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Citations sur Total Labrador (13)

La tuerie est récente, le sang est à peine sec ; du café encore bien tiède dans une tasse. Les cinq agents ont été exécutés à bout touchant d’une balle dans la nuque ou de côté dans la tête. Arme de poing de faible calibre à haute vélocité, réducteur de son obligatoires, étuis récupérés : du travail de professionnels.
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Le major Amasovna ne pouvait pas donner rendez-vous à son amie dans son bureau au siège de la Loubianka parce que Darby Owens est l’une des sous-directrices de la Central Intelligence Agency américaine, en visite officieuse à Moscou. Les rapports entre la Russie et les États-Unis ne sont pas au beau fixe : ceux liant ces deux femmes, qui ont une idée bien arrêtée de ce que doit être la paix mondiale, compensent les stupidités bureaucratiques de leurs gouvernements respectifs. La sous-directrice Owens est officiellement en bref congé pour raisons familiales. On ne travaille pas à un haut niveau de hiérarchie à la CIA sans savoir mentir, tricher et couvrir ses traces.
Darby Owens est une triple championne.
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han… déheu… troâ…
noo… ziron… ôboâ…
Assis devant sa console de guidage dans un container climatisé aménagé en salle de contrôle aérien, Harry Parker Leroy Junior, capitaine de l’armée de l’air américaine élevé au maïs transgénique, pilote à distance un drone MQ-9 Reaper équipé de missiles air-sol Hellfire qui survole en ce moment un territoire étranger classé Top Secret.
Rien de nouveau dans la vie du capitaine Harry P. Leroy, sinon qu’il chantonne depuis quelques semaines une comptine française, dont il articule les rimes en détachant bien les syllabes. Il a passé ses dernières vacances en france. Visite familiale et mémorielle en Normandie : un Leroy Senior n’a pas fait dix mètres sur Omaha Beach au sortir de sa barge de débarquement. Junior ne parlait pas un mot de la langue. De retour aux États-Unis, il a voulu l’apprendre car il compte bien retourner à Paris un de ces jours, de préférence pas trop lointain. Paris, mais aussi la Côte d’Azur, la Corse et les plages du Pays basque. La rencontre avec une jolie Clémence n’est pas complètement étrangère à cette soudaine francophilie de Leroy Junior.
han… déheu… troâ…
noo… ziron… ôboâ…
Le container climatisé est aligné avec d’autres en rangs d’oignons sur la base aérienne de l’US Air Force Nellis, située dans le désert du Nevada, à la sortie de Las Vegas. Les installations de téléguidage des drones ont été regroupées à l’écart, dans un périmètre ultra protégé nuit et jour que les pilotes et les mécaniciens ont surnommé la Zone 51 Bis, pour rire.
L’Aviateur de1ère Classe David Mackenzie assiste en binôme le capitaine Leroy. L’Aviateur Mackenzie est responsable des prises de vues et du système de visée de l’appareil téléguidé qui cercle très très très loin des néons du Strip et des tables de jeux. D’ordinaire, ils sont quatre dans le container ; chaque binôme responsable d’un drone en mission possède sa doublure en cas de pépin, maladie ou retard dans les embouteillages.
Le binôme Leroy-Mackenzie forme l’équipage Labrador.
Avec Doberman, Houndog, Pitbull, Poodle, et leurs doublures, Labrador est la cinquième composante de l’escadron d’attaque DC61 (DC pour drone control). On ne s’est pas battu pour hériter de Poodle. Le colonel Malcolm A. Maryans qui commande l’escadron adore Elvis Presley et les chiens, caniches inclus.
Depuis que l’équipage Labrador est passé sous contrôle direct de la CIA, pour des opérations qui n’auront jamais existé, sa doublure Retriever est cantonnée en réserve à l’extérieur du container, dans une annexe insonorisée. Un sas permet de passer de l’une à l’autre en cas d’urgence. Dixit le donneur d’ordres : moins il y a de personnel concerné dans le circuit de la confidence, mieux c’est.
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Cerise sur le gâteau : la nomination d’une femme au parcours plus que controversé à la tête de l’Agence. Une plaisanterie courante au Capitole raconte qu’on verrait un candidat afro-américain jeune et démocrate élu à la présidence avant ça. Ce n’est pas la noirceur du parcours qui serait l’obstacle, bien entendu. Ni la couleur politique.
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Quand un supérieur hiérarchique vous appelle par votre nom de famille ou pire, juste votre prénom, en omettant votre grade, dans une situation banale qui ne réclame aucun témoignage d’intimité, ce n’est pas bon signe.
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Elle a l’oreille de la capitale. Si elle avance un nom pour une candidature à la prochaine élection présidentielle, on l’écoutera. Si elle conseille de ne pas se présenter, on l’écoutera aussi, et sans aucun doute avec plus d’attention. La dame est loin d’être une traînée. Elle a de la classe. Elle s’est hissée au sommet sans devoir faire boutique-mon-cul comme tant de ses semblables nées filles pour leur malheur.
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Le personnel est exclusivement féminin, sentinelles armées jusqu’aux dents y compris. À l’inverse de la prétendue garde rapprochée du défunt colonel Kadhafi, les amazones de Lady Cobalt sont de véritables guerrières, rompues aux arts martiaux comme au maniement de armes, et ne sont pas là pour lui servir d’esclaves sexuelles. Elles sont prêtes à mourir pour leur reine. Leurs scarifications révèlent une appartenance ethnique commune au sein d’une hiérarchie mystérieuse, en échelonnage de degrés divers synonymes d’obéissance et de fidélité à la vie à la mort s’il était besoin.
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Tant que la courbe des cours n’est pas celle d’un encéphalogramme plat, les marchés sont contents. Les marchés détestent l’immobilisme ; faut que ça bouge, dans un sens ou dans l’autre ; de préférence dans celui qui rapporte gros. Alors le gouvernement de Kinshasa a décidé une augmentation des taxes pour compenser et / ou faire remonter les cours, d’où la présence des investisseurs potentiels sur place ; tous représentants des gens d’argent qui ont ou veulent réaliser des placements dans le cobalt (entre autres) et l’art de s’en servir.
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Les impôts qui rentrent pas, c’est du manque à gagner pour le gouvernement, et comme les impôts c’est pas seulement fait pour payer ceux qui nous gouvernent, ça veut dire des écoles qu’on ne construit pas, des hôpitaux qui rament par manque de personnel, les routes qui ne sont pas entretenues et j’en passe… Alors, les États-Unis par exemple, ils doivent emprunter des sous sur les marchés pour combler le trou fiscal, et devinez qui va les leur prêter, ces sous, mine de rien ? La maison Apple, bingo ! Elle achète de la dette américaine, la maison Apple, et elle palpe ensuite son pourcentage de créancier sur les remboursements ! Bon, elle n’est pas la seule à faire ça, mais quand même… Elle est pas belle, la vie ultra-libérale !?!
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Tout qui se répond, se confirme et s’infirme. Le j’en ai marre d’avoir raison à remâcher jusqu’à plus soif. Les grosses têtes se croyant intelligentes de l’Agence ont pourtant été averties. Elles n’ont tenu compte de rien. La mission est maintenue. Accusez réception, exécution.
J’exécute, au milieu des éléphants.
Des éléphants partout.
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