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Citations sur L'empire de sable (16)

C'est ici que règne ma plus grande peur et c'est ici que je vais la vaincre.
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SURVIVRE : Ce n'est pas aussi facile qu'inspirer, expirer. Ce n'est pas aussi facile que mordre, mâcher, avaler. Ce n'est pas facile. Tous les Loups ne sont pas partis babines retroussées, bien décidés à planter leurs crocs dans la gorge de leur voisin pour étancher leur soif de sang. Je le crois sincèrement. Tous les Loups ne voulaient pas une nouvelle vie au prix d'autres vies. Les Loups voulaient une nouvelle vie, juste pas au prix de la leur. Alors la soif de sang l'a emporté. Les griffes et les crocs. La volonté de survivre coûte que coûte. Et les plus modérés ont laissé faire, sous peine de se retrouver pris dans le carnage. Mordre. Mâcher. Avaler. Survivre, c'est autant une question de peur qu'une question de bravoure.
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Quand les Loups nous ont volé nos océans, nos plages, notre liberté, notre joie de vivre et tous ceux que nous aimions, j'ai repris mes levers de soleil. Le soleil était fidèle. Le soleil ne mentait pas. Le soleil pulvérisait l'obscurité en un milliard d'invisibles petits éclats avec ses rayons jaunes, orange, rouges et, parfois même, roses et violets. J'en regardais le plus possible. Seule, mis à part pour les gardes faisant leur ronde, assise sur le ponton de bois. Il fait noir, maintenant. C'est peut-être la nuit la plus noire de toute ma vie. Et j'ai bien l'intention de voir le lever du soleil demain matin.
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Le plus dur, c'est l'oubli : ces moments immobiles, ce calme en suspens, juste après le réveil, bonheur paisible d'une fille qui n'a jamais perdu tout ce qu'elle a toujours aimé. Le plus dur, c'est l'oubli. Parce que comment puis-je oublier ? Cet énorme poids qui s'abat sur moi, immuablement, tous les matins –enfin, presque tous les matins : certains matins, je ne me sens pas en paix du tout au réveil –, m'est devenu plus apaisant que la paix elle-même. Comme si ça voulait dire que je me souviens. Comme si je n'étais pas la fille la plus indigne du monde, ou la pire petite amie de l'univers parce que je suis encore debout, alors que je devrais me sentir brisée ; parce que je suis calme, alors que je devrais être perpétuellement au bord des larmes ; parce que j'ai chaud, alors que je devrais sentir le froid éternel de leur absence. Je devrais. Le plus dur, c'est l'oubli. Et les souvenirs aussi.
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Je n'en reviens toujours pas de toutes ces choses que je tenais pour acquises. Avant : quand les sourires étaient encore spontanés, pas juste intéressés ; quand les larmes étaient encore de joie, pas juste de tristesse ; quand la vérité était encore noire ou blanche, ou grise, pas irrémédiablement entachée de sang. Avant : quand l'espace entre deux personnes était plus chargé d'énergie positive que négative, d'« alliés » que d'« ennemis » ; quand les rêves étaient portés par les nuages, pas lestés de plomb ; quand la liberté tenait plus de l'évidence que du miracle. Au printemps, quand l'air était encore frais et léger, avant qu'il ne se charge d'humidité et de moustiques pour devenir cette épaisse soupe estivale, je m'allongeais sur le transat du jardin et contemplais l'étincelante voûte du firmament. Je m'imaginais que les étoiles étaient de vrais diamants comme dans la berceuse que me chantait maman. Que c'était cette immensité noire qui était le vrai sol, et la terre ferme, leur ciel, et qu'on était tous suspendus par les orteils. Lorsque Zéro a frappé, j'ai compris qu'il y avait plus d'une façon de mettre le monde à l'envers. Que rien n'était aussi immuable ni, en même temps, aussi impossible qu'il y paraissait. Et que les renverseurs de monde pouvaient toujours se bercer de douces illusions, les diamants leur resteraient éternellement inaccessibles.
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Survivre, ce n'est pas seulement s'échapper à temps. Survivre, c'est une lutte quotidienne pour s'extraire des ruines et avancer vers l'inconnu, quoi qu'il advienne. Nous possédons tous en nous la force nécessaire… il suffit juste d'y croire.
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