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Citations sur L'essence de la vie (11)

L’exemple de Cuba est révélateur. Après avoir frôlé la guerre nucléaire avec la Russie, les États-Unis ont décrété en pleine guerre froide un blocus très efficace sur l’île, alliée de Moscou. Sans pétrole, les Cubains ont alors réinventé l’agriculture biologique, résiliente et autonome. En dix ans, alors que l’île était totalement dépendante de l’aide russe, elle est devenue capable d’assurer sa subsistance alimentaire. Ce cas d’école fait maintenant référence dans le domaine.

p.45
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Il y a des périodes de tristesse où on regarde autour de soi, on se met à réfléchir et on regarde un peu ce qui nous entoure. Je me suis dit : « J’ai envie de faire quelque chose que j’aime, quelque chose de bien. »

p.99
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... Je me suis souvent dit : "Un jour, j'apprendrai un nouveau métier." Peut-être parce que j'ai tout appris "sur le tas", juste après le bac, ce qui a été une chance formidable pour moi.
Un métier qui rendrait immédiatement service aux gens. Non pas que le théâtre ne rende pas service à une société humaine, l'histoire l'a prouvé, mais parce que ce que décrit Robert Filliou était de plus en plus évident pour moi : l'art est "ce qui rend la vie plus intéressante que l'art".

p.186
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Si dans l'entretien Ophélie se révèle peu bavarde et un peu sur la réserve, à l'écrit, elle se révèle plus enjouée et libérée. Voici quelques extraits de ses chroniques dont elle a régalé les stagiaires et les formateurs. Il perce, sous l'humour, les difficultés de cette jeune fille de 23 ans à trouver un bout de fil avec lequel elle tricotera sa vie.

[...] Ça n'avait pas marché, mais j'avais l'intention d'aller au-delà de ma petite vie à Paris, au-delà de toutes les petites vies que je connaissais. Pas petit au sens petit. Tout est petit, tout ce que nous faisons est petit, parce que nous sommes petits, ça je sais bien. Mais il y a quelque chose de plus grand dans notre "petiteté", vous savez bien. Et à ce plus grand-là, il faut du temps et de l'espace. Il n'y avait ni temps ni espace dans les petites vies que j'avais eues. Mais j'avais la pression, la pression de bien me dépêcher pour trouver la bonne voie pour entrer dans la bonne vie, pour poser les bonnes questions pour apporter les bonnes réponses et côtoyer les bonnes personnes, pour avoir du bon argent dans mes bonnes poches pour avoir une bonne sécurité et alors ça serait une bonne vie.
J'avais la pression, j'ai craqué.
J'ai passé des concours pour des écoles, de gestion, d'éducateur, de communication, d'infirmière, d'orthophoniste, de diététicien, d'agronome, d'éducateur canin, de cuisinier, de paysagiste, d'acrobate, de théâtre, de clown, j'étais déchaînée. J'ai presque tout réussi. Je n'ai donné suite à rien.
On vit pour travailler, pour vivre. Mais la vie appartient à tout le monde.
Ça ressemble à une réflexion, mais c'est en fait une sensation. Une sensation qui gratte pire que les poux, les puces et la gale en même temps. C'est cette sensation qui m'a fait perdre le sens de l'orientation et qui m'a amenée ici.
C'était comme dire "je me lave les dents pour que la brosse à dents soit bien brossée". C'était comme forcer ses pieds à porter des chaussures de ski pour pouvoir les enlever le soir et sentir comme c'est bon d'avoir les pieds hors des chaussures de ski. Comme laisser sonner son réveil le week-end et se endormir afin de sentir comme c'est bon de ne pas avoir de réveil le week-end.
Il y a ceux qui souffrent pas trop. Ceux qui sont contents de leurs chaussures de ski et qui ne s'impatientent même pas dans l'attente du jour où ils les enlèveront. Cette formation, ici, c'était au contraire une réunion de gens qui ont rompu avec leurs chaussures de ski, et qui se préparent un peu les pieds, qui font des exercices pour être sûrs de ne plus en porter, et qui philosophent sur comment enlever les chaussures de ski à l'humanité entière avant qu'elle ne disparaisse dans d'atroces souffrances de pieds. Un stage de podologues, quoi.
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Le jardinage, comme la marche, la vie au grand air, seraient un pansement efficace pour les blessés de la vie.
[...]
La terre qui unit serait aussi la terre « raccomodeuse » pour les faibles.
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Il y a des gens comme moi qui prennent le train bio en marche. Mais il y a ceux qui, depuis toujours, on fait du bio. J’aime beaucoup le vin. Depuis longtemps, je bois du vin sans soufre et sans pesticides. Et bien je connais des gens qui ont 70, 80 ans et qui n’ont jamais mis de soufre ni de chimie dans leur vin ou leur vigne parce qu’ils « ne le sentaient pas ». On ne parle pas de ces gens-là, mais ils me touchent. On leur conseillait : « Mettez de la chimie dans vos vignes et vous allez gagner plus de temps et d’argent. ». Et ils ne l’ont pas fait. J’en connais un dans le Jura, un autre dans le Beaujolais, qui sont des précurseurs. Eux, ce n’est pas la mode, ce n’est pas une posture. Ils sont bio avant l’heure, n’arborent aucun drapeau et font leur métier du mieux qu’ils peuvent.

p.73
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Ce qui frappe surtout, c'est leur détermination. Leur motivation, généreuse, est peu ou prou la même ; lutter contre la malbouffe qui mine notre société et en particulier les plus pauvres, manger sainement, nourrir leurs enfants et ceux des autres, dépolluer la terre. Vaste programme qui semble intenable compte tenu de leur petit nombre et de leurs faibles moyens. Mais l'histoire est pleine de gens qui ont réalisé des miracles parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible. (Mark Twain) Et chacun d'entre eux est habité par l'image du colibri devenue célèbre grâce à Pierre Rabhi, cet oiseau-mouche qui prélève goutte à goutte l'eau à la rivière et tente d'éteindre un incendie de forêt. Comme de bons esprits ironisent sur l'inanité de son geste, la bestiole réplique : "Je sais que c'est peu, mais je fais ma part."

p.24
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Les puissantes multinationales ont allumé des contre-feux. Et les conservateurs de tout poil, militants puissants de l’ultralibéralisme, parviennent jusqu’à maintenant, malgré toutes les recherches et les preuves scientifiques accumulées, à surfer sur une indifférence du plus grand nombre face aux catastrophes alimentaires et climatiques annoncées et avérées !

p.32
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C'est tellement injuste d'être en panne de destin parce qu'on n'entre pas dans le cadre qui vous est octroyé. Je n'aime pas ces lieux où l'on enferme les vieux avec les vieux et les jeunes avec les jeunes. Parce que je trouve qu'on interdit beaucoup d'enrichissements mutuels. Je n'ai pas aimé non plus la séparation qu'on faisait entre les manuels et les intellectuels dans l'entreprise.

P.63
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Je découvre à 35 ans que pour connaître vraiment une personne, il faut être confronté à une situation difficile.

p.70
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