Des bras fort dont je pouvais contrôler la moindre courbe, le moindre pli, le moindre muscle. Je pouvais les fléchir, les rétracter, n'en bouger que des sections bien spécifiques. Je me suis mise à courir.
Puis je pris mes ailes à mon cou.
J'aime les livres. J'adore tout ce qui s'y rapporte. Je chéris la sensations des pages au bout de mes doigts. Ils sont assez légers pour être transportés, et pourtant lourds de mondes et d'idées. J'aime le bruit des pages tournées contre la pulpe de mes doigts. Empreintes imprimées contre empreintes digitales. Les livres réduisent leurs lecteurs au silence, et pourtant leur message résonne si fort.
Elle m'avait raconté des histoires alors même qu'elle me faisait souffrir ; elle était l'essence même du mensonge, malgré la véracité de ce qu'elle me racontait.
Les humains font de très mauvais dieux.
Je savais tant de choses, et à la fois si peu. Posséder la connaissance est une chose, mais elle n'est rien sans la sagesse.
Pourtant, il manquait à l'homme une qualité essentielle: la sagesse. Aussi pour nous punir, les dieux abandonnèrent-ils le monde, nous laissant seuls avec les bribes du savoir que nous leur avions dérobées.
Maïs je n'avais pas mûri comme ils s'y étaient attendus. J'étais un projet raté, une prisonnière en fuite.