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Critique de fanfanouche24


[ Emprunté à la Bibliothèque Buffon – 21 septembre 2021]

En plus d'avoir depuis …une éternité dans ma liste de « classiques à lire », le « Ulysse », je n'ai toujours pas lu la moindre ligne de James Joyce. J'espérais quelque peu que l'enthousiasme d'Edna O'Brien pour cet écrivain qu'elle découvre avec passion, dans les années 50, m'en donnerait l'envie !

Au final, ce ne fut pas concluant du tout, en dehors du texte de Pierre-Emmanuel Dauzat, in-fine, qui analyse en détails et décortique la complexité de l'oeuvre de Joyce et surtout la quasi-impossibilité de sa traduction…commentaire introduit par une citation très significative de Marina Tsvetaieva :
« Je ne me laisserai pas séduire par ma langue
Maternelle, par son appel lacté.
Peu importe la langue dans laquelle
Je serai incomprise du passant »

Même si le texte d'Edna O'Brien a de l'intérêt et parfois de la drôlerie, il me laisse assez indifférente et ne m'incitera pas plus à aborder la « prose unique » de Joyce, dont la personnalité ne m'attire guère, en dehors de son obsession, et de ses recherches exigeantes pour l'Ecriture…

En dehors de cela, je reprends les propres mots de son admiratrice même : « … des tartines de refoulement sexuel et d'égocentrisme vertigineux » !!!...(p. 52)

Des parents peu accordés ; une préférence pour son père, en dépit de ses nombreux travers, ; un attachement contrarié à sa mère…et avec tout cela, des rapports des plus voraces et partagés avec les femmes : entre « muse », déesse ou catin… !!

Ici, il s'agit de son « amour » paroxystique, et continuellement ambivalent pour la femme de sa vie, Mona… Par ailleurs, ce qui habite essentiellement son existence, c'est L'ECRITURE…le travail sur la , les langues…

Texte sûrement éclairant, pour les lecteurs assidus de Joyce, ou curieux confirmés de son oeuvre… Quant à moi, je regrette de rester « mitigée » et me sens toujours à grande distance des écrits de cet écrivain irlandais, oeuvrant sur une planète complètement étrangère à la mienne, ce qui me fait terminer par une phrase de Pierre-Emmanuel Dauzat, avec laquelle je suis en accord absolu!!

« Il faut imaginer le texte de Joyce en mobile de Calder ou de Niki de Saint-Phalle, où l'oeuvre n'a qu'un sens éphémère au gré de l'angle de vue (...) (p. 78)”

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