telle foule d'esprit avec lesquels elle sait au fond d'elle-même qu'elle ne fait qu'un. Ce processus propre au chœur de la tragédie est le phénomène dramatique originel : se voir métamorphosé à ses propres yeux, et agir désormais comme si l'on était reellement entré dans un autre corps, dans un autre caractère.
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Que l'on imagine une culture qui ne possède nul berceau fixe et sacré, mais est condamnée à épuiser tous les possibles et à se nourrir misérablement de toutes les cultures - c'est là le présent, résultat de ce socratisme visant la destruction du mythe.
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Héraclite était plein d’orgueil et quand un philosophe a de l’orgueil c’est un grand orgueil. Il n’est jamais obligé de chercher à agir sur un « public », de s’assurer l’approbation des masses ou le choeur enthousiaste des contemporains. Il sied au philosophe de suivre un chemin solitaire.

Son don est le plus rare et le moins naturel ; en un sens il exclut et menace tous les dons. Il faut que le mur de soin indépendance d’esprit soit de diamant pour n’être ni détruit, ni brisé car tout se mobilise contre lui.

Son voyage vers l’immortalité est plus pénible et plus contrarié que tout autre, et cependant nul n’est plus assuré que le philosophe de parvenir ainsi à son but, car il ne saurait demeurer que sur les ailes grandes ouvertes des ages.

Le mépris du présent et du momentané fait partie du grand tempérament philosophique . Il possède la vérité : la roue du temps a beau tourner, elle ne s’évade jamais de la vérité. 

(p. 59)
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Quoi qu'il y ait au fond de ce livre problématique, il fallait que ce fût un problème de premier ordre et d'une grande séduction, et qui plus est un problème profondément personnel.
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Mais si l'ivresse est le jeu de la nature avec l'homme, la création de l'artiste dionysiaque est un jeu avec l'ivresse. Cet état ne peut être compris que par analogie, si on ne l'a pas soi-même éprouvé : c'est quelque chose comme lorsque l'on rêve et qu'en même temps on sent que le rêve est rêve. Le serviteur de Dionysos doit être en état d'ivresse et en même temps rester posté derrière soi-même comme une guetteur. Ce n'est pas dans l'alternance entre lucidité et ivresse, mais dans leur simultanéité, que se fait voir l'état esthétique dionysiaque.
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Et, au milieu de tous les vestiges du passé, l'homme privé de mythes demeure éternellement affamé, creusant, fouillant pour trouver quelques racines, lui fallût-il les découvrir en bouleversant les antiquités les plus lointaines.
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