AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 164 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un polar nordique, danois pour être plus précis, qui se lit très bien car il mêle à l'intrigue policière des situations appartenant plutôt au thriller : désir de vengeance, tortures, viols.
La nature y a une place prépondérante, ainsi que quelques références aux légendes des Inuits : « Je pense que tout a une âme. Quand les liens sont assez forts, on est unis pour toujours. Avant la naissance et après la mort. » Néanmoins, c'est aussi une lecture exigeante tant pour retenir les noms des divers protagonistes que pour comprendre les liens entre les uns et les autres lors des étapes successives de la résolution de l'enquête.

Nous sommes ici en 2014, en présence de Matthew, un journaliste danois envoyé en mission au Groënland pour couvrir la découverte d'un corps momifié dans la glace. Les scientifiques sont persuadés qu'il s'agit d'un Viking enterré là depuis des siècles.

Mais voilà que, durant la nuit qui suit la découverte, la momie disparaît, le policier qui la gardait est sauvagement assassiné et le matériel du collègue photographe de Matthew dérobé. Étrange…

Matthew, déçu de ne pas pouvoir réaliser le scoop dont il rêvait, va se lancer dans une enquête aux multiples rebondissements, aidé par une chasseuse de phoques tatouée des pieds à la tête. Un mystérieux carnet ayant appartenu à un policier prénommé Jacob va lui être remis. Celui-ci contient des indices portant sur une enquête de meurtres sauvages et de viols sur fillettes perpétrés en 1973. Notre journaliste va vite repérer des éléments étrangement similaires aux deux enquêtes et se lancer dans une quête pour la vérité, à ses risques et périls.

Bref, un polar intéressant mais qui souffre d'une complexité exagérée (et surfaite, à mon avis) et d'un style d'écriture assez fade.
Commenter  J’apprécie          130
On reprend les fondamentaux du polar nordique:
Un homme au passé brisé ( journaliste et non policier, ça change un peu du cliché récurrent) enquête sur une momie congelée au Groenland, découverte macabre faisant écho à des Cold Case de 1973, où éviscérations et dépeçages font bon ménage.
S'ouvre une classique enquête policière entre passé et présent dans un contexte géographique original, apportant quelques données sociales économiques et politiques (trop peu) concernant le pays et sa population.

Un polar glacé qui réserve quelques surprises mais aussi beaucoup de poncifs. Une lecture pour moi besogneuse qui m'a parfois perdue dans la similitude des deux époques. Et le plus gros bémol reste l'écriture, qui ne se distingue pas par son originalité, totalement plate (certains dialogues sont même confondants de banalité).

On va dire que ce thriller fait le boulot, glauque et sanguinolent à souhait jusqu'aux dernières pages. Quand cette accroche intéresse, on peut passer un agréable moment. Ce ne fut pas mon cas...
Commenter  J’apprécie          130
Dernier polar de la sélection du grand prix des lectrices Elle et…déception.

Pourtant le cadre de ce roman, le Groenland, était comme une promesse de dépaysement, de froid, de blanc et de nuits sans fins.

Ajoutez à ce cadre prometteur la découverte d'un viking parfaitement conservé dans la glace.

Voilà un début intriguant à souhait.

Mais le tout retombe, comme un soufflé raté.

Parce que le fameux corps du Viking va disparaître et que le policier qui était chargé de le surveiller va finir éviscéré.

Un journaliste va enquêter sur ce meurtre trouvant ses ramifications dans le sombre passé de la ville de Nuuk.

Alors oui, le héros est journaliste et pas policier. Mais bon, il a une vie familiale dévastée et un flair à toute épreuve. Il est gentil bien qu'un peu cabossé par la vie. Il réussit à mettre en confiance les gens, il est incorruptible, droit dans ses bottes et…il m'énerve.

Ajoutez au tout, une belle jeune femme rebelle, tatouée, pirate informatique à ses heures perdues.

Je soupire, espère me raccrocher à l'intrigue mais j'ai eu l'impression que cette dernière faisait des bonds, passant par des raccourcis en me laissant sur place.

Alors oui, les sujets principaux de ce roman sont des thèmes forts comme la violence sexuelle contre les enfants ou le sort des populations groenlandaises.

Mais bon, cela ne m'a pas suffit malgré un cadre atypique…dommage.
Commenter  J’apprécie          60
Sur des icebergs, des cadavres d'hommes sont retrouvés horriblement mutilés. Un journaliste mène l'enquête aux côtés de la police locale et plonge dans un monde de secrets qui remontent à des dizaines d'années auparavant.

Un polar assez classique qui fait froid dans le dos, non pas tant à cause du climat polaire de Groenland mais plutôt par la violence de cette société...
Commenter  J’apprécie          50
2014. Matthew Cave, Danois, travaille comme journaliste à Nuuk, Groënland. Il suit la découverte d'un corps déterré dans la glace, qu'on prend d'abord pour un Viking. Mais le corps disparaît. Pour s'occuper, il enquête sur des meurtres commis en 1973 sur quatre hommes groënlandais, qui ont été eux aussi ouverts de l'entrejambe au sternum et éviscéré, comme le corps dans la glace. Il suit alors les traces de Jacok Pedersen, un Danois qui a enquêté sur ces meurtres quarante ans plus tôt.
Un thriller bien mené dans un monde brutal.
L'occasion d'en savoir plus sur les relations compliquées entre le Groënland et le Danemark ; une relation de type colons vs colonisés, vieilles de plusieurs siècles, faite d'incompréhensions. Peu de Danois parlent le groëlandais : Jakob dépende de Karlo pour la traduction, et Matthew dépend de Malik. Et l'occasion d'en savoir plus sur la culture des Groënlandais (les esprits ; la chasse, la pêche...).
Mais rapidement la géopolitique disparaît au profit des relations humaines, qui ne changent guère d'un peuple à un autre.
Il est alors question d'abus sexuels, d'incestes, et de la place du père.
Le parallèle entre les deux Danois, Matthew et Jakob est intéressant. Matthew possède le carnet de notes de Jakob et suit donc ses hypothèses. Les parties alternent entre l'enquête du policier en 1973 et celle du journaliste en 2014. Les similitudes entre les deux personnages et leur situation sont troublantes. Tous deux sont danois. Tous deux sont aidés par un policier. Tous deux ont affaire à une hiérarchie frileuse. Une Groënlandaise gravite autour de chacun d'eux. Tous deux s'installent dans une location, sans toucher à la déco des précédents propriétaires.
Et il y a ce rapport à la paternité. L'absence du père (celui de Matthew, Américain a disparu de la base de Thulé) ; des pères pas à leur place ; des hommes qui feraient des bons pères mais qui n'ont pas d'enfants.
Bref, un bon thriller, à la fois dépaysant et tristement universel.
Commenter  J’apprécie          40
Un bon polar venu du froid, ça passe toujours bien... L'originalité de celui-ci? Il se passe au Groenland et évoque les difficultés sociales de ses habitants ainsi que les violences subies par les femmes depuis de trop nombreuses années. Pour le reste, une enquête assez classique menée par un journaliste brisé que l'on retrouvera dans d'autres épisodes!
Commenter  J’apprécie          30
Autant il m'arrive de regretter que certains livres soient trop longs, autant avec celui-ci je n'aurais pas cracher sur quelques pages de plus.
Une belle découverte pour moi que cet auteur danois qui nous régale de meurtres sauvages , (rituels?) et très visuels. Qui nous plonge (pas assez donc) au coeur d'une société et d'une culture encore trop méconnues. le Groenland fait partie de ces pays dont on ne parle quasiment jamais mais qui recèlent de trésors. le froid y règne en maître, aussi bien dans la nature que dans le coeur des hommes qui l'habitent.
Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Je suis bien embêtée. le fond est excellent, la forme… c'est une histoire plus inégale. Découvert tout à fait par hasard, je dois ce polar des glaces, cet Arctic Noir, au résumé alléchant et profondément noir. Me voilà lancée dans La Fille sans peau, premier tome d'une série focalisée sur Matthew Cave, journaliste, et c'est le danois et groenlandais d'adoption Mads Peder Nordbo qui en est l'instigateur. Pédophilie, misère et meurtres sanglants, voici ce qui nous attend. On sait d'emblée que la rigolade n'est pas de la partie.

Un élément qui sautera très rapidement aux yeux, et sera amené à le rester jusqu'à la dernière page : le style inégal de l'auteur, tantôt poétique et vif lorsqu'il s'agit de décrire, tantôt plat et monotone quand il s'agit de dialogues. On y trouve la description de terres immenses et insaisissables, de traditions encrées dans une population coupée du monde, de thèmes forts qui secouent et gangrènent des générations entières. Et, à côté, des dialogues sans saveur, ou très peu, où on a parfois l'impression de lire deux plumes différentes, et pas une seule. Un problème de forme plutôt que de fond, où l'on côtoie l'Histoire et les coutumes du Groenland, ses habitants chaleureux ou méfiants, prêts à oublier les douleurs du passé pour tenter de stabiliser un présent incertain ;

La fille sans peau se lit sur plusieurs périodes, lors d'une première enquête menée par Jakob, en 1973, et celle d'aujourd'hui, avec Matthew. Des chapitres courts et glauques, qui alternent les découvertes des uns avec celles des autres, les doutes affreux et la vérité qui vient à nous, doucement, très doucement, entrecoupée d'embuches tranchantes et de cadavres affreusement mutilés. Si l'écriture a ses défauts, la tension reste malgré tout présente, bien que parfois flottante et inégale, elle aussi. Ceci dit, à travers tout ce roman, l'auteur parvient à parler d'un pays avec maîtrise, on le sent calé sur ses sujets, et respectueux des thèmes et de la culture.

La forme qui ne passe pas, c'est une histoire de style, mais c'est aussi et surtout, une histoire de personnages. Ici, aucun des personnages n'a de caractère propre à lui, on pourrait tous les confondre. Matthew et Jakob, deux enquêteurs qui ont perdu quelque chose ou quelqu'un, en mal d'amour et de racines. Malik qui croit aux esprits, Ulrik en arrière, Lisbeth l'effacée, Leiff l'accueillant, Tuparnaaq la casse-bonbon (littéralement), et j'en passe. Comment ressentir de l'émotion et de la sympathie pour des personnages qui ne sont que des êtres d'encre et de papier, sans aucune autre profondeur que leur seul trait de caractère dominant ? Oui, certains ont des histoires larmoyantes, Matthew qui perd sa famille, Tuparnaaq victime de pédophilie, et pas qu'elle. Oui, c'est dur, glauque et affreux. Mais ça ne passe pas, les êtres d'encre ne disent rien d'autre. Ils ne sont qu'un trait, mince et transparent. Une caricature qui déstabilise complètement l'équilibre entre le fond et la forme.

Outre les deux époques et les deux enquêteurs qui doivent résoudre des meurtres violents commis sur des suspects de pédophilie et les crises de misandrie de Tuparnaaq, qu'en est-il du fond de l'intrigue ? Glaçante et emplie de malaise, de cauchemars et de désespoir, quelque chose qui ne laisse pas indifférent, contrairement au méli-mélo des personnages. Et c'est là que le style est inégal entre ce qui est écrit et ce qui émane de l'atmosphère. Certaines phrases, certains passages sont morbides, ignobles, sanglants. Mais ils sont aussi faits pour que le lecteur ne détourne pas les yeux, même si la scène est oppressante. Ne plus fermer les yeux sur un fléau qui touche une bonne partie de la population, qu'elle soit féminine ou masculine.

La fille sans peau, c'est donc la quête de la vérité, avec un goût amer lorsqu'on se rend compte de ce que sont les victimes, et de ce qui se passerait si on venait à arrêter le bourreau. Qui est victime, qui est bourreau, la frontière est très mince dans ces eaux glaciales. Dénouements inattendus, peut-être même tordus, avec quelques sourcils levés, dubitatifs, ou des yeux en forme de soucoupe ! On regrette quelques clichés usants, du genre un meurtrier qui ne pense qu'à violer sa prisonnière alors qu'il est sur le point d'être attrapé, ou la dure à cuire qui veut casser des noisettes parce que les hommes sont vilains pas beaux méchants et le blabla habituel. Avec un personnage tel que Tuparnaaq, le potentiel était fort, dommage que le cliché l'ait emporté sur cette chasseuse de phoques déterminée, ça ne lui rend ni justice, ni service.

Ce premier tome est une mine d'informations et de descriptions sur un pays dont on sait peu de choses lorsqu'on ne le regarde pas. Un roman qui en dit beaucoup avec son intrigue, et hurle sa révolte, sa demande au monde entier, celle de ne plus fermer les yeux sur le fléau que vivent des générations épuisées par la pauvreté et le peu de perspectives réjouissantes dans un pays lointain. Sans être transcendant, mais sans être barbant non plus, quoi qu'on en dise sur certains personnages irritants, La fille sans peau appelle bien à une suite, et elle sera lue, promis !
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
Commenter  J’apprécie          23
Roman danois, 1er volet d'une trilogie mettant en scène Matthew Cave, journaliste franchement pas viril, tourmenté par la mort de sa femme enceinte et Tupaarnaq, chasseuse de phoque groenlandaise, agressive et tatouée, sortant de 12 ans de prison. Couple qui peut sembler atypique au 1er abord mais qui nous fait immédiatement penser à Millénium (même si nous avons ici un ersatz de la magnétique Lisbeth Salander !)
Dans la ville de Nuuk au Groenland, en 2014, le corps d'un viking est extrait de la glace étrangement bien conservé. Ce qui devait être une découverte scientifique extraordinaire n'en est finalement pas une mais va permettre de mener l'enquête sur plusieurs meurtres dont ceux d'un cold case, vieux de 40 ans. En 1973, 4 pères de famille ont été retrouvés éviscérés et leurs filles d'une dizaine d'années ont disparu. Je suis assez partagée car j'ai vraiment accroché à l'histoire comportant plusieurs tiroirs (abus sexuels, politique du Danemark, coutumes inuit etc), aux personnages, en particulier ceux des années 70. En revanche j'ai eu beaucoup de mal à visualiser les paysages glacés, à sentir l'atmosphère froide et gelé ainsi qu'à ressentir de l'empathie pour les personnages de 2014. Mais je lirais tout de même la trilogie dans sa totalité.
Commenter  J’apprécie          10
Encore une lecture choisie parce que publiée chez Babel Noir (et que Babel Noir est généralement gage de de qualité) sans me rendre compte que l'ouvrage fait partie d'une trilogie
Lu lentement, très lentement.
Compliqué ! des tas de personnages qui vont et qui viennent, des noms groenlandais dont j'ai du mal à me souvenir, des protagonistes danois que je confonds trop facilement… Bref, j'ai un peu galéré pour suivre l'histoire dans ses détails. Pour le reste : intrigues multiples, à des époques différentes. Evidemment que le tout finit par converger, en se complexifiant (était-ce bien nécessaire ?). Longues présentations et analyses lentes et détaillées pour aboutir à un dénouement où tout s'accélère soudainement jusqu'à la vitesse de la lumière (un peu l'impression de : ok, j'arrive au bout, donc que dois-je dire aux lecteurs qu'ils doivent – ou veulent – absolument savoir ?)
Par contre, comme très souvent chez Babel Noir, un polar qui nous ouvre une porte sur la culture locale, ici la culture groenlandaise. J'ai bien aimé cet aspect-là!
Commenter  J’apprécie          00



Autres livres de Mads Peder Nordbo (1) Voir plus

Lecteurs (374) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2901 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}