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Citations sur Le bon, la brute, etc. (20)

Les alcooliques profitaient des permissions pour commander de la tise, les anorexiques se bâfraient aux repas et dégobillaient tout dans les toilettes ébréchées, les schizophrènes tapaient dans les fenêtres en se hurlant d’arrêter, les angoissés fumaient leur clope en appréhendant leur sortie, les obèses boulottaient des M&M’s au distributeur, pas un pour racheter l’autre, qu’ils sont cons, je les déteste. Des jeunes, des moins jeunes, et des vieux qui puent. Obligée de manger avec eux dans le réfectoire jaune pisse.
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C'est la dernière fois que tu cherches à te barrer. Si je t'ai retrouvé dans ton enfer vert, je pourrai te retrouver même dans un nid de frelons. Et crois moi je me fous d'être piqué. » Bang se cala dans le siège et lui répondit d'un ton docte en agitant devant lui son index :
- C'est à tort qu'on croit que la piqure des frelons est la plus dangereuse parmi celles des hyménoptères.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Grogna John.
- Rien. » Qu'on ne se méfie que de ce qu'on croit possible, pensa-t-il tranquillement.
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Un jour il vit neuf urnes vides au bord de la falaise alignées. Elles étaient calées avec de petites roches pour ne pas vaciller dans le vent. Alors il sur que Paulo avait sauté, Paulo qui n'avait jamais eu de famille ni rien ni personne et qui s'était inventé une vie juste avant de la perdre. Et Bang compris qu'il valait mieux remplir une existence avec quoi que ce soit plutôt que de la laisser vide. Je veux avoir une vie, et je ne veux pas être seul. Je veux avoir des souvenirs à deux, oui, je veux qu'on soit de nouveau deux.
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Dans le métro pour la première fois il chercha le contact, les yeux rivés au linoléum sale, assis sur un siège grisâtre, les jambes un peu trop écartées, son genou droit il le laissa toucher celui de la grosse femme d'en face, juste un frôlement. Presque imperceptible. D'habitude il se repositionnait vivement se redressait se calait dans son siège, d'habitude ça l'écoeurait presque cet échange incongru, cette intimité forcée, les sièges trop proches, mais ce jour-là il pria pour que la dame d'en face ne bouge pas et accepte, un s'il vous plaît silencieux, s'il vous plaît restez comme ça, je vous en prie. Ça a duré cinq stations et quand elle est partie Bang se sentait mieux admis, de nouveau dans le monde des humains, ni trop vide ni trop plein, un parmi d'autres, un comme les autres.
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L'amour, c'est de faire les mauvais choix ensemble.
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Ce jour là elle pointa du doigt la plaque qui arborait le logo se son studio de retouches : Pour être beau, faire de l'exercice, manger sainement, se tartiner avec la dernière crème aux bio-revitalisant-si-c'est-très-cher-forcément-ça-marche, taratata. Un coup de tampon par ci, un masque par là, une flopée de calques de réglage, clic, niveaux, clic, courbes, clic, teinte/saturation, clic, vibrance, clic, balance de couleurs, clic, correction selective, clic, mélangeur de couches, clic, fluidité, clic, détourage, clic, recadrage, clic, exposition, clic, clic. Sans jamais perdre le grain de peau, car c'est la goutte d'eau qui peut faire déborder le faux. Aujourd'hui pour être beau, fais-toi une orgie de clics, boiffe du clic à t'en faire péter la panse, sniffe du clic, gave-t-en, c'est ça le nouvel aliment-beauté. T'as de la cellulite, hop, un clic. Les dents pas assez blanche, hop, clic. L'Œil pas assez brillant, clic. La peau terne, clic. Un pixel mort, une poussière, hop, clic. Clic clic clic. T'es trop humain ? Clic. L'électrocardiogramme d'une vie sur papier glacé, clic, clic, clic, cliiiiiiiic.
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Banguirossa quand il se couche le soir il ne s'étend pas sur le dos, serein et détendu, non, il se roule en boule, il se fait compact, comme si sa peau devenait carapace ou piquants, il devient hérisson. Et protégé du monde pour quelques courtes heures, dans sa tête toutes ces histoires des autres tourbillonnent et s'entrechoquent et se collent à celles de la veille et de l'avant-veille et à celles accumulées toutes ces années, sale phénomène d'accrétion à sa petite échelle humaine formant une monstrueuse planète de dégoût. [...] En cet instant précis il se dit qu'il suivrait jusqu'au bout du monde non pas la personne avec qui i, aimerait vivre, mais celle auprès de qui ça ne le dérangerait pas de crever.
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- Tu plaisantes ?
- Vous me tutoyez ?
- Je tutoie les gens qui disent des conneries.
Il a soupiré. Elle s'est levée.
- Moi je vouvoie les gens que je ne vais pas revoir.
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A regarder toujours la même chose on finit par s'attacher. On s'attache parce qu'on s'habitue. On s'habitue. Quand on n'a pas le choix.
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Quand on est à terre on ne pense à rien, juste au temps. On compte les secondes comme des coups et on regarde l'horloge de sang et l'horloge de bile acide qui remonte l'œsophage quand ça touche à l'estomac, et l'horloge de flashs noirs quand ça cogne la tempe, c'est ça qu'on regarde en se demandant combien de temps il faudra avant que ça s'arrête. Parce que ça s'arrête toujours. On compte combien de temps ça peut prendre avant qu'on ne soit plus en vie.
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