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Citations sur Odeur du temps (12)

Tant qu’il y aura des livres, des gens pour en écrire et des gens pour en lire, tout ne sera pas perdu dans ce monde qu’en dépit de ses tristesses et de ses horreurs nous avons tant aimé.
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Le livre est irremplaçable. On le dit menacé par l'image et par l'ordinateur. J'espère pourtant – et je crois – que le rôle du livre est loin d'être terminé. Plus que la machine, évidemment, et plus aussi que l'image, si forte, mais peut-être justement trop forte, c'est le livre qui permet le mieux les jeux féconds du souvenir, du rêve, de l'imagination.
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Les éditeurs se plaignent, les libraires se plaignent, les auteurs se plaignent : les livres ne vont pas bien. Dites-moi ce qui va bien. Le monde est devenu difficile - ou plutôt il a toujours été et il reste difficile. Dans ce monde plein de risques, les livres ne font pas exception. Beaucoup annoncent leur fin. Je n'en crois rien. Lire un roman qui vous emporte, que vous ne pouvez pas lâcher, que vous essayez de faire durer comme un plaisir toujours reconduit reste un des grands bonheurs de notre vie de chaque jour.
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Parce que Molière est un génie de tous les temps, il faut imaginer Tartuffe, de nos jours, en train de se dissimuler non plus, bien entendu, derrière les valeurs traditionnelles, mais derrière le sacré d'aujourd'hui : la pieuse démagogie, l'égalitarisme cagot, l'affectation hypocrite d'une passion pour les droits de l'homme.
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Benjamin Constant assis entre Germaine de Staël et Juliette Récamier grande vedette du muet, beauté éclatante qui ne disait jamais rien, bredouilla un peu platement "Ah me voici entre l'esprit et la beauté" "Monsieur répliqua Mme de Staël avec une vivacité qui démentait ses paroles, c'est la première fois que je m'entends dire que je suis belle".
Page 189 édition Pocket.

Ceci me rappelle un peu cette histoire:
Chéri, tu préfères une femme intelligente ou une jolie femme? Ni l'une ni l'autre répond le mari, tu sais bien que je n'aime que toi.

Concernant le très agréable environnement féminin de Benjamin Constant j'ai l'impression mais ce n'est que mon avis qu'il ne nous reste plus à ce jour entre autres comme repère médiatique que Zazie et Lara Fabian.
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Qu'est-ce qu'ils nous apprennent, Aragon, et Yourcenar, et Borges, et Cioran, et les autres ? Que, selon la belle formule de Pessoa, la vie ne suffit pas et que la littérature est là pour nous élever un peu au-dessus de nous-mêmes.
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Jorge Luis Borges écrit toujours la même chose. Il est à la recherche de la formule unique qui résumera tout l'univers.
Odeur du temps. Jean d’Ormesson. Page 152 édition poche
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Préface (extrait)
J'ai beaucoup aimé travailler. J'ai aussi beaucoup aimé ne rien faire.
J'ai surtout aimé partir, aller ailleurs, me promener, le nez en l'air et
les mains dans les poches, à travers le vaste monde. La mise en garde de Chateaubriand — ‹< L'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir » — ne m'a jamais empêché de partir, le coeur battant, pour le Mexique ou pour l'Inde. Et toujours je revenais à Rome, à Venise, à la Toscane, à l'Italie, à la Grèce, à notre Méditerranée et à ces îles dévorées de soleil où j'ai tant rêvé de m'installer, loin du vacarme des grandes villes. On trouvera dans ces pages l'écho un peu mélancolique de ce silence brûlant des îles, à peine troublé par le bruit de la mer.
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Proust écrit :"La littérature a pour but de découvrir la réalité en énonçant des choses contraires aux vérités usuelles."
"J'ai eu le malheur, dit encore Proust, de commencer mon livre par le mot je et aussitôt on a cru que, au lieu de chercher à découvrir des lois générales, je m'analysais au sens individuel et détestable du mot."
Conclusion : ce n'est pas tant d'un microscope, comme on le répète si souvent, que ce sert Marcel Proust, mais d'un "téléscope braqué sur le temps" et sur les profondeurs de l'écriture et de l'âme, "là où les lois générales commandent les phénomènes particuliers aussi bien dans le passé que dans l'avenir.

Le Figaro littéraire, 4 novembre 1994.
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Qu'est-ce qu'ils nous apprennent, Aragon, et Yourcenar, et Borges, et Cioran, et les autres ? Que, selon la belle formule de Pessoa, « la vie ne suffit pas » et que la littérature est là pour nous élever un peu au-dessus de nous-mêmes.
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