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Critique de torpedo



« Si le récit autobiographique est le plus séduisant des genres littéraires, c'est aussi le plus dangereux. Car ces récits contiennent des vérités, ils ne peuvent contenir la Vérité, qui est l'immensité même du ciel, trop vaste pour être embrassée d'un seul coup d'oeil. »

Joyce Carol Oates est complètement abattue lorsqu'elle perd subitement son époux. Car comment survivre à quelqu'un qui a partagé plus de quarante-sept ans de votre vie. Elle nous raconte dans ce récit les premiers mois de son veuvage. Son comportement de zombi, son semblant de vie quotidienne et la reprise de sa vie professionnelle, le recours aux antidépresseurs, son envie d'en finir avec la vie. Les souvenirs de sa vie avec son époux, les questions sans réponse, les zones d'ombre. Mais comme elle le rappelle si bien, il est déjà tellement difficile de se connaître soi-même, alors de là à imaginer qui fut son époux même s'ils étaient proches. Ce récit s'achève lorsque l'idée du suicide la quitte, qu'elle choisit de rester en vie.

Il comporte beaucoup de redites, comme un flot identique d'idées qui se bousculent dans sa tête et reviennent invariablement. Il nous révèle surtout une femme humble, déboussolée, qui décrit avec une franchise implacable son quotidien, parfois avec humour et dérision. Joyce Carol Oates écrit vite et beaucoup, son témoignage aurait cependant peut-être mérité d'être un peu plus ‘ramassé'.


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