Du miel sous les galettes

La narratrice de ce livre, devenue une artiste connue et une figure importante de la Francophonie, nous raconte son enfance au Burkina Faso à travers l'histoire de sa mère. Quand son père est injustement emprisonné, celle-ci doit trouver un moyen de nourrir ses 7 enfants. Pendant des mois, elle vendra des galettes au miel sur le pas de sa porte afin de subvenir à leurs besoins, tout en luttant contre une administration corrompue pour faire libérer son mari.
Du Miel sous les galettes dresse le portrait d'une femme courageuse, volontaire et tenace, qui se bat pour survivre, pour l'avenir de ses enfants et la libération de son époux. Nous la suivons dans ses interminables voyages en bus vers la capitale, son bébé sur le dos, et au cours de son "combat contre une administration injuste et sourde".
Roukiata Ouedraogo dépeint une ambiance, des traditions féminines africaines et la vie d'une famille précaire mais soudée dans un pays marqué par la pauvreté. le combat pour la survie se mêle à la vie quotidienne de cette famille, leurs difficultés pour s'en sortir, leurs joies, leurs peines et leurs espoirs. le récit ne manque pas d'humour, comme en témoigne un voyage en bus très amusant ! Les réflexions sur la Francophonie et la langue française sont très intéressantes.
À la fin du livre, un passage sur l'excision est particulièrement bouleversant (j'avoue avoir eu du mal à le lire).
L'empathie de l'autrice pour chaque personnage est poignante. J'ai été touchée par la manière dont elle dépeint la méfiance d'une victime d'erreur judiciaire vis-à-vis de l'administration. Mais le plus touchant est l'hommage que la narratrice adresse à sa mère. La tendresse et l'admiration qu'elle éprouve pour celle-ci sont palpables et profondément émouvantes.

Du miel sous les galettes nous raconte une histoire de corruption et d'injustice qui est un prétexte pour nous faire connaître la vie quotidienne au Burkina Faso. Les relations familiales, les rapports avec l'administration, tout est bien raconté en détail pour nous faire vivre le Burkina en immersion.
Le récit est entrecoupé par des épisodes parisiens où l'auteure participe au sommet de la francophonie. Je ne vois pas bien le lien avec l'intrigue originale, même si l'auteure fait référence à sa jeunesse.
Quant à la fin où l'auteure décrit les circonstances et les conséquences de son excision, ça sort de nulle part et c'est sans aucun rapport avec le récit. Bien sûr que c'est un sujet qui mérite d'être dénoncé, mais pourquoi ici ? Au moins ça aurait pu faire partie des chapitres relatant sa jeunesse.
Au final ce livre est très décousu, la description de la vie au Burkina est très intéressante, mais les épisodes parisiens n'apportent rien et le chapitre sur l'excision tombe comme un cheveu sur la soupe.

Cher Ulysse,
•
Tu es encore un peu jeune pour lire toi-même cette histoire mais tu le feras, j'en suis sûre. Tout simplement parce que cette histoire, c'est ton Histoire ou du moins celle de ta maman et de ton exceptionnelle grand-mère.
•
Dans ce livre, ta maman, Roukiata Ouedraogo, raconte ce qui est arrivé à sa famille, au Burkina Faso, alors qu'elle était encore un tout jeune bébé accroché au dos de sa mère. Avec un regard très tendre qui sait néanmoins rester clairvoyant, elle décrit son quotidien et les us et coutumes de la région. Je ne doute pas que tu riras aux larmes à lire le match de football de ta grand-mère contre les voisines ! Ce sont tous ces passages qui ont eu ma préférence, jusqu'à l'épilogue d'un intimisme bouleversant.
•
Et puis survient le drame. Ton grand-père est accusé de détournement de fonds et c'est la descente aux enfers. Il perd son salaire mais aussi son statut respectable et ta grand-mère se retrouve seule.
C'est dans cette adversité néanmoins qu'elle se révèle. La tête haute, avec un acharnement et un courage sans borne, elle se bat pour offrir à ta maman et ses frères et soeurs un repas chaque jour et l'accès à l'école, seul pass pour un avenir serein.
Je ne m'attendais pas à avoir pour fil conducteur cette bataille contre les juridictions nationales et j'ai beaucoup aimé y être sensibilisée.
•
Ce portrait de ta grand-mère est très - trop - positif mais il suffit de se souvenir qu'il a été écrit par sa fille pour sentir l'amour incroyable porté de l'une à l'autre. C'est le portrait d'une wonder woman puisque c'est une wonder mother. C'est un hommage puissant que je souhaite à toutes les mamans du monde.
•
Je n'aspire, maintenant qu'à voyager plus loin encore dans cette Afrique, à l'image de la si belle couverture du roman, solaire, colorée, contrastée comme du wax et sucrée comme une galette au miel.
•
Demande à ta maman de m'y emmener encore,

Céline
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Pour son premier roman, l'humoriste Roukiata Ouedraogo nous emmène dans son pays natal le Burkina Faso, entre Fada N'Gourma et Ouagadougou.
.
.
Alors qu'elle doit s'exprimer lors de la Journée internationale de la Francophonie, la narratrice, Yasmina Sankaké, alter-égo de l'auteure, se remémore son enfance.
Son père, Hamado, était fonctionnaire et sa mère Djelila, mère au foyer. Une vie confortable pour la famille nombreuse composée de sept ans. Mais un jour tout bascule, leur père est arrêté pour détournements de fonds. Commence alors un combat de tous les instants pour Djelila qui doit subvenir seule aux besoins de sa famille tout en prouvant l'innocence de son mari...
.
.
Un récit intimiste, simple et sans fioritures. Un hommage à sa mère, son pays mais également à la langue française.
Il m'a tout de même manqué un petit quelque chose pour être totalement embarquée dans l'atmosphère burkinabé mais je retiendrai surtout le combat de cette mère, de cette femme qui a tenu à bout de bras la survie de sa famille pendant des années...
Un passage m'a fait sourire. Indice: Jean de Florette 😄.
.
.
La fin, quant à elle, m'a énormément émue, abordant un thème difficile, parfois tabou et malheureusement encore d'actualité dans certains pays.. Un combat cher à l'auteure qu'il faut dénoncer.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

J'ai bien aimé cette lecture, la découverte de la vie au Burkina Faso dans les années 80 et 90. le courage de cette maman burkinabè qui a sacrifié énormément pour sa famille. J'ai aimé la construction du récit entre passé et présent. Mais je regrette que les thèmes forts et important soient évoquées en deux p sur l'épilogue. C'est bien mais c'est court on reste sur sa faim