J'avais écouté
Olivier Norek à un salon du livre, où il parlait polar et télévision. Il était passionnant et sympathique. Pour autant, je n'avais pas eu envie de me plonger dans ses thrillers, car lire sur les flics, la drogue et les banlieues, je trouvais qu'il y avait plus réjouissant.
J'ai donc mis plusieurs années à franchir le pas, et je l'ai fait par hasard avec
Territoires. Quelle bonne idée, et quelle claque !
Ce livre n'a rien à envier aux titres de
Thomas Harris, ni à la série Breaking bad. C'est tellement bien ficelé, les scènes sanglantes du début tellement bien maîtrisées. Je m'attendais à un final un peu plus explosif, j'aurais bien vu une barre d'immeuble imploser ou la maire de la ville se faire pendre avec ses propres intestins (ça aurait été mérité), mais je dois trop regarder la série
Hannibal. Après tout, on est seulement dans le 93 !
Reste une question : y a-t-il un message derrière ce texte ? Ce que Coste/Norek (je les associe car pendant la lecture, je voyais Coste avec le visage de l'écrivain) découvre (et dénonce ?) pourra-t-il changer ? Pour cela, faut-il compter sur des responsables politiques clean pour jouer le rôle d'anti-maire Vesperini, ou s'en remettre aux tanks pour exterminer tous les trafficants ? Chacun peut quand même se poser la question, ou chercher une troisième voie.
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