AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marti94


C'est parce que je suis allée voir "L'orage" d'Alexandre Ostrovski au théâtre des Bouffes du nord à Paris dans la nouvelle adaptation de Laurent Mauvignier mise en scène par Denis Podalydès que j'ai lu le texte de cette pièce du dramaturge russe.
Je le découvre alors qu'il s'est consacré à la scène en écrivant près de cinquante pièces de 1847 à sa mort en 1886 et que sa réputation est immense dans son pays. Il a aussi travaillé à créer une école d'art dramatique russe.
C'est effectivement le drame qui domine dans "L'orage".
Si l'amour entre Katerina et Boris est au centre de la pièce, la violence des rapports humains est toujours présente.
Loin de Moscou, sur les bords de la Volga, Kouliguine l'utopiste, reste émerveillé par la beauté de la nature. Pourtant, on sent le poids écrasant de la religion, de l'inculture, de l'alcool, dans un système social figé, dominé par les marchands. Pour ces derniers l'âpreté au gain et l'exercice de la tyrannie vont de pair avec une certaine piété. Mais cette religion est fondée sur la peur et non sur l'amour. Alors, lorsque Katerina tombe amoureuse de Boris, elle est hantée par la conscience du péché et la peur de l'enfer car elle est mariée.
Il est vrai que le théâtre d'Ostrovski pose un regard critique sur le pouvoir des institutions familiales, religieuses, mercantiles et politiques.
Malgré une fin tragique, le portrait de la jeune Katerina annonce une réaction au despotisme bien que j'aurai aimé qu'elle vive pour sa liberté. C'est sa belle-soeur Varvara qui va partir, n'acceptant plus ces carcans, belle figure féminine d'une jeunesse qui aspire à l'amour.
Comme l'a écrit Denis Podalydès "L'orage" d'Alexandre Ostrovski est "Une pièce d'hier pour aujourd'hui".


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge Multi-défis 2023
Challenge XIXème siècle 2023
Challenge ABC 2022-2023
Commenter  J’apprécie          121



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}