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Je pensais avoir affaire à du journalisme d'investigation, il n'en est rien.

Oui, des données « objectives » sont fournies en quantité pour étayer la thèse centrale du livre (la violence est désormais ultraviolence et impunie), mais, on le sait, on peut faire dire pratiquement n'importe quoi aux chiffres et aux faits et je n'ai pas eu envie de faire confiance à l'auteur: le ton du livre donne tout de suite la note, il s'agit avant tout d'un ouvrage d'opinion très polémique et dans lequel il recourt allègrement, et sans cesse, à la moquerie, à l'ironie, au cynisme, au mépris, sinon à l'insulte, contre ses innombrables cibles politiques et médiatiques et certaines franges de la population (surtout de couleur). Sans compter le fait que, pour ponctuer de nombreux faits divers de façon à étayer sa thèse, l'auteur n'hésite pas à pratiquer le commentaire (très) vulgaire de bistrot.

Une posture "éthique" qui invalide l'objectivité revendiquée de la démonstration à force de ressentiment, de douloureuse et agressive subjectivité. Indépendamment de la question de la validité de son interprétation des chiffres et des faits, il y a ce constat rédhibitoire qui disqualifie l'auteur comme interlocuteur valable : il cherche essentiellement à mobiliser chez le lecteur, non la pensée, mais les passions les plus noires (peur, horreur, haine, etc.), toutes au principe du désir de vengeance.

L'irrecevabilité du livre commence là. Et elle se poursuit avec une anthropologie/apologie évolutionniste de la violence: la Société est désormais à ce point "domestiquée" (pas "civilisée") que nous ne serions plus capables de répondre à la violence des "non adaptés" au moyen de notre propre violence, biologiquement fondée car nécessaire à la diffusion de nos gènes. Or, nous dit l'auteur, ce sont les forts, possédant les femmes parce que les femmes "se méritent" et choisissent les forts, qui survivent, et les faibles disparaissent, tués et/ou privés de femmes pour se reproduire... Et l'auteur de conclure en déplorant que dans notre société "domestiquée" la compétition entre mâles n'est plus physique mais morale. Ce qui, en toute logique, débouche sur ce type de commentaire programmatique: "Quand un pillage de masse a lieu suite à une catastrophe naturelle, et que vous introduisez de nouvelles données dans le logiciel, par exemple l'ordre aux militaires de tirer à vue sur les pillards, les comportements changent radicalement." (pages 214-215, édition 2022).

On ne s'étonnera pas que le livre plébiscite la peine de mort.

En somme, l'ouvrage est un gros coup de gueule dans une soupe de statistiques et de faits divers atroces analysés avec force sophismes simplistes et enrobé de puissants relents d'extrême-droite non assumés.


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La France Orange Mécanique de Laurent Obertone est une plongée au coeur de l'insécurité de notre pays. L'auteur ambitionne de démonter quelques idées préconçues sur le sujet et de nous livrer la réalité de la situation. Selon Obertone, il est, en effet, très difficile de mesurer l'exacte ampleur de cette réalité puisque les médias nationaux préféreront parler de faits divers au lieu d'analyser des tendances globales lourdes. L'ouvrage s'articule donc autour d'un travail d'enquête de la presse régionale qui, mis bout-à-bout, livre le visage alarmant de la délinquance.

Premier fait majeur à retenir : la criminalité est très sous-estimée par les chiffres officiels. Ainsi, selon les chiffres de l'observatoire national de la délinquance - qui s'appuie sur des études de terrains et des témoignages - elle serait en réalité plus de trois fois supérieure ; 13.000 vols, 2.000 agressions, et 200 viols. Tel est le bilan quotidien en France. Obertone y ajoute une critique acerbe de la justice qui, par son laxisme, tolère cette délinquance. Par exemple, due au manque de places de prisons – et à la volonté de ne pas en construire de nouvelles – une peine de moins de deux ans accouchera rarement de prison ferme. On préférera favoriser l'aménagement, la réinsertion. Moult cas d'agressions sont le fait de multi récidivistes, avec parfois des dizaines de condamnation à leur compteur. Obertone s'interroge sur la pertinence d'un système qui laisse inlassablement de nouvelles chances aux assaillants tout en niant celles des victimes.

L'entre-soi journalistique est également vigoureusement dénoncé, à l'appui de quelques chiffres saisissants ; en 2012, une enquête de Harris Interactive annonce que 74% des journalistes votent à gauche, centre exclus. A l'Ecole de journalisme (ESJ) de Lille : 87% des étudiants ont voté à gauche en 2012. Au Centre de formation des journalistes de Paris : quasiment 100% ont voté pour la gauche. Chez les enseignants en 2012, 61% ont voté pour la gauche au premier tour et 80% au second tour. Au Figaro, est placée une urne à chaque élection où les journalistes peuvent voter. Constat ? La gauche l'emporte toujours.

La partie la plus abrasive de l'ouvrage est sans conteste le lien que fait Obertone entre l'immigration et la délinquance. Selon l'ONDRP, près de 20% des détenus sont étrangers bien que représentants 8% de la population. En 2008, le Washington Post estimait que 60 à 70% de la population carcérale française serait musulmane. Selon l'auteur, dette surreprésentation est bien connue bien que tue par les médias. Il réfute également les excuses classiques accordées à cette délinquance. La pauvreté ? La Corrèze, la Creuse, ou encore le Lot, sont bien plus pauvres que la Seine-Saint-Denis et ont pourtant une délinquance très faible. Résultat de la colonisation ? Les mêmes phénomènes se produisent aux Pays-Bas ou en Suède. Obertone bat en brèche le poncif éculé selon lequel la délinquance a toujours été présente en France. Il soutient que la violence des Apaches ou des Blousons Noirs n'est sans commune mesure avec celle que l'on connaît aujourd'hui.

La France Orange Mécanique a le mérite de s'aventurer là où peu d'autres ouvrages osent mettre les pieds. Il dresse un tableau bien plus pessimiste que celui porté par la classe politico-médiatique. Il met en exergue le laxisme, la politique de l'excuse, celle du déni, qui, selon lui, gangrène le pays. Obertone offre même une analyse anthropologique de cette violence. Par exemple, en reprenant les travaux de Robert Putman qui montre que plus une société est hétérogène, l'apanage de nos sociétés multiculturelles, et plus l'indice de confiance social sera faible. de plus, L'État autoritaire est censé contraindre la compétition entre les individus. Or, avec l'affaiblissement de cette autorité, la compétition entre individus est plus forte, donc plus violente. L'ouvrage regorge de chiffres et de statistiques, parfois trop, ce qui fait que l'on se perd par moment. Sur la question de sa pérennité de l'oeuvre, on pourra regretter que l'influence du livre soit resté cantonné à la droite, la gauche l'ayant qualifié de brûlot raciste. Il est regrettable que le thème de la sécurité ne fasse pas consensus dans la classe politique, tant il concerne tout le monde. La France Orange Mécanique, publié en 2013, est pourtant plus que jamais d'actualité en 2021.
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"Nul n'est censé ignorer la réalité."

La France Orange mécanique est le 1er livre que j'ai lu de L.Obertone, un pavé de 500 pages sur le mal actuel de notre société : l'insécurité

Livre décrié à sa sortie en 2013 par les médias et une part de la société politique force est de constater que L.Obertone à fait un travail de fond monstrueux sur l'ultraviolence en France.
Tout est passé au crible, les chiffres ahurissants des agressions, vols, viols en passant par l'inefficacité de la justice avec comme but de retirer le voile sur la vérité que l'ont nous cache. Un livre qui disserte la réalité criminelle sans concession.
Véritable maître dans ce genre d'enquête contre la société Big Brother L.Obertone n'épargne rien dans sa 1re enquête pour nous ouvrir les yeux sur un fait de société qui a touché tout le monde au moins un jour de près ou de loin.
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Difficile de lire ce livre sans etre convaincu, tant il parait bien documenté. Les faits dénoncés? En vrac, une criminalité de rue galopante et de plus en plus violente, la prolifération des bandes de quartier, la "culture de l'excuse" (du criminel), le laxisme judiciaire, l'immigration de masse, la surreprésentation des immigrés dans la criminalité, la lacheté des politiciens face a la criminalité et la dénonciation du racisme a sens unique (celle contre les immigrés de couleur). A lire le livre, la France est devenue un véritable enfer ce qui est tres exagéré mais il est difficile de prétendre qu'Obertone ne met pas le doigt sur un truc qui existe et qui fait mal. le probleme, c'est que l'auteur dénonce sans apporter de solution réaliste. Car, selon lui il ne suffirait pas de mettre frein au laxisme judiciaire ainsi que le préconise par exemple le FN, mais il faudrait encore completement changer les valeurs morales. Ainsi, Obertone parait persuadé que l'on devrait oublier toute idée d'égalitarisme et se résoudre a ce qu'une société est forcément le lieu de toutes les inégalités liées dans la nature aux rapports de force entre les individus et les especes. Exit donc la solidarité sociale et que le "meilleur" (le plus fort, le plus intelligent, le plus malin) gagne ! Une société a la Bolsonaro donc, avec non-seulement une répression maximale de la criminalité mais aussi la légitimation de toutes les inégalités au nom des lois de la sélection naturelle.

L'idéologie du livre est clairement d'extreme-droite mais deux étoiles tout de meme pour la dénonciation sans fard du tabou de la surreprésentation des immigrés dans les statistiques criminelles (ce qui pose la question de l'intégration), de la "culture de l'excuse" face aux criminels et du laxisme judiciaire.
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Le livre se veut polémique, cette édition augmentée cite d'ailleurs deux phrases, sur la couverture, provocante. « le problème, c'est que des gens achètent ce livre » Apolline de Malherbe, Canal +. « Vous n'avez pas de preuves » Aymeric Caron, On n'est pas couché, France 2.
Un livre qui s'auto-polémique donc, ça ne présage rien de bon pour la suite, je commence à avoir l'habitude de ce genre de bouquin à scandales, seul argument de ventes.

Ouverture de l'essai, citation de Mohamed Merah, suivi d'un sommaire de chapitre dans l'ordre décroissant pour bien insister sur le danger à rebours, au cas où vous ne l'auriez pas compris avec la quatrième de couverture, puis l'incipit « Je ne propose pas de solutions […] ». J'ai eu envie de le laisser prendre la poussière sur une étagère.

Pour vous faire court, il ne représente rien d'autre qu'une sélection d'articles de faits divers et des chiffres piochés ici et là, tous allant dans le sens de l'auteur, pas d'antithèse, ni de conclusion. le premier chapitre n'est qu'un règlement de compte avec les journalistes qui n'ont visiblement pas non plus apprécié l'essai. Inutile et puérile. le reste se compose de bouts de citations puis d'une longue tirade de Laurent Obertone.

Le livre force la polémique et ça ne prend pas, je ne suis pas révolté, ni outré ou quoi que ce soit, pas plus que quand j'entends une analyse de comptoir, je passe simplement à autre chose. Comme convenu je le laisse prendre la poussière sur une étagère pour ne laisser quelqu'un d'autre se faire assommer par ce pavé lourdingue.
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Un livre brut de réalités, loin des idéologies et des clivages, qui nous livre la réalité d'un quotidien devenu un enfer pour de plus en plus de personnes, qui ne sont plus aidées ni même protégées par quiconque, et surtout pas par l'État.
Un indispensable pour ouvrir les yeux sur notre société.
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Difficile à noter... C'est intriguant et parfois captivant d'avoir un son de cloche qui se distingue des lectures habituelles. Il ose révéler ce qui est politiquement incorrect.

Mais, alors qu'il annonce un livre purement factuel, son orientation idéologique déborde trop à travers la ribambelle d'exemples qu'il fournit ou certaines de ses analyses. En découle une grosse perte de crédibilité.

Ceci étant, on ouvre tout de même les yeux sur certains phénomènes trop souvent cachés par la presse (nombres de viols, laxisme judiciaire, victimisation fréquente des coupables, ...).
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La France Big Brother nous explique comment en est on arriver là.
Télé, politique, média, philosophe, artistes a deux francs.
Du même niveau que la France orange mécanique même plus fort encore.
A lire absolument !
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Excellent essai politique.
Ce livre nous montre, grâce à de nombreux faits divers, de nombreuses sources, et des statistiques bienvenues pour appuyer la théorie, la triste réalité de l'insécurité dans notre beau pays.
Il part des coupures de presse décrivant les violeurs, les agresseurs, les bandes des cités.
Il constate que les agresseurs sont paradoxalement victimisés par la presse et le milieu politique.

Puis Obertone pose une question fondamentale:
Commentla société en est elle arrivée à défendre ses ennemis contre elle meme ?

C'est la manipulation des avocats et des psychiatres qui racontent l'enfance malheureuse, et la bonne conduite. On relâche les coupables très rapidement, et ils recommencent beaucoup plus qu'on ne pense. Il donne en particulier 3 exemples au parcours identique :.
Viol.prison. libéré.viol.prison.libéré. viol + meurtre. prison....
C'est aussi la manipulation des hommes politiques de droite qui jouent les gros bras sans agir, et des hommes politiques de gauche, dont le discours se résume à ceci : "elisez moi, je suis gentil".
Tous ces hommes influents de gauche, avocats, psy, intellectuels, professeurs, politiques, appliquent la "morale hors-sol". L'enjeu est d'être moral jusqu'à s'en auto-flageller (culpabilisation), sans quand même habiter dans les cités ! ...au détriment des valeurs d'avant 1970 : compétition, recherche, etc...
Pourquoi ?
Ces gens votent à gauche.

75.000 viols par an,en France!
13.000 vols par heure !
Comment en est on arrivés là ?
Les prisons sont remplies de 70.000 prisonniers, dont 43.000 maghrebins, ou descendants de maghrébin. Il ne faut pas le dire, c'est tabou ! Ne pas STIGMATISER !
Tout le monde a le droit de réussir, tout le monde est égal, dans la république des bisous.
Sauf que "les jeunes" des cités, en majorité maghrébins ou d'origine maghrébine, n'ont pas les mêmes valeurs que les autochtones : Les autochtones font la compétition au mérite. les jeunes des cités ont pour cible la société française.
De quelques milliers de maghrébins en 1960, une immigration massive, 100.000 tous les ans, nous conduisent à plus de 6 millions de maghrébins, musulmans, individus d'origine maghrébine et sub-saharienne.
12 millions de non-autochtones en France. C'est le pays européen où il y a, en pourcentage, le plus d'individus non autochtones.
Plus de 60% des délinquants sont d'origine africaine.

Les prisons, construites pour 50.000 délinquants, en accueillent 70.000. Il faudrait 300.000 places, afin de placer les individus dangereux et lesrécidivistes en prison à vie sans réduction de peine.
Les Etats Unis ont durcit les peines de prison. Et la criminalité baisse.

A quoi est due cette délinquance ?
Est ce la pauvreté, le getthoisme, l'immigration ?
Il démontre que ce n'est pas la pauvreté.
Il démontre que le getthoisme est provoqué par les individus qui veulent se regrouper en communautés.
Obertone fait le tour de plusieurs pays, et s'apercoit que quand le pays est homogène (Norvège, Finlande), le taux de criminalité est bas.
Quand l'heterogénéité est forte (Brésil), le taux de criminalité est fort.
pourquoi ? Les valeurs ne sont pas les mêmes : 15% des musulmans de France sont pour la lapidation des femmes adultères.
Les africains ont plusieurs femmes, ou des harem. Les enfants trainent partout sans qu'on s'occupe d'eux. Ils reproduisent ces schémas dans les cités.
La France des bisous a voulu faire des africains immigrés des copié-collés des Francais. Ce n'est pas possible !
En créant l'assistanat, toujours dans un but d'égalité, avec diverses allocations, non seulement ont atire ces gens là, mais on entretient leur dépendance.
Dans la Nature, les plus faibles sont éliminés, ou partent. Ce que pratiquent les jeunes des cités, mais pas l'Etat Francais !

"L'égalité, triomphe des faibles, mène à la haine de tout ce que nous appelons civilisation."

"Ils ont des kalachnikovs, nous avons le lien social".

"Rien ne change, et la pression monte !"

"Quand la réaction limite aura t-elle lieu ?"

En plus des arguments pertinents donnés, ce livre est passionnant jusqu'au bout (rare pour un essai !), et très bien écrit !

Bravo Mr Obertone !
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Que voilà une jolie couverture propre à attirer l'oeil , mais ne l'ayant pas lu ais-je le droit d'en dire un mot , allez , je le prends : j'suis un salopard ayant le coeur à gauche , c'est grave , j'suis que faiblement instruit , quelle tare , alors de quel droit puis-je causer ici ? ... du droit de qui s'en moque . Quelques critiques , au hasard , glanées dans des revues peu recommandables : " Bien écrit , édifiant , mais racoleur " , vrai , ça racole sec ! , " Non , ce n'est pas un brulôt fascisant " , bon , je me le tiendrai pour dit , etc..... Que ceux qui ont aimé ce livre ne me jettent pas la pierre , je leur en veux pas le moins du monde , z'ont leurs idées , qui se défendent surement , mais sont pas les miennes , donc , en conséquence , je lirai pas ce livre , nan !
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