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Tout est dit dans le sous-titre : “Fable écologique à l'usage de l'amour d'un père pour sa fille”
Un père va passer sa journée avec sa fille au parc, ça se passe au Mexique, on nous dit pas grand chose sur cette situation à l'étranger, on imagine que les parents sont séparés, le père ne vit pas forcément au Mexique, on n'en sait pas plus, mais ce n'est pas très important.
Le graphisme est réalisé au pinceau et stylo, à l'encre, le trait est brut, parfois un peu maladroit, comme des prises de notes sur le vif, comme un cahier d'esquisse réalisé en pleine nature, avec un minimum de moyens techniques, pas de nuances, les émotions jaillissent de cette instantanéité.
C'est un ensemble de petits moments, d'observations, de jeux d'enfants, tantôt centrés sur cette petite fille, observée par ce père aimant, tantôt sur la nature, le dessin devient alors naturaliste, on observe les fourmis, les reflets d'an l'eau, la cime des arbres… On partage cette journée avec ce père et sa fille, comme des petits moments de bonheur, et aussi de réflexion, sur l'évolution, comme si ce moment de plénitude amenait ce père à se poser des questions sur notre rapport à la nature, sur nos comportements, sur l'écologie. Même s'il dénonce nos travers actuels sur nos rapports à la nature, ce n'est pas vraiment un livre militant, les arguments restent en surface, sur le plan de la sensibilité, voire de la poésie. Il nous invite délicatement à nous poser la question : Quel monde voulons nous laisser à nos enfants ?
Puis les nuances de lavis commencent à apparaître, viendront ensuite les couleurs dans des illustrations pleine page… Pour une beauté naturelle, sans fard, cette petite fille apprend à travers ses jeux à découvrir la nature, à communier avec elle, le lecteur fait ce même voyage initiatique avec cette lecture.
C'est léger, frais, poétique, c'est juste une “Fable écologique à l'usage de l'amour d'un père pour sa fille”.
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Comment transmettre son amour de la nature à un.e enfant qui grandit en ville ? Comment parler de l'avenir de l'humanité à un petit être humain qui n'a pas demandé à venir au monde ? Comment -et surtout- garder ses yeux d'enfant quand on sait que nous courons à la catastrophe ?
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Parce que j'ai grandi dans la nature, et qu'aujourd'hui encore elle m'habite et colore ma vie citadine, parce que je me lavais dehors dans une bassine chez papy et mamie, parce que mon conjoint a grandi dans l'une des villes les plus polluées du monde et que c'est dans cette même ville que se déroule la BD, parce que j'ai peur de mettre au monde un.e enfant dans ce monde qui court a sa perte, Écolila m'a touchée en plein coeur.
La justesse de ses mots, cette petite tête blonde au nom de fleur qui parle un francespagnol qui me rappelle la tête brune que j'ai la chance d'avoir à mes côtés chaque jour, la poésie de Federico García Lorca, Yakari, les jeux d'enfants et les mondes imaginaires... Tout dans ce livre me parle et m'émeut.
En le refermant, j'avais les larmes aux yeux et, pour une fois, la conviction que vouloir donner la vie dans ce monde chaotique n'est pas une erreur.
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En pleine ville de Mexico, un père initie sa fille, Lila, 5 ans, à la beauté de la nature lors de l'un de leur rare après-midi ensemble. Il lui raconte son enfance dans le Morvan, ses activités, l'aide apportée à la ferme (la traite, la conduite du tracteur,...). Lors de leur visite au parc, les jeux et les activités sont l'occasion de réfléchir aux rapports entre l'homme et la nature. Que dire à une enfant ? Que faire ? Autant de questions et quelques pistes de réponses se dévoilent au fil des dessins. D'ailleurs certaines réponses sont apportées par la petite fille et ses camarades (qui semblent plus mûrs que leurs parents 😉 ). La prise de conscience du père est magnifiquement illustré : il perd son visage neutre (semblable à un masque) pour retrouver son visage avec ses traits particuliers...

Les illustrations sont superbes ! La majorité est en noir et blanc, quelques unes sont en couleur. Pour anecdote, certaines ont captivé mon fils, notamment celles des arbres. Certaines sont de petits chefs-d'oeuvre que l'on a envie d'encadrer !

Un très bel album qui nous invite à réfléchir sur la nature et l'absurdité humaine face à elle. Mais aussi comment transmettre à nos enfants son respect et son amour.
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Écolila se veut être une fable écologique dénonçant certaines aberrations humaines envers la planète et les animaux mais il est difficile de trouver un fil conducteur dans cette histoire. On passe d'un sujet à l'autre sans que cela ait vraiment un sens et il est aisé de s'y perdre.
J'ai plusieurs fois décroché lors de la lecture du roman graphique à cause de ça.
J'ai également peu apprécié le trait brouillon du dessin et l'absence de couleurs.
Aussi certains dialogues en espagnol ne sont volontairement pas traduits, ce qui peut être surprenant pour certains lecteurs non polyglottes.

Mon avis est donc plutôt mitigé voire négatif sur ce livre, j'en attendais probablement trop.
L'auteur aurait peut être du se contenter de traiter qu'une sélection de sujets quitte à faire plusieurs tomes.
L'effort est cependant admirable.
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Un livre en dessins, souvent magnifiques surtout en ce qui concerne les arbres, la nature, mais je n'ai pas vraiment apprécié les personnages.
Il s'agit de croquis en noir et blanc pour la plupart avec juste une petite partie en couleur.
Si certains me paraissent un peu trop rapides, d'autres m'ont vraiment fascinée par la justesse, la vérité du trait qui rend l'ambiance avec des moyens très simples.
J'ai aimé l'engagement, la sagesse et la poésie qui se dégagent de ce livre, mais je m'attendais à plus de profondeur, voire même plus de contenu.
J'ai aimé un bon nombre de ces pages, mais je ne suis pas sûre qu'elles auraient pu me convaincre si je ne l'étais pas déjà. J'ai longtemps hésité entre 3 étoiles et demie et 4, refeuilletant le livre sur mes genoux et finalement je me suis dit que si j'avais 8 ans ou plus, et si je n'étais pas passionnée de lecture, alors oui, je pourrais être attirée par ces dessins et le texte minimaliste.
Il faut dire que je ne suis pas une habituée du genre, ni même de la bd, et si j'ai voulu écrire ces quelques lignes, c'est surtout parce que je ne savais pas trop à quoi m'attendre quand je l'ai acheté, par correspondance (chez un libraire de ma région), confinement oblige. Puissent-elles être utiles!
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La couverture avec les cernes d'un arbre attire le regard. On se demande ce qui peut se cacher derrière ce magnifique dessin. Va t'on avoir le droit à une magnifique histoire autour de la nature? Mais François Olislaeger a décidé de raconter autre chose. Il choisit de mettre côte à côté le regard d'une petite fille, des textes célèbres sur la vie en harmonie avec la nature et son regard d'adulte avec des souvenirs de son enfance heureuse. Pour la mise en abîme, il choisit de ne pas suivre un récit linéaire. On trouve des allers-retours entre réalité, fiction et imaginaire. le but de tout cela? Faire un bilan assez négatif de tout ce qui nous entoure entre la bétonisation, la disparation d'animaux, la forêt qui meurt... Bref, vous l'aurez compris le constat est sans appel très négatif. Il est d'ailleurs de pire en pire. Une façon d'alerter les adultes pour qu'ils changent pour les générations à venir, plus sensible à l'environnement. Mais les aspirations des enfants ne disparaissent-ils pas en majorité quand ils grandissent? Quand le conformisme social devient plus important que le reste? Au niveau graphique, c'est assez violent cette nuance de noir et blanc. On est dans un graphisme assez enfantin, très imprécis, très dense. Quand on est habitué à des choses classiques, cela va brûler la rétine. On s'en prend plein les yeux dans tous les sens du terme. Malheureusement on est vite lasser car on voudrait voir un peu de cette beauté évoqué par les mots. Quand on tourne les pages on est un peu agressé et l'on ne sait pas toujours comment lire. Une idée prometteuse qui l'est moins au final.
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Mélancolique, organique, profondément touchant
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