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EAN : 9782226312488
273 pages
Albin Michel (02/01/2015)
3.95/5   33 notes
Résumé :
Dans un lieu indéfini, antichambre du néant, quatre personnages liés par leur décès simultané, se retrouvent et revisitent leur vie. Il y a là Harrison, l’homme blanc qui a hérité de la réserve africaine de son père, Juma le jeune albinos persécuté et recueilli par Harrison, N’Dilo l’ami d’enfance de Harrison devenu le bras droit d’un chef de guerre et contrebandier sanguinaire, et Pearl une éléphante très proche de Harrison depuis qu’il a sauvé un de ses petits. La... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Le début du roman nous apprend d'emblèe que l'histoire à venir se terminera mal. C'est inattendu. Ce qui l'est davantage encore c'est que malgré cette connaissance du dénouement, il ne nous vient jamais à l'idée d'abandonner la lecture. Mieux encore : on se prend à espérer qu'un ultime retournement conduira vers une autre fin !
Oui, on sait immédiatement qu'Harrison, le blanc, propriétaire d'une réserve en Afrique, viscéralement engagé pour la survie des espèces menacées et dans la lutte contre les braconniers, que son ami d'enfance, son presque frère, N'Dilo, le noir devenu trafiquant d'ivoire, que Juma, l'enfant albinos et Pearl, l'éléphante sont morts et se trouvent réunis dans un espace et un temps indéterminés où ils ne peuvent que revoir leurs souvenirs.
Si la fin du roman nous semble connue, il reste à élucider les circonstances qui ont mené les protagonistes dans ce lieu peu à peu habité par leurs vies "d'avant".
Au Sud de l'Afrique, la réserve d'Harrison a vu se nouer et se dénouer la trame de leurs vies. Contraints de se replonger dans leurs souvenirs projetés comme des films sur un invisible écran, forcés de fouiller non seulement leur propre mémoire mais aussi celle des autres et donc d'en accepter le point de vue, ils revivent ensemble des évènements qu'ils ont déjà vécus seuls.
La situation initiale donne une tonalité déchirante à ces séquences d'un passé perdu où tout pouvait encore basculer du côté du bonheur et de la vie : les amitiés, les soupçons, les trahisons réelles ou supposées, les amours se confondent dans une nasse de méprises et de malentendus souvent dérisoires.
Cet aspect romanesque - au meilleur sens du terme - est porté par la flamboyance de la vie sauvage qu'Estelle Nollet excelle à décrire dans toute sa beauté et sa cruauté. A la brutalité de la nature répond la férocité mesquine des hommes. Car "Quand j'étais vivant" est aussi un livre militant, qui attire l'attention sur tout ce que l'homme élimine par sa vénalité.
Finalement, NOUS prenons la place d'Harrison, N'Dilo, Juma et Pearl et contemplons comme dans une atroce anticipation les désastres causés par bêtise, ambition, avidité. Alors on voudrait revenir en arrière, on souhaiterait corriger, modifier le cours des choses, effacer les erreurs. On voudrait tout recommencer, avoir une autre chance. Mais le livre se referme et il est trop tard...
Le roman d'Estelle Nollet m'a beaucoup touchée et a suscité une révolte impuissante. J'en avais des sanglots de colère retenue à la fin ! Vraiment j'ai beaucoup aimé et il faut découvrir ce roman, qui faisait partie de la sélection des 30 livres en lice pour le Prix Orange, et dont j'estime que l'on n'a pas assez parlé !
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Avec son troisième roman « Quand j'étais vivant », paru en 2015, l'excellente écrivaine Estelle Nollet, m'a secoué en me mettant encore un gros uppercut.
Parce que cette romancière est entière et que son écriture est toujours aussi vive, avec ses mots parfois très percutants qui griffent et égratignent.

Estelle Nollet est touchante, vibrante, presque révoltée lorsqu'elle parle de l'Afrique, de son avenir et surtout comment l'homme blanc, sans aucun scrupule, après s'être approprié ce grand et noble pays, continue de le piller et de le faire saigner.

Sa fiction humaine est très forte, parfois très cruelle mais d'un très grand réalisme, où les hommes et les animaux sauvages vivent côte à côte, survivent et s'entretuent sans pitié,
La romancière, grande protectrice des animaux, qui aime profondément la nature, semble vouloir aussi réveiller les consciences. Elle y dénonce et condamne, sans concession, la barbarie des hommes et aussi ce trafic d'ivoire qui n'a jamais cessé et qui contribue aujourd'hui à l'extinction des éléphants et ceux des rhinocéros, en toute impunité.

Comme à son habitude, le roman d'Estelle Nollet, est à la fois déroutant et atypique car il commence dans une sorte d'antichambre où des morts regardent défiler leur vie sur un grand écran.
Et ce n'est au fil des pages, qu'on apprend l'histoire passionnante, parfois tragique de tous ses personnages, d'Harrison l'anglais, du braconnier N'dilo, de Pearl, l'éléphante et de l'enfant Juma. Ce jeune albinos qui a fui son pays, après avoir été mutilé d'un bras par son oncle.
Oui ! il existe encore dans certains pays d'Afrique, des hommes qui font aussi un trafic ignoble, immonde de membres et de corps d'albinos et qui les vendent au prix fort.

C'est un roman à lire, car au-delà de cette histoire très dure entre les hommes et animaux, l'auteure a su aussi, par ses descriptions, nous faire voyager à travers l'Afrique et ses grands espaces.
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Quand j'étais vivant, d'Estelle Nollet est particulièrement étonnant. Fort bien écrit, même si l'on peut considérer que le verbe est dur, vif et en tous les cas sans complaisance, ce roman est magnifiquement agencé.
Encore une fois, il me semble dommage de dévoiler l'histoire magnifiquement agencée. Sachons seulement qu'elle narre les destins croisés de quatre personnages : Harrison, un homme blanc, N'Dilo, son ami d'enfance noir, Juma, un jeune albinos persécuté et recueilli par Harrison et Pearl, une éléphante qui voue un amour infini à l'homme blanc qui a sauvé son petit.
C'est très violent, la mort est omniprésente et l'auteur s'y entend pour décrire la violence, la brutalité, les émotions tant des hommes que des bêtes. Elle y parle sans langue de bois du trafic de l'ivoire, de celui des Albinos et de la manne financière que représentent ces commerces. On y voit une Afrique à la frontière du ciel et de l'enfer, entre merveilleuse savane et calvaire d'animaux traqués. Sans langue de bois aucune, Estelle Nollet nous fait prendre conscience de l'horreur et donne à réfléchir.
Le récit de ces quatre vies gâchées par l'appât du gain est très réussi et offre un beau moment de lecture.
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4 personnages, Juma (un enfant Albinos), Harrisson (un homme blanc qui a vécu en Angleterre), N'Dilo (un homme noir) et Pearl (une éléphante) sont dans le noir complet. Ils sont morts et le savent… La lumière apparait, et sur un écran des « films » sont projetés. Films, brides de leurs vies respectives. Films qui se succèdent, qui sont liés (mais pas chronologiquement).

Au fur et à mesure des projections, on en apprend beaucoup sur eux, leur histoire, leur vie. Leur bonheur et leur malheur. Leurs amis et leurs ennemis. Ils ont tous les quatre vécus au même endroit, sur la même réserve africaine, mais ont vécus des choses totalement différentes…

On s'attache alors facilement à chacun, même s'ils sont tous différents, leurs histoires sont, chacune à leur façon, émouvantes.

Bien que ce roman, nous dévoile le lien entre les protagonistes, il s'agit aussi d'une critique sur le massacre des éléphants pour le commerce d'ivoire, et sur le commerce des albinos…. En outre sa fonction narrative, ce roman est très instructif, nous montrant les côtés positifs (descriptions de paysages…) autant que les côtés négatifs (différences entre les couleurs de peaux, braconnages, trafics…).

On ne s'y perd jamais en lisant ce roman, la lecture enivrante se fait doucement et nous emporte en Afrique

Bref, un voyage, une découverte, des sentiments, un côté très humain… C'est un roman qui vaut vraiment le coup !!!

Lien : http://voldelivre.canalblog...
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J'ai été secouée par Quand j'étais vivant d'Estelle Nollet. ce roman à la structure un peu surprenante, cinématographique. Deux hommes, Harrisson, anglais, blanc, propriétaire d'une réserve en Afrique australe, N'dilo, son ami d'enfance, condamné à la débrouillardise et le braconnage pour survivre, un enfant, Juma, petit albinos fuyant la barbarie des hommes, et une éléphante, Pearl se retrouvent, suite à leur mort simultanée dans une pièce étrange - l'antichambre de la mort? - Sous leurs yeux, le film de leurs vies respectives se déroule, dévoilant leurs pensées les plus intimes et permettant la rencontre, la compréhension, dans la mort. Que s'est-il passé? Pourquoi sont-ils morts ensemble? Qui étaient-ils? Il n'y a pas forcément de dénouement heureux dans ce roman, qui nous étreint, nous secoue profondément. Il y a t-il lieu d'espérer pour l'avenir de l'Afrique? de l'humanité? de la planète?
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critiques presse (1)
Chro
02 juin 2015
On garde la sensation qu’Estelle Nollet s’embourbe un peu en Afrique, cela sans doute parce que le continent lui tient trop à cœur pour qu’elle puisse y dériver librement, nous laissant un texte presque poussif, quoique pourvu de plusieurs flashs percutants et terribles.
Lire la critique sur le site : Chro

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