AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fanny1980


« Les chutes » de Joyce Carol Oates a été couronné par le prix Femina étranger en 2005.

Les chutes sont celles du Niagara. Les chutes sont aussi celles intervenues ou évitées sur le fil des membres de la famille d'Ariah, la « Veuve blanche des Chutes ».

L'écriture est ciselée, le récit est dense et long, mais la technique est tellement maîtrisée que jamais on ne s'ennuie. La société américaine y est décrite de 1950 à 1978 avec les différentes catégories sociales et ses ascensions ou déchéances qui peuvent être fulgurantes. Chaque personnage y est travaillé tant dans son physique que psychisme.

Les chutes sont ambivalentes : si belles et attirantes dans leur puissance, haut lieu du tourisme, parfois également territoire marqué par les suicides, et en même temps si polluées, dans leur utilisation pour le développement industriel.

« Les chutes » retrace l'histoire de Love Canal, canal creusé au 19e siècle et jamais terminé, qui a été comblé ensuite par l'enfouissement de déchets industriels toxiques, provoquant des maladies chez les habitants les moins favorisés, vivant à proximité. Joyce Carol Oates s'intéresse ici aux aléas d'une action en justice, face aux intérêts économiques, à la corruption et à l'absence de prise en compte des conséquences écologiques.

La fluidité de l'écriture me donne envie de découvrir d'autres romans de cette autrice si prolifique, notamment sur la condition afro-américaine et l'université (« Fille noire, fille blanche »), sur l'avortement (« Un livre de martyrs américains »), ou encore la biographie romancée de Marilyn MonroeBlonde »).
Commenter  J’apprécie          304



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}