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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous suivons la vie d'un jeune néerlandais (d'où le titre) "exilé" en Grande-Bretagne puis à New York .
C'est l'histoire d'une crise conjugale, mais pas seulement.
Nous nous promenons dans les rues de New York, avant et après le 11 septembre, très présent dans les mentalités, même si ce jour-là n'est pas décrit.
Nous connaissons tout des états d'âme de notre "hollandais volant" qui trouve du réconfort auprès d'un gangster jamaïcain, et de l'observation des résidents permanents de son hôtel (dont un ange ou plutôt un jeune homme qui se prend pour tel).
Et surtout, ce qui m'a paru un peu ennuyeux, ce roman contient de longues descriptions de parties de cricket - j'ignorais d'ailleurs que ce sport se pratique aussi assidument aux Pays-Bas
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» Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d'amour aux résonances poignantes »
C'est cette phrase de la quatrième de couverture qui m'a incitée à lire ce roman.
Certes, le narrateur, Hans van de Broeck, est un personnage désabusé, droit, paumé comme Nick Carraway. Et, il rencontre à Manhattan, Chuck, personnage mystérieux, solaire, dynamique pouvant faire penser à Gatsby. L'action se passe à une période troublée de l'Amérique puisque nous sommes au lendemain des attentats du 11 septembre. Mais, Rachel, la femme de Hans n'a pas le charisme de Daisy et le roman d'amour peine à livrer ses résonances poignantes. La dispersion sur l'histoire du cricket, sur les souvenirs hollandais, thèmes fondateurs du roman m'ont souvent déconcentrée, perturbant ainsi le rythme du roman.
Hans, né en Hollande, vit à Londres avec Rachel lorsqu'il apprend la mort violente de Chuck Ramkissoon. Il avait rencontré cet exilé de Trinidad en août 2002 alors qu'il travaillait comme analyse financier aux États-Unis. Seul au Chelsea Hotel, puisque Rachel, sa femme était repartie en Angleterre, apeurée à la suite des attentats et hostile à la politique guerrière de Bush, Hans se lie d'amitié avec Chuck passionné comme lui de cricket. Cet « oiseau rare », initiateur de jeux clandestins, négociant avec des gourous milliardaires, des coptes, des hommes d'affaires indiens ou russes, rêve de construire un grand terrain de cricket, le Bad Eagle Field.
Par admiration, besoin de chaleur humaine ou désoeuvrement, Hans s'investit dans les affaires de Chuck sans trop chercher à comprendre leurs natures.
« Tu n'as jamais vraiment voulu le connaître, me fait-elle remarquer en mordillant son céleri. Tu étais content de t'amuser avec lui, c'es tout. C'était la même chose avec l'Amérique. Tu es comme un enfant. Tu ne regardes pas sous la surface. »
Et je crois que c'est cette personnalité de Hans qui a dilué toutes mes émotions à la lecture de ce roman.
L'histoire de Chuck, la dissension au sein du couple de Rachel et Hans liée initialement à la divergence d'opinion sur la politique des Etats-Unis, la figure de la mère de Hans, les naufragés du Chelsea Hotel, même l'historique sur le cricket ou les aberrations administratives américaines sont passionnants. Mais le flegme de Hans nivelle tous ces pics d'intérêt, ma lecture me laisse alors un goût de frustration et d'ennui.
Netherland n'a pas le charme, la mélancolie, la tension dramatique de l'incomparable roman de Fitzgerald.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Je ne peux pas affirmer que ce roman m'ait vraiment plu. J'ai vraiment dû me faire « violence » pour aller jusqu'au bout principalement dû au fait que le personnage de Chuck est fascinant. J'ai été, déstabilisée par une narration avec des changements de temps, malgré une bonne structuration de l'histoire. J'ai lu l'histoire à distance, avec beaucoup de difficultés à entrer véritablement dans le roman. Il m'a donné l'impression d'être trop approfondi sur certains aspects des personnages et parfois, manquant de consistance. le cricket est beaucoup présent. C'est un sport typiquement anglo-saxon. Je n'y comprends rien et les explications de l'auteur n'y ont rien changé. Les souvenirs sur l'enfance de Hans aux Pays-Bas n'évoquaient rien, n'avaient aucune résonance ni aucun parfum d'enfance. Je ne peux donc pas le recommander véritablement à moins d'être fan de cricket, et de New-York.
Lien : https://snyuleseditions.word..
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En guise de critique, je soumets un résumé du texte qu'a écrit Zadie Smith sur ce roman, publié initialement dans la New York Review of Books et repris dans son livre ‘Changer d'avis'.

Pour Zadie Smith, Netherland est un parfait exemple du courant dominant de la littérature romanesque d'aujourd'hui : le réalisme lyrique. Sa perfection en la matière en vient pourtant à créer un trouble.

La rencontre à New York des deux personnages principaux , le Hollandais Hans van den Broek et le Trinitéen Chuck Ramkissoon, provoque une réflexion sur l'identité, l'immigration, l'intégration et le rêve américain mais pour Zadie Smith ce ne sont pas là les thèmes principaux du roman. Selon elle, Netherland essaie de traiter de la crise du roman issu de la veine du réalisme lyrique. Les tentatives passées de détrôner ce genre dominant , comme le nouveau roman français ou la métafiction américaine , n'ont pas été des succès éclatants. Mais l'échec des critiques signifie-t-il que le modèle persistant du roman balzaco-flaubertien est le meilleur pour décrire notre monde et notre condition avec le plus de fidélité ?

Selon Zadie Smith, Netherland est un roman qui est parfaitement conscient des faiblesses du réalisme lyrique, du caractère éculé des procédés romanesques utilisés (comme la narration nostalgique ou l'introspection du moi, par exemple). Mais il les utilise tout en les critiquant à travers le narrateur Hans van den Broek ou en instillant un doute sur leur efficacité. le personnage de Chuck symbolise l'authenticité et un idéalisme transcendantal un peu suranné qui permet d'exprimer dans le roman des idées qui peuvent nous sembler naïves. le roman étant toujours conscient de ses propres faiblesses, c'est le personnage de Rachel, la femme de Hans, qui apporte la critique au personnage de Chuck et à ce qu'il représente dans le récit. L'authenticité, plus ou moins liée à l'ethnicité par le personnage de Chuck, est battue en brèche et le personnage de Chuck devient alors celui de l'égo surdimensionné, de la brutalité et de l'escroquerie. le démantèlement de l'authenticité se poursuit lorsque le roman aborde les thèmes politiques . L'engagement politique, l'état du monde tel qu'il nous l'est révélé par les hommes politiques apparaissent eux aussi comme inauthentiques.

Après une telle critique, le seul refuge d'authenticité semble être notre subjectivité, qui s'exprime au mieux dans la rêverie et dans le lyrisme littéraire. Même si Netherland reconnaît qu'il est difficile de décrire avec justesse le ‘moi', il s'y engage néanmoins, pour nous rassurer sur notre plénitude personnelle. Selon Zadie Smith, Netherland nous offre l'histoire authentique d'un ‘moi', sans être vraiment assailli par les doutes qu'une telle démarche pourrait normalement susciter (par ex. : est-ce vraiment ainsi que l'on ressent le fait d'avoir un ‘moi' ? est-ce que le ‘moi' souhaite toujours ce qui est bon pour lui ? est-il nécessairement en quête de signification ? les choses du monde nous arrivent-elles vraiment comme ça, enrobées d'élégances langagières désuètes ?)

Netherland est bien écrit, il est lucide sur les procédés et les idées qui le sous-tendent mais « il caresse encore les rites et les habits de la transcendance, même s'il les sait vides de sens ».
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Livre acclamé par les critiques américaines dès sa sortie, il nous plonge dans le traumatisme et les difficultés que bon nombre d'américains ont dû surmonter après le 11 septembre. La solution choisie par le couple mis en page est la fuite. L'une bien réelle, l'autre plus insidieuse. C'est cette dernière que l'auteur a décidé de mettre en avant via Hans, antihéros par excellence.

Quand sa femme décide de tout quitter pour retourner vivre à Londres, Hans, lui, décide de renouer avec son sport favori, le cricket. Il s'y jettera à corps perdu replongeant souvent involontairement dans d'anciens souvenirs de son enfance hollandaise et de sa vie avec sa seule mère. Exutoire et thérapie sur le tard qui le feront rencontrer d'étranges personnages et qui, au fur et à mesure, l'aideront à reprendre pied dans la réalité qu'il a quitté en cette triste matinée de septembre.

Le sujet est intéressant et il est facile de comprendre pourquoi ce livre a été un véritable succès aux Etats-Unis. Tous les américains ont été, l'espace de quelques jours, new-yorkais. Il semble évident que tous, d'une façon ou d'une autre, ont fait face aux mêmes traumatismes que ces personnages. Pour moi, ce succès est un peu moins explicable. Je trouve que le sujet est bien traité et que les personnages sont crédibles, gagnant en épaisseur au fil des pages. Cependant, la lourdeur de l'écriture et la lenteur de certaines scènes rendent parfois la lecture un peu trop ardue. Ces difficultés sont un peu mise de côté grâce à la qualité des descriptions de New-York et au côté légèrement pince sans rire de Hans. Pour le reste, ce livre n'est pas indispensable malgré ses récompenses et son américaine gloriole.

Lien : https://unecertaineculture.w..
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C'est l'histoire d'un hollandais marié à une anglaise. Ils renoncent à rester ensemble après le 11 septembre 2001 à New-York où ils vivent avec leur petit garçon.

Il rencontre alors un personnage très différent de lui, se sent attiré par cette différence et lui fait confiance .... jusqu'à ce qu'il réalise que l'autre l'utilise dans ses transactions louches.

Le héros, très déçu, décide d'aller à Londres y retrouver sa famille. Or sa femme n'a plus envie d'être avec lui, elle est partie avec un autre ... qui la décevra.

Ils se retrouvent tous, sans colère, sans rancoeurs, apaisés et respectueux l'un de l'autre, de leurs errances.

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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J'ai choisi ce bouquin attiré par la quatrième de couerture et j'ai été plutôt déçue. Je n'ai en effet ressenti que peu d'émotions. le style de l'auteur ne m'ayant pas vraimen touchée, et les turpitudes de l'âme de Hans (douleur de la séparation, doute, espoir...) m'ont en très grande partie échappées.

Reste néanmoins une peinture très vivante d'une société américaine cosmopolite, confrontée à une dure réalité : l'espoir en une vie meilleure serait-il vain ? le fabuleux "rêve américain" ne serait-il qu'une vaine fredaine ?

A noter aussi la prsence de quelques personnages atypiques et savoureux, hauts en couleurs qui illuminent la (trop ?) grande sobriété de ce roman.


Lien : http://philo-au-fil-des-mots..
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un livre dont l'atmosphère nous retient longtemps après...Un très beau roman américain post 2001...
Lien : http://culturesurlezinc.over..
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Début de lecture... me suis laissée séduire par la blogosphère... et pour le moment, je n'accroche pas trop... espérons que ça va changer.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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