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Citations sur Les voleurs de sexe (12)

 Feu le président Omar Bongo, décédé à Barcelone en juin 2009, était sans nul doute le « fils de la Veuve (initiation maçonnique)» le plus connu du continent.
Initié en 1965 à la Loge du Grand Orient à Angoulême alors qu’il n’était que directeur de cabinet de Léon Mba à qui il allait succéder à la magistrature suprême à l’âge de 32 ans en 1967, Omar Bongo avait créé le Grand Rite équatorial et la Grande Loge du Gabon. Ces deux loges étaient devenues au fil des ans le sas obligé pour quiconque voulait accéder aux plus hautes fonctions dans l’administration publique
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Il releva les yeux pour prendre un virage au coeur du quartier Akébé 2.
Un chien traversait la rue.
Merde.
Il était de l'ethnie Punu. Dans son clan, le chien était un totem. Et en tuer ou en manger était un sacrilège.
Il braqua brusquement à droite pour éviter le cabot. Il fit un vol plané. On aurait dit que la chaussée humide s'était soudainement transformée en pavés de peaux de banane.
La dernière chose qu'il vit fut le paquet de fric que lui auraient rapporté ses photos.
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Deux minutes s'écoulèrent sans que Tata n'échange un mot avec Benito. Tata connaissait sa têtutesse quand il ne voulait pas l'ouvrir. Il se contenta de continuer à scruter la rue de ses yeux globuleux de fumeur de yamba sertis dans un visage marqué par la rugosité de sa vie dans un bidonville où il vivait depuis sa naissance.
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 Lors de l’inauguration de la nouvelle caserne des gendarmes dans la commune d’Owendo, à 25 km de Libreville, le président de la République, Papa Roméo, avait annoncé un plan quinquennal pour la construction de nouveaux logements et de casernes sur l’ensemble du territoire. Mais pour les policiers, cette promesse ne leur était pas destinée. Ils se sentaient comme les parents pauvres de l’appareil sécuritaire du pays. 
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L'opposition n'existe pas, il ne s'agit que de déçus qui auraient voulu prendre la relève de Bongo père et qui ne font qu'essayer de négocier leur retour à l'étable.
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– Bonjour, Koumba. Alors, c’était quoi tout ce raffut dehors ?
– Un présumé violeur qu’on est venu nous livrer.
Le colonel Essono ne rouscailla pas.
Cette affaire était une pierre dans son jardin. Il avait une autre grosse tuile sur le cœur.
Il ôta ses lunettes pharmaceutiques. Il les rangea dans un étui puis sortit un journal d’un tiroir de son bureau. Il le jeta sous les yeux du policier. C’était l’édition du vendredi précédent de l’Union. Un gros titre barrait la première page :
« Alerte aux voleurs de sexe »
Koumba avait déjà lu l’article.
Son contenu lui était d’ailleurs resté scotché au cerveau comme une tache d’huile sur un matelas. Les voleurs de sexe, c’était le sujet qui alimentait le kongossa en ce moment dans les bureaux, les salons, les bars et les chaumières des matitis. L’affaire avait commencé une semaine plus tôt à Port-Gentil, capitale économique du pays.
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Deux jours après la confirmation de son élection, le nouveau président de la République avait voulu nettoyer au Kärcher les écuries du gouvernement, de l’administration et de toutes les sociétés publiques et parapubliques. Son boss s’était retrouvé sur la paille. Et lui avec. Comme quoi, quand les éléphants maigrissent, les gazelles meurent.
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Le policier le poussa d’un coup de pied dans le bide. Pepito valdingua et mangea la carpette. Elle ne fut pas à son goût.
Lorsqu’il releva la tête, le canon d’un Glock pointé dans sa direction lui disait bonjour.
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C'est Tata qui avait abordé Nathalie dans la rue un soir et l'avait présentée à Balard. Tata n'avait pas été plus loin que le cours secondaire première année, mais c'était un tchatcheur né quand il s'agissait de verber une fille. Des conquêtes, il en collectionnait comme d'autres, des chaussures de marque. Il avait levé sa première fille à douze ans quand certains malaxaient encore leur bangala avec un morceau de savon dans leur douche devant la photo de Kim Kardashian. Faut dire que la nature l'avait mieux garni que Balard avec son nez camard, son front bombé et sa taille de cocotier qui le faisait souvent passer dans la rue pour un Ouest-africain.
Tata avait appris toutes les ficelles du parfait dragueur à Balard. Et Balard avait suivi les règles à la lettre. À sa première rencontre avec Nathalie dans la rue, il avait réussi à lui arracher son numéro de téléphone. Puis une semaine plus tard, il l'avait invité au restaurant.

C'est Tata qui avait joué les financiers. Et cette nuit encore, c'est Tata qui avait de nouveau mis la main à la poche.
- Tu as tiré combien de coups ? demanda Tata.
- Deux !
Tata partit dans un fou rire. Balard ajouta aussitôt sur un ton rigolard dans le groin de Benito :
- Le premier a été en ton honneur, mon pote. Le second pour moi-même et mes ancêtres.
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Janis Otsiemi nous fait découvrir Libreville.
J' adore la plume de cet auteur dont j' avais déjà apprécié " les lucioles", ses expressions savoureuses, son vocabulaire imagé et coloré.
3 intrigues:
●Le braquage d' un riche chinois
●Le trafic de photographies compromettantes du président de la République
●La recherche des voleurs de sexe
Beaucoup d' humour.
Une pépite !!!!
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