Une nuit. Un toit d'immeuble. Une bande de copains. Une caméra. Des mots. Des instants. Des bouches qui raconte. Et une absence. Pourquoi ?
Ce texte est très original. Il est tourné comme un film, caméra à l'épaule. C'est un vrai descriptif des faits et des dialogues que vous aurez entre les mains, tels que vous auriez pu le voir sur un écran. C'est un joli bijou où la ponctuation donne sens autant que les mots.
Le roman est construit sur l'alternance des moments de groupe, des échanges, et les focales sur un visage, une expression, une histoire. En tout ce seront dix histoires individuelles que vous découvrirez dans la trame.
C'est un cri de tous, de chacun que nous transmets
Frédérique Niobey. Elle aborde de nombreux sujets au fil des histoires : la mixité sociale, le racisme, l'indifférence, le passage à l'âge adulte, la place dans la famille, l'école, la clandestinité… Car une amie manque à l'appel dans ce groupe ; son absence plane tout au long du film comme un fil rouge pour nous livrer la détresse de sa situation.
Sur le toit est un roman facile à lire, qui plaira sans aucun doute à tous les adolescents. D'abord via ce trait très cinématographique, bien encré dans les préoccupations actuelles de cette génération, ensuite avec ses sujets qui évoquent sans tabou leurs envies de grandir et d'être considérer comme des adultes. On touche, on effleure, une lecture éphémère, délicate et touchante qui m'a rappelé ma révolte adolescente.
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http://boumabib.fr/2013/11/0..