Le Cimetière de la mer

Dès le début du récit le lecteur est happé par le prologue dont l'action se déroule au Liban en 1982 mettant en scène Hans Falk, un médecin humanitaire norvégien.
Transportant, caché dans un sac , un nouveau né , il réussit à sortir du camp de Chatilla au moment des massacres . C'est d'emblée fort en émotions !

Ce roman nous entraine donc , à la fois sur plusieurs scènes de conflits actuels ou passés , dans divers pays et à différentes époques.

Le suicide de la grand-mère de la famille Falk , Vera Lindt marque le début de l'histoire . On apprend vite qu'elle a survécu avec son bébé , Olav , au naufrage de l'Express côtier, le DS Princess Raghnhild qui a sauté sur une mine en Octobre 1940 . Son mari Thor Falk , lui , faisait partie des victimes .

Cette famille de Norvège posséde une branche puissante avec Olav, devenu le patriarche qui régne sur son empire ,SAGA , et père de trois enfants dont l'ainée Sasha , une jeune femme qui était proche de sa grand-mère Vera .

L'autre branche , dont fait partie Hans Falk est considérée comme la branche ratée .

Vera était écrivaine mais elle a arrêté d'écrire en 1970 lorsque voulant publier un livre, le cimetière de la mer , donnant sa version du naufrage , son manuscrit a été confisqué .

Intervient également, John Omar Berg, un ancien militaire devenu journaliste de guerre qui rentre du Kurdistan après avoir été emprisonné comme terroriste islamique et qui est approché par Hans Flak pour écrire sa biographie.

Tout cela peut paraitre complexe mais l'engrenage entre les personnages, les époques et les événements se met en place sans difficulté pour le lecteur qui a hâte de connaitre la vérité , le récit est parfaitement construit.

Ce sont Sasha et JO Berg que l'on suit principalement à la recherche des documents concernant la période de la seconde guerre mondiale, le rôle de certains norvégiens lors de l'occupation allemande et les vraies causes du naufrage de l'Express côtier ainsi que les dessous de la confiscation du manuscrit de Vera .
Tout cela remet en cause l'histoire familiale et l'histoire nationale et n'est pas, bien sur, du gout de tout le monde, à commencer par Slav.

Il faudra attendre la toute fin du roman après des revirements inattendus pour connaitre la vérité .

La sentence de Vera : La vérité ou la loyauté prend alors tout son sens et c'est un des thèmes de ce roman .

Le lecteur n'est pas obligé de choisir la même option mais son rôle n'étant que passif, il ne peut que constater , avec une certaine déception pour moi, le chemin pris par ceux avec qui il avait sympathisé au cours de sa lecture ...

C'est un excellent moment de lecture , l'auteur connait bien les pays du Moyen Orient et de l'Afghanistan qu'il a parcourus en tant que journaliste .

Voilà un pavé qui se binge comme une bonne série. Impossible d'en décrocher avant la fin, l'auteur distillant habilement révélations et revirements psychologiques dans ce qui tient autant d'une saga familiale que d'un roman historique à suspense sur fond d'espionnage. Tout ceci dans un décor qui me fait fantasmer depuis longtemps, la Norvège et ses côtes déchiquetées longées par L Express côtier, la remontée vers l'extrême nord et ses lumières non moins extrêmes.

Tout commence par un suicide à Oslo. Vera Lind est retrouvée noyée dans un coin escarpé de la propriété familiale où cohabitent bon gré mal gré quelques membres de la branche "riche" des Falck, puissante lignée norvégienne. Très vite la mystérieuse disparition du testament de la vieille dame fait resurgir les tensions existantes avec l'autre branche de la famille basée à Bergen. D'un côté des affaires florissantes et une fondation dirigée par Olav, le fils de Vera, de l'autre des dettes et pas mal de rancoeur. Lorsque Sasha, la petite-fille préférée de Vera se met en tête de retrouver le testament, elle s'aperçoit que son sort est intimement lié à un manuscrit rédigé par Vera en 1970, relatif au naufrage d'un express côtier pendant la seconde guerre mondiale dont Vera et Olav alors bébé furent parmi les rescapés. Sasha va affronter l'hostilité de son père bien décidé à faire en sorte que le passé et ses secrets restent enfouis, tandis que Hans Falck, son cousin de Bergen que sa carrière de médecin humanitaire a habitué à se mouvoir en terrain miné va lui apporter son aide. Dans cette histoire vont ainsi se mêler aux intérêts intimes et financiers d'une famille, les remous des guerres d'hier et d'aujourd'hui dans un contexte où politique, pouvoir et finance sont étroitement imbriqués.

L'auteur construit ainsi un véritable piège pour le lecteur invité au coeur des histoires d'une famille qui empile les trahisons, mais également dans les méandres d'une fresque historique qui explore un élément méconnu de la seconde guerre mondiale à savoir la résistance de certains soldats allemands dans la Norvège occupée. Sa saga repose sur un terrain géopolitique brûlant dans le prolongement de l'après-guerre et mixe habilement les genres et les époques pour rendre l'ensemble addictif. Comble de l'histoire, la vérité est censée se trouver dans un livre mais Vera était connue comme romancière, alors... comme le dit l'un des protagonistes du roman "En littérature comme dans l'espionnage, tout est affaire de séduction. Il s'agit d'inventer une réalité capable de duper l'ennemi - ou le lecteur - jusqu'à ce qu'ils ne se rendent plus compte qu'ils ont été bernés". Vu le parcours de l'auteur, il semble très bien savoir de quoi il parle.
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Qui n'a jamais eu peur de devoir choisir entre la loyauté familiale et la recherche de la vérité ?
Sasha, fille d'Olav et petite-fille de Véra va être confrontée à ce dilemme cornélien. Sa grand-mère se suicide en lui laissant une lettre lui disant qu'elle peut chercher la vérité sur ce qui s'est passé en 1940 mais que cela risque de détruire sa famille et la fortune qu'ils ont amassée.
Un roman assez fascinant sur les rapports de la Norvège avec l'Allemagne au temps des Nazis. Une recherche de vérité pour laquelle on prend faits et causes pour la jeune Sasha . Un polar captivant. Cependant les coquilles ou erreurs d'orthographe assez nombreuses ainsi que la syntaxe parfois peu conventionnelle m'ont plusieurs fois questionnée sur la qualité d'écriture de la traduction ou peut-être de l'original et font que je ne mets pas une note exceptionnelle.. Mention spéciale pour la couverture magnifique et sur la construction romanesque de ce livre.

Dans ce roman très prenant, on suit trois héros principaux deux membres de deux branches opposées de la famille Falck une famille fortunée de Norvège : Sasha fille du président d'une des plus grosses sociétés norvégiennes , son cousin Hans médecin dans une organisation humanitaire et un troisième héros Johnny Berg qu'on rencontre dans une prison irakienne. Au début, on a un peu de mal à faire le lien entre les différents personnages tant leurs vies sont différentes mais l'auteur nous fait vite rentrer dans l'histoire et il est difficile de quitter la lecture de ce livre qui nous entraîne de la seconde guerre mondiale au Kurdistan irakien actuel. Je suis impatient de lire le deuxième tome de cette saga.

« Tu peux continuer à vivre en observant la devise qui figure sur le blason des Falck : Familia Ante Omnia. La famille avant tout, y compris quand la vérité et la loyauté s'opposent l'une à l'autre. »

Basé sur un fait historique, le naufrage en 1940 du DS Prinsesse Ragnhild, ce roman d'Aslak Nore explore les secrets d'une famille, les Falck, sur fond d'espionnage et d'histoire de la Norvège. Des thématiques qui ne sont pas celles que je privilégie habituellement pour mes choix de lectures. Et pourtant, ce récit qui m'aura emmené d'Oslo à Bergen avec un détour par les îles Lofoten, a été une belle découverte.

De nos jours, Vera Lind, la matriarche de la famille Falck, est retrouvée morte en bas des falaises de leur propriété de Rederhaugen, près d'Oslo. Elle s'est manifestement suicidée.

Très vite, sa famille se rend compte de la disparition du testament rédigé par Vera. L'enjeu est important car les Falck sont très riches, descendants d'armateurs de la ligue hanséatique de Bergen. le fils unique de Vera, Olav, est de plus directeur d'une fondation très influente, SAGA. Mais surtout l'entente entre les différentes branches de la famille est très loin d'être cordiale. Les tensions entre la branche plus riche d'Oslo (Olav et ses enfants) et celle de Bergen (Hans et sa famille) vont donc rapidement s'exacerber.

En parallèle de ces conflits familiaux, nous allons suivre Johnny Berg, un ancien journaliste devenu agent des services de renseignement norvégiens. Au début du récit, il est arrêté au Kurdistan, accusé d'être un terroriste de l'Etat Islamique.

Ces personnages qui ne semblent avoir aucun lien entre eux, vont pourtant rapidement se retrouver plongés dans la même enquête autour de la vie de Vera. Elle aurait rédigé en 1970 un manuscrit dans lequel elle revient sur les évènements relatifs au naufrage du DS Prinsesse Ragnhild en 1940. Elle y avait miraculeusement survécu avec son fils Olav, tandis que son mari y perdait la vie. Ce livre disparu semble contenir des secrets qui pourraient gravement porter atteinte à la famille et à la fondation SAGA.

L'intrigue est relativement complexe, avec de multiples ramifications et un nombre important de personnages, je ne me suis pourtant jamais sentie perdue durant ma lecture. Chacun des protagonistes de l'histoire est bien caractérisé et l'arbre généalogique en fin de livre permet de s'y retrouver rapidement dans la famille Falck. Tous les fils du récit, qui au début ne semblent avoir aucun lien entre eux, se rejoignent progressivement pour construire une histoire que j'ai trouvé crédible et efficace. Pas de révélations improbables ni de retournements de situation, les questions trouvent leurs réponses assez naturellement pour révéler les secrets enfouis depuis la guerre.
On pourrait noter quelques écueils habituels à ce genre de récit où certaines coïncidences semblent un peu trop opportunes, mais sans que cela remette en cause la cohérence globale de l'histoire.

L'auteur prend aussi le temps de décrire avec précisions les décors de son récit. de la vie à bord du DS Prinsesse Ragnhild à la demeure de Rederhaugen, des plaines du Kurdistan aux îles Lofoten, chaque atmosphère est dépeinte avec beaucoup de justesse. L'ambiance froide de la demeure des Falck, gangrénée par les soupçons et les manigances, est particulièrement saisissante.

Premier livre d'Aslak Nore, « le cimetière de la mer » sans être un coup de coeur m'aura captivé durant ses près de 500 pages.

Ce foisonnant roman norvégien commence par le suicide de Vera, l'aïeule de la famille Falck, puissante et influente.

Que s'est-il passé pour qu'elle en arrive à ce geste extrême ? Sa petite-fille préférée, Sasha, n'aura de cesse de creuser l'histoire de la famille pour comprendre l'origine de ce suicide, au risque de déterrer des secrets dangereux.

La famille Falck est composée de deux branches qui ne se fréquentent guère. Celle de Thor, remarié avec Véra, dont le fils, Olav a fait fructifier la fortune familiale et celle de Hans, issue du premier mariage de Thor et nettement plus désargentée.

Olav a créé une Fondation, la SAGA, centre d'archives chargé de diffuser et maintenir la mémoire de la résistance norvégienne pendant la deuxième guerre mondiale, où Thor s'est illustré. Sasha en est la directrice.

Hans est le gauchiste de la famille, c'est un médecin humanitaire qui a parcouru les points chauds de la planète et est un fin connaisseur des dessous de la politique. Inutile de préciser qu'il n'a pas grand-chose en commun avec Olav.

Les ennuis sérieux vont commencer avec la disparition du testament de Véra et la révélation de son passé de romancière. Un manuscrit a également disparu, intitulé "le cimetière de la mer", texte explosif qui aurait pu attenter à la réputation de la Norvège s'il avait été édité, rien que cela !

Ce qui caractérise cette saga familiale c'est l'abondance d'intrigues et de rebondissements au fil de l'enquête de Sasha. Nombre de ses certitudes s'effondreront et bouleverseront profondément sa vie.

La recherche de la vérité opposera Sasha à son père Olav, qui l'exhorte à laisser le passé à sa place. Pour avancer, Sasha choisira de s'allier à la branche rivale, celle de Hans et à un curieux personnage, Johnny Berg ex-agent secret des services norvégiens avec qui il a des comptes à régler.

L'auteur a un don indéniable pour lier des intrigues complexes et nouer des fils à première vue improbables. Je me suis quelquefois égarée dans les explications, sans que ce soit très gênant. J'ai beaucoup appris sur l'histoire de la Norvège pendant la seconde guerre mondiale et les compromissions de certains avec l'Allemagne nazie.

Par contre, j'ai été dérangée par les extraits du manuscrit de Véra, qui nous est présenté comme un roman exceptionnel et que j'ai trouvé banal et plat, sans style. J'avais hâte de revenir à la partie contemporaine.

En conclusion, un roman touffu qui tient en haleine, mais assez loin du coup de coeur. Je suis moins convaincue que Delphine-Olympe. Il semblerait qu'il y ait une suite de prévue.


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Un roman foisonnant et riche de paysages, personnages et rebondissements, qui peut se lire comme une saga "Dynasty" à la norvégienne, où une famille riche et puissante semble prête à tout pour conserver son pouvoir. C'est aussi une enquête trépidante menée par la fille du patriarche après le décès de sa grand mère qui cachait des secrets dans un roman disparu. On y trouve aussi un travail de recherche historique sur l'occupation allemande en Norvège et le naufrage du Prinsess Ragnhild dont la version officielle est remise en question. Mais la question qui domine est de savoir si la recherche et la révélation de la vérité doivent se faire au détriment de la cohésion de la famille et de la perte de tous les acquis des générations précédentes... Chacun en a sa propre interprétation et l'auteur nous fait vivre toutes les péripéties et passions de ses héros en nous régalant d'un bout à l'autre de son récit. Une très belle découverte d'un nouvel auteur Aslak Nore !

Vera Lind est retrouvée noyée. Personne ne doute de son suicide sauf sa petite-fille, Sasha, dont elle était très proche. Très vite, les tensions sous-jacentes au sein de cette famille éclatent. Les Falck d'Oslo, riches et puissants, avec à leur tête Olav, le fils de Vera, et l'autre branche située à Bergen, se confrontent. L'objet de la discorde : le testament disparu de Vera.

Sasha se met alors à enquêter, contre le bon vouloir de son père qui ne souhaite pas déterrer le passé familial. Mais Sasha est persuadée que sa grand-mère avait un secret. Elle découvre alors que son testament disparu est étroitement lié à un manuscrit de sa grand-mère, daté de 1970, qui relate le naufrage de l'express côtier transportant des soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale. de ce drame, Vera et son fils Olav en ressortiront vivants mais pas Thor, le mari de Vera, engagé dans la résistance contre les Allemands.

L'enquête de Sasha est entrecoupée du récit de sa grand-mère et des actions de son oncle Hans, un Falck de Bergen, médecin humanitaire dans les pays occupés par les islamistes radicaux, qui lui apportera une aide précieuse. Malgré sa volonté de faire le jour sur la disparition de ce manuscrit compromettant, elle est tiraillée entre le fait de suivre les recommandations de son père, cet homme puissant qu'elle adore et à qui elle risque probablement de succéder pour diriger la fondation familiale, et son désir de vérité afin d'honorer la mémoire de sa grand-mère qu'elle chérissait tant.

J'ai aimé me plonger dans ce roman, à mi-chemin entre le roman noir et le roman historique, sur fond de saga familiale, trahisons et mensonges, où chaque personnage a ses secrets et où la réputation de la famille est plus importante que le désir de vérité. le récit tient en haleine et l'on prend plaisir à suivre tous les protagonistes, du massacre Libanais de Chabra et Chatila aux actions de Daesh au Kurdistan avec en arrière-fond l'histoire de la Norvège des années 40 à nos jours.

Une lecture addictive et passionnante, pleine de rebondissements, que je vous conseille les yeux fermés!


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Autant en emporte le fjord.
J'ai lu il y a quelques temps la trilogie de Roy Jacobsen autre auteur norvégien et avais apprécié cette écriture minérale qui évoque une Norvège autrement plus rude que la vision de carte postale que nous avons actuellement. Donc une saga familiale écrite par un norvégien et publiée par une petite maison d'édition allons-y.
J'ai pris plaisir à cette lecture qui mêle histoire (un véritable naufrage lors de la deuxième guerre mondiale) et rapports complexes entre les différents membres d'une riche famille (on retrouve un peu de la série Succession).
Les problèmes des pays nordiques transparaissent dans le récit même si l'auteur réside maintenant à Marseille.
Dommage que les révélations qui abondent lors des cinquante dernières pages ne soient pas distillées au long du livre permettant ainsi de mieux dynamiser le récit, on reste un peu sur notre faim concernant la lutte intra familiale. le revirement idéaliste de l'avocate d'affaires me paraît peu crédible.
Un auteur à suivre, pour nos lectrice j'ajoute qu'il est en plus joli garçon (avis qui n'engage que moi, nous entrons dans le domaine de la subjectivité)

Le Cimetière de la mer est une combinaison de saga familial et de roman policier/thriller, l'auteur nous emmenant dans les méandres de secrets familiaux, bien gardés par la famille Falck.

Le lecteur est plongé au coeur de la Norvège, alternant entre la période de la Seconde guerre mondiale avec Vera Lind et son mari Thor Falck, notamment sur la survenue d'un naufrage d'un express côtier, ainsi que la période contemporaine, avec Sasha, la petite fille de Vera Lind, qui occupe une fonction de direction dans l'entreprise (l'empire) familiale. On se retrouve parfois plongés au coeur des services du renseignement, au Moyen-Orient, dans les conflits avec les terroristes.

Le point fort de ce livre est l'alternance entre le passé et le présent, le roman chorale offrant les points de vue de plusieurs personnages, donnant ainsi au lecteur la possibilité d'netraperçevoir la vérité via les différents évènements racontés. L'auteur a également enrichi son récit avec différents types de narration, ce qui dynamise l'histoire. Enfin, le suspense est laissé tout au long du roman, avec en plus une révélation finale.

Pour légérement nuancer mon propos, il y a parfois quelques longueurs dans le livre, qui ralentissent le rythme de lecture.