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Le temps passe et je trainasse dans l'incertitude existentielle d'une douce vie qui se mourrait dans la clandestinité d'une morale ennuyeuse, acquise aux années qui me rident le front et me blanchisse la barbe, c'est la moue boudeuse que je me vois contraint et forcé d'admettre que finalement et comme le disait maman :

« Profite mon enfant, profite… car quand l'adulte te corrompt, l'enfant se morfond… »

Trop tard, t'as vécu toute ta naïveté sur une ligne bien droite, avec le blanc, le noir, LE BIEN ET LE MAL, sans les nuances d'un arc en ciel qui te faisait bien rêver quand tu chaussais du 38, maintenant que t'es passé au 42, l'arc en ciel tu t'en branles, le nez collé dans tes emmerdes, tu as fini par oublier quel emmerdeur tu étais :

« C'est quoi ça papa ? Et ça c'est quoi ? Et lui c'est qui ? »

Cette soif de comprendre sans comprendre, l'apprentissage d'une vie qui débute, le pourquoi du comment…

Alors il faut essayer d'expliquer les nuances, ces multitudes de possibilités, ne pas établir de règles absolues…

J'ai lu quelques part : « la morale n'est que l'occasion manquée » enfin un truc dans ce genre là, il me semblait que c'était de Nietzche mais impossible de savoir, mais la citation me plait bien, je trouve qu'elle a du sens, mais au-delà de tout ça, nous sommes formatés à rester l'exception, à tracer notre route suivant un schéma érigé par le bon sens, qui n'a que le sens que l'on lui donne, établie pour une cohésion d'ensemble, sortie du schéma classique d'une pensée binaire, on devient soi dans son égoïsme le plus naturel qui soit et on part à la recherche de cet arc en ciel pour y dessiner un mouton…

Foutaises ils diront, le créateur avait un plan… Mais le créateur du créateur lui aussi devait avoir son plan transmis au créateur suivant, c'est la « conception arabe », au fur à mesure de l'évolution, le fil est perdu et ça part en couilles, chacun son sursis…

Le mieux j'imagine c'est de ne pas trop se poser de questions, parce que ça passe vite, tu perds déjà presque un tiers de ta vie sans tripoter le plaisir di vin de gouter au cul qui se flasque lamentablement parce que tu as cru que tu pouvais te réflexioner la tronche éternellement sur des sujets intellectuels qui échappent malencontreusement à tes gênes de branleur mal aboutie…


Pffff je suis deg, t'es là devant la télé abrutie de fatigue d'une môme qui veut absolument voir la tondeuse qui raisonne dans tout l'appartement mais dont tu ne vois pas la belle mécanique pour enfin soulager les supplications d'une petite fille curieuse, qui et tu ne sais pas pourquoi, adore les tondeuses, mais pas les épinards….

- Mais bouffe tes carottes putain de merde…
- Non je veux un chocolat surprise
- Tu vois quand papa fait cette gueule, c'est qu'il n'est pas heureux heureux
- Putain de merde, c'est cool….

Ah les enfant apprennent vite les mauvaises herbes, les doigts dans la terre, la crotte de nez aux lèvres, ils se nourrissent de ta fatigue pour que tu leur apprennes les limites, le sourire d'une naïveté immature, agaçante, parce que bon hein on ne dit pas « putain de merde » devant sa môme…

Bah-moi si, et ça ne me choque pas, j'ai fait ma première communion, j'ai bouffé le corps de Dieu, donc je fais ce que je veux, libre à moi d'expliquer que putain de merde c'est vulgaire, et pas super bandant en communauté… te reléguant au rang de parent indigne et immature, petit gens du bas des marches, les bonnes manières reflètent l'ordre du monde, anarchiste de mes deux, vous crèverez sur le bucher du bafouage de la MORALE ET DE LA RAISON…

Vous avez un avis sur « fils de pute » sinon ? Non parce que j'hésitais en fait…

A plus les copains
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Alors là nous sommes sur du lourd, puisque l'oeuvre philosophique de Nietzche nous demande de méditer sur la morale, ses principes et ses entraves.

Un texte qui, à mon sens, est à replacer dans le contexte de l'époque (l'essai est paru en 1886). En effet, par exemple, on trouve des passages d'une grand misogynie, tout du moins lu avec le recul de notre temps...

Concernant la lecture... et bien il faut s'accrocher et se débattre avec le vocabulaire poussé et tortueux de l'auteur !

Celui-ci tente de pousser au maximum les mots pour que le lecteur saisisse le fond de sa pensée ; ce qui nécessite lecture et relecture... et réflexion sur certains passages.

Un livre qui se mérite, donc !
Lien : http://jeanmarc06.wixsite.co..
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Comme pour Humain, trop humain, ma critique sera des plus brèves. Cette oeuvre est riche, puissante et exigeante. Et Nietzsche un formidable auteur.
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L'écriture philosophique et poétique de Nietzsche est l'oeuvre par excellence pour les artistes. Je m'y suis vu et reconnu, je m'y suis élevé et surélevé!
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"Moraliser ne serait-ce pas immoral?" comme le dit l'auteur. C'est exactement ça. Nietzsche nous demandes ici pourquoi la morale devrait être moralisée. Chaque chose n'aurait de valeur que parce que nous lui en donnons une. Il n'inverse pas la morale, mais il essaye de voir ce que pourraient donner les choses en voyant au-delà de la morale d'où le titre Par-delà bien et mal. Il nous parle de religions, de philosophes, de la noblesse, de la vertu, des scientifiques et même de l'Europe avec des lunettes de l'époque évidemment.

C'était fluide à lire et quelquefois même poétique, comme il le dit lui-même: il n'écrit pas de philosophie ennuyeuse comme les autres (il a à ce moment-là, cité Kant disant que ça n'enlevait rien à sa qualité, mais...). J'ai été étonnée de voir comment certaines choses étaient très visionnaires, même si d'autres fois en prédisant le futur il s'était trompé. Cela nous fait réfléchir sur plusieurs notions. Je n'ai mis que quatre étoiles parce que j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de références inexpliquées (même avec les notes), à des philosophes polonais ou d'éminents scientifiques dont on n'a jamais entendu parler à notre époque. Mais c'est le temps qui veut ça. J'ai aussi été choquée par certains propos que l'auteur tenait sur les femmes, certaines fois il disait qu'elles étaient capables, d'autres qu'elles étaient hystériques et qu'en travaillant elles gâchaient leur féminité, la société future nous a montré le contraire. Encore seulement 4 étoiles parce que j'ai été très déçue par la huitième section sur les peuples. Je m'attendais à une section palpitante partant à la machiavel sur le pouvoir, la politique, le comportement humain, et en fait pas du tout. Il parlait du peuple allemand, ce qui normal puisqu'il est allemand, un peu des Français, mais ce n'était pas ce qu'on pouvait s'attendre à voir dans cette section. Il y a également plusieurs paragraphes que je n'ai pas tout à fait comprit (assez peu), je pense que je relirai ce livre dans le futur, et que je comprendrai mieux à ce moment-là.

Mis à part ces points négatifs, j'ai adoré ce livre visionnaire, qui fait réfléchir, qui change du gnangnan habituel, qui choque, qui bouleverse, et bouscule les mentalités. Je ne sais pas si c'est l'allemand ou la traduction, mais le style, bien qu'un peu difficile, était vraiment magnifique. C'était réellement agréable de lire un livre de philosophie comme ça. A lire et à relire!
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Nietzsche offre au sein de cette oeuvre une critique extrêmement acerbe d'une part de la société qui l'environne, sous plusieurs aspects: la morale, l'art, la religion, etc. et d'autre part des textes philosophiques classiques.
Vraiment très intéressant à lire, car cela donne à réfléchir (comme tout texte philosophique par définition). de plus, la plume de l'auteur est souvent soignée, agréable, voire poétique.
Ce qui est moins positif selon moi: certains propos sont extrêmement courts (parfois une seule phrase), par conséquent la thèse exprimée n'est pas expliquée, ce qui peut rendre le texte difficile à comprendre (même si certains propos longs sont aussi difficiles à comprendre). J'ai moins aimé également les pages à propos des femmes, au cours desquelles se fait jour toute la misogynie de l'auteur.
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mklbjkmjb
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Livre assez inégal, certaines parties sont à mes yeux moins pertinentes et leur actualité plus "lointaine". Par contre la dernière "Qu'est-ce qui est noble ?" est magnifique, écriture limpide, l'humanité (la belle) suinte de partout, c'est peut-être là où Nietzsche se fait le plus clair et le plus compréhensible et où on sent le plus de sa vérité propre. Cette partie vaut mille étoiles. du coup bon an mal an, j'en accorde quatre à l'ensemble. (Faisons) Comme si on (je) pouvait évaluer NIetzsche....
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Pour avoir une bonne perception d'un texte de Nietzche il faut avoir les deux bouts : le texte et surtout ce qui se cache sous celui çi , et l'argumentation philosophique. Ainsi l'on parvient à voir le principe de la philosophie nietzchéenne. Nietzche a un culte profond pour la culture , axe capital de sa pensée, et cela se retrouve dans tout ces écrits . Il se met en quéte par le biais de la culture de la morale de la civilisation. Il établit clairement les deux axes : civilisation et morale et cherche les liens entre ceux çi . Pour lui l'origine de la morale vient des pulsions de l'humain. Il démontre que la morale cherche à cacher ce que l'homme ne souhaite pas que l'on découvre , se réfugiant ainsi dans une sorte de "couverture " qui ne laisse rien transparaitre de ce qui serait jugé mal ... Il démontre donc par là méme que la morale n'est pas innée , elle est une fabrication de l'esprit humain qui se protége avec elle . Voila ce qui pour lui est l'ouverture par ou l'humain se faufile pour que le mal en lui ne soit pas perçu et que le bien paraisse . Son oeuvre a toujours était une quéte de la vie , du Oui a tout , qui selon lui serait la seule maniére de pouvoir vivre réellement ... C'est complexe , mais passionnant si l'on prend le temps de le découvrir .
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Si le Zarathoustra de Nietzsche vous parut être un homme admirable, vous découvrirez Par-delà le bien et le mal comme la source théorique de l'application de sa ligne de conduite.


Zarathoustra, on s'en souvient, vivait loin des hommes, retiré dans la montagne, au milieu d'une nature indocile et souvent peu confortable mais qui savait par ailleurs procurer l'extase de la puissance et qui permettait à la force vitale du presque-surhomme de se délier avec panache. Cette vie solitaire (qui n'est pas solitude) aura permis à Zarathoustra de prendre du recul sur les jugements émis par les hommes depuis des millénaires, et qui continuent encore à circuler aujourd'hui alors que la réflexion devrait conduire à cette évidence absolue : ils ne contribuent pas à élever l'homme et lui font perdre l'équilibre lorsqu'il s'essaie à avancer sur la « corde tendue entre l'animal et le Surhomme », la « corde tendue au-dessus d'un abîme ». Encore un bouquin de misanthrope ? Pas vraiment puisque Nietzsche mena une vie très mondaine, au moins jusqu'à ses quarante ans, fréquentant les meilleurs salons de Bâle. La philosophie de Nietzsche n'est donc pas une pure oeuvre spéculative. Elle résulte d'une expérience réelle de la vie sociale, dans ce qu'elle a de pire et de meilleur, nourrie ensuite d'une solitude brusque et forcée qui, dans le contraste, permit certainement à Nietzsche d'élaborer les réflexions qu'on lui connaît.


L'affrontement des forces majeures du Bien et du Mal n'existe pas de manière absolue, et c'est peut-être bien leur avantage. Elles se dispersent sournoisement et il s'agit de les traquer avec attention, ce que fait Nietzsche en s'aventurant dans les domaines des valeurs, des vérités et du pouvoir. Ici, on les appelle péché ou vertu, honte ou pudeur, crime ou charité ; ailleurs on les appelle ignorance ou savoir ; là on les appelle obéissance ou autorité. Mais qui a défini ces normes ? Quelles ont été les motivations de ceux qui les ont choisies ? Avant de cheminer Par-delà le bien et le mal, Nietzsche remonte à leurs sources et voit la dualité émerger avant même la naissance du christianisme, lorsque la morale des esclaves exigeait des conditions de vie plus douces, ralentissant ainsi le développement des hommes puissants –ce qu'on appellerait aujourd'hui « nivellement par le bas » ? Plus de pitié, plus de compassion ; Nietzsche avait pourtant essayé d'en faire preuve après avoir lu les exhortations encourageantes du Monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer, et il avait misé sur l'aptitude de l' « art total » pour y parvenir –mais cette volonté se solda par un échec retentissant lors du Festival de Bayreuth. Nietzsche y perdit toute sa confiance, beaucoup de force, et le goût de vivre lui vint presque à disparaître. Est-il vraiment audacieux de détruire la force vitale des derniers hommes puissants (mais toutefois pas assez pour résister à la contagion néfaste des autres), de les sacrifier dans la tentative de sauver des hommes faibles que rien ne semble pouvoir élever ?


« Plus un homme représente un type d'espèce supérieur, plus ses chances de réussite deviennent minimes : le hasard, la loi du non-sens dans l'économie humaine, apparaît le plus terrible dans les ravages qu'il exerce sur les hommes supérieurs, dont les conditions vitales subtiles et multiples sont difficiles à évaluer. »


Peut-être, en réalité, Nietzsche n'est-il pas si puissant qu'il veut bien le faire croire, et sans doute porte-t-il à bout des réflexions pour tenter malgré tout de s'en convaincre. Pour ma part, peu m'importe que Nietzche soit ou non le prototype le plus avancé du Surhomme. Il s'est peut-être laissé abattre par sa déception, mais il a su la surmonter seul, il a su la magnifier par ses réflexions, sans ne jamais perdre la sensibilité qui fut pourtant cause de son malheur. Et c'est parce que son oeuvre reste toujours sensible, profondément personnelle et authentique, qu'elle charme d'emblée. Pourtant, Nietzsche ne veut embobiner aucun lecteur, qui précise, avec son humour caractéristique : « Mais il ne faut pas avoir trop raison, si l'on veut avoir les rieurs de son côté ; un petit soupçon de tort peut être un indice de bon goût ». Ainsi, à mi-chemin entre le système et l'aphorisme, Nietzsche sépare son livre en chapitres distincts, composé de réflexions plus ou moins longues qui pourront former dans un cas des chapitres, dans l'autre des maximes, passant par le spectre de toutes les formes intermédiaires et s'essayant même à la poésie.


Par-delà le bien et le mal est un livre gai et chantant qui ressemble à un hymne pour la liberté. L'immoralisme de Nietzsche n'est pas une absence de règles ni de lois, comme ce serait le cas dans un système anarchique –c'est un moralisme personnel, fondé sur la certitude que, les cieux étant désormais vides de tout Dieu, il faut les repeupler par soi-même. Nietzsche dépasse son inspirateur Schopenhauer, ce pessimiste qui ne proposait aucune solution, en exhortant l'homme à rechercher en lui ses propres valeurs et ses sincères aspirations. Il rejoint parfois Spinoza en faisant de la recherche un moteur essentiel du développement de l'humanité et un réconfort contre les bassesses de l'existence, mais il se montre moins extrême et plus sceptique lorsqu'il prévient déjà l'orgueil de ceux qui croiront avoir trouvé LA vérité alors qu'il ne s'agirait en fait que de LEUR vérité, ajoutant à l'Ethique spinoziste la souplesse qui lui manquait peut-être. Enfin, Nietzsche se fait précurseur de l'existentialisme sartrien lorsqu'il dénonce et moque l'hypocrisie des bonnes manières qui, non contentes de berner les autres, aliènent également celui qui en fait preuve par pure convention :


« Sa complaisance habituelle envers toute chose, tout évènement, l'hospitalité sereine et impartiale qu'il met à accueillir tout ce qui l'attaque, sa bienveillante indifférence, sa dangereuse insouciance du oui et du non, hélas ! toutes ces vertus, il a souvent à s'en repentir et, comme homme surtout, il devient trop aisément le caput mortuum de ces vertus. Réclame-t-on de lui de l'amour et de la haine –j'entends de l'amour et de la haine comme les comprennent Dieu, la femme et la bête-, il fera ce qui est dans son pouvoir et donnera ce qu'il peut. Mais on ne s'étonnera pas si ce n'est pas grand-chose, -s'il se montre justement ici faux, fragile, mou et incertain. »


Parce que la philosophie de Nietzsche semble plus légère, sensible et émotive que celle de la plupart des autres « philosophes », on lui a souvent reproché de n'avoir qu'un charme captieux. Ce serait là n'avoir pas réussi à surmonter cette certaine forme de moralité qui oppose la raison à l'émotion car –à bien y réfléchir- quel mal (ou quel bien) y a-t-il à se laisser persuader plutôt qu'à se laisser convaincre ?

Lien : http://colimasson.over-blog...
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