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3,89

sur 194 notes
Tout d'abord, je remercie @babelio_ pour cette masse critique et @editions_pocket pour l'envoi. Sans vous, je serais passée à côté d'une belle lecture !

En effet, je n'avais jamais entendu parler de ce roman. Alors quand je l'ai reçu en proposition de masse critique, piquée par ma curiosité et mon envie d'évasion, j'ai tenté ma chance. Et celle-ci m'a souri. C'est comme ça que pour les derniers jours de février, je suis partie au Burkina Faso.

J'ai fait une incursion dans une famille où rime respect et douceur. Où les difficultés se surmontent avec courage, force et détermination.

J'ai dévoré ce roman imprégné des histoires, traditions et autres coutumes d'Afrique, avide d'en apprendre plus sur ces terres d'une différence mais d'une richesse culturelle énorme.

"On croit souvent qu'on choisit sa vie, mais c'est la vie qui nous choisit et on suit"

Le côté carcéral et judiciaire et présent mais pas envahissant. Il est justement adapté à l'histoire.

J'ai été particulièrement touchée par la maman, Djelali. Elle représente cette force tranquille à laquelle chaque mère, chaque femme devrait aspirer. Elle est la combativité, elle a cette rage en elle de vouloir réussir coûte que coûte les objectifs qu'elle s'est fixés. Pour elle, son mari et ses enfants. Elle est pétrie de valeurs et fait tout pour les transmettre.
Elle est la femme lionne, et la maman louve à la fois.
C'est pour moi, un peu à l'image de ma maman, la meilleure.

"Serai-je jamais digne d'elle, aurai-je jamais le courage qu'elle a eu, son obstination dans la lutte, contre ses propres doutes, jusqu'à la victoire ? Me pardonnera-t-elle de l'avoir laissée là-bas au pays ? J'ai tant à apprendre d'elle encore."

"Du miel sous les galettes" est un roman empreint de poésie et de tellement d'émotions. Il est la beauté du souvenir, doux comme le miel sous les galettes. Qu'importe les coups durs, tout y est magnifié par le prisme de l'enfance.
Quelle belle découverte !

L'avez-vous lu ? Ou comme moi, vous n'en n'aviez jamais entendu parler ?
En tout cas, je vous le conseille !
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Roukiata Ouedraogo raconte son enfance à Fada N'Gourma au Burkina Faso. du miel sous les galettes commence alors qu'elle est encore un bébé porté sur le dos de sa mère, dans ce pagne qui offre cette belle communion entre la mère et l'enfant, et permet à l'enfant de voir le monde au niveau de sa mère. Un jour, le père est arrêté pour un cambriolage qu'il n'a certainement pas commis. L'affaire devrait être vite réglée, et le père de famille pourra rejoindre sa femme et ses sept enfants. Mais non, c'est sans compter sur la justice locale à la pire mode africaine, celle des petits juges qui veulent assoir leur autorité, qui n'écoutent que leur propre conscience (ou qui sait qui d'autre) et voilà le père en prison pour de nombreuses années.

Sans le salaire du père, la mère va devoir s'occuper seule de sa famille, et subvenir aux besoins élémentaires de chacun en vendant quelques objets et surtout les galettes qu'elle cuisine si bien. Tout en aidant son mari, elle donne la priorité aux enfants, leurs études, la nourriture. C'est un travail de chaque jour, il ne faut pas sombrer. Face à l'immobilisme de la justice locale, cette combattante de l'ombre part chercher de l'aide à Ouagadougou. Pendant cinq ans, celle que l'on surnomme la Baronne va se battre, remuer ciel et terre pour faire sortir le dossier de son époux des limbes dans lesquelles il avait été enfoui et oublié.

J'ai aimé ce roman qui est une véritable ode à la mère. Il reflète l'amour d'une fille pour celle qui a tout donné pour les siens, envers et contre tous, y compris parfois contre son mari. Cette femme forte et déterminée est un exemple pour ses enfants, malgré certaines douleurs dont parle l'auteur en particulier quand elle évoque l'excision qu'elle a subie lorsqu'elle avait trois ans.

S'il parle de la mère et de l'amour filial, il évoque aussi l'importance de la famille, le rôle de la femme africaine, les lenteurs et les extravagances de la justice et le poids traditions, sans oublier le climat difficile et les paysages qui sont particulièrement bien décrits.

lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/09/28/du-miel-sous-les-galettes-roukiata-ouedraogo/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Tout commence par une rencontre Vleel (un bon nombre de mes chroniques pourrait s'ouvrir sur cette phrase), un dimanche, un peu par hasard. Roukiata Ouedraogo apparaît sur mon écran, rayonnnante. Elle nous parle de son premier roman, avec une telle verve qu'il est difficile de ne pas avoir envie de découvrir ce texte.

Du miel sous les galettes, c'est le récit de son enfance au Burkina-Faso, la poussière, les odeurs familières, le village. Ses parents surtout. Son père qui se retrouve accusé sans preuve, jeté en prison, sa mère, qui va se battre. Pour tout. Son mari d'abord, lui donnant la force qui parfois lui manque, ses enfants bien sûr, sa dignité toujours. Une femme puissante qui relève la tête devant les épreuves. Et qui fait les meilleures galettes.

Si les difficultés ne sont jamais cachées, si des sujets aussi forts que l'éducation difficile des petites filles ou l'excision sont abordés, Roukiata Ouedraogo le fait avec subtilité. On est ému mais jamais face à un quelconque misérabilisme. Parce que comme son auteure, le roman rayonne. Un petit quelque chose en plus qui souligne de lumière l'histoire de cette famille.

Je ne crois pas au hasard. Quand j'ai vu que Roukiata Ouedraogo présentait son spectacle Je demande la route pas très loin de chez moi, j'ai pris ma place. Il y a eu deux autres confinements et autant de reports. Mais j'ai pu finalement la voir sur scène. Son spectacle est le parfait complément de son roman, au point qu'après quelques semaines je ne sais plus démêler ce que j'ai lu de ce que j'ai vu. Et c'est tant mieux. Lumineux, drôle, émouvant, punchy, il fallait voir la salle pour comprendre à quel point il y avait quelque chose d'universel dans cette histoire d'une jeune femme qui veut vivre son rêve. A quel point ce soir là après quasiment neuf mois de fermeture des salles de spectacle nous avions tous besoin de cet espoir qui transcende tout.

Pour terminer cette chronique, je vais devoir vous demander la route. Vous me la refuserez deux fois. C'est la règle. A la troisième fois, il sera temps de partir pour une nouvelle aventure. J'ai hâte de découvrir qu'elle sera la sienne.

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C'est un récit simple et doux d'une enfance en Afrique, d'une identité francophone par delà les continents. J'ai aimé découvrir le Burkina Faso à travers toute la nostalgie de Roukiata Ouedraogo. Parfois j'ai trouvé quelques incohérences j'ai eu du mal à comprendre si Yasmina Sankaké était Roukiata Ouedraogo, et je n'ai pas complétement apprécié ma lecture. Mais quand j'y repense, j'ai des sensations réconfortantes et je vous conseille de découvrir la francophonie vue par une jeune femme africaine.
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C'est l'histoire authentique de l'auteure qui est la narratrice de ce roman plein de soleil.
Elle nous raconte son enfance au Burkina-Faso, la famille, les traditions, la misère toujours à la porte de la maison. Mais surtout elle nous parle de sa mère.
Une mère qui mène un combat contre l'injustice de l'emprisonnement de son père.

C'est un très beau portrait de femme, de celles qui se battent jusqu'au bout pour protéger les leurs et sauver l'Honneur.
C'est une ode à l'Amour, aux saveurs et parfums de l'Afrique, au Pardon aussi.

Un premier roman sympathique qui fait voyager, une jolie parenthèse dans la morosité.

Avez-vous un pays préféré pour voyager en littérature ?

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Pendant quelques jours, je suis sortie de mes sentiers battus pour me balader dans les ruelles de Fada N'Gourma, petite ville du Burkina Faso. Dans du miel sous les galettes, Roukiata Ouedraogo nous parle de son enfance passée dans son pays natal.

Grâce à son écriture immersive, j'ai eu l'impression d'être à sa place, maintenue au dos de sa maman par un pagne, à observer le monde à hauteur d'homme. J'ai découvert un monde fait d'une richesse de couleurs, d'odeurs, de saveurs. J'ai aussi observé un monde marqué par l'injustice, la corruption, la lenteur des rouages administratifs, la pauvreté. Enfin, j'ai rencontré un monde fait d'amour, de courage, de solidarité. Dans ce roman, Roukiata Ouedraogo rend hommage à sa maman Djelila qui s'est battue durant des années pour libérer son époux, injustement emprisonné, tout en élevant leurs sept enfants.

En parallèle, Roukiata Ouedraogo nous parle de sa vie d'adulte, nous permettant de suivre le chemin parcouru après son départ du Burkina Faso pour la France. Elle revient notamment de manière très poignante sur un souvenir de son enfance longtemps enfoui, l'excision qu'elle a subi à 3 ans.

Un roman dépaysant, qui montre la douceur et l'âpreté du Burkina Faso, comme ce miel sucré caché sous les galettes.
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J'ai lu ce livre, pendant l'été, dans le cadre du Prix Fnac 2020. L'actrice Burkinabée, Roukiata Ouedraogo, que je ne connaissais pas encore, raconte ici son enfance… et l'événement qui en a bouleversé les premières années. En effet, son père, fonctionnaire, est injustement arrêté alors qu'elle n'a que quelques mois. On le soupçonne de détournement de fonds. Sa mère se bat pour le faire libérer mais aussi pour élever ses enfants. La famille se retrouve soudain dans le besoin. Vient à sa mère l'idée de vendre des galettes sur le pas de sa porte. Son commerce va connaître un franc succès, suscitant bien entendu des jalousies, mais surtout un bel élan envers cette famille digne et courageuse. Il est question dans ce livre intime de corruption mais aussi d'amour. Alors que quelques années plus tard, la narratrice est invitée en tant que marraine à un rendez-vous autour de la francophonie, elle se souvient de la force de cette mère grande et belle qui s'est battue pour sa famille. le récit est raconté à la première personne, comme si le bébé que l'actrice était se souvenait de tout, des conversations, des galères, et principalement de tous ces voyages effectués dans des conditions spartiates vers la ville de Ouagadougou. C'est le lieu où sa mère peut rencontrer les hauts fonctionnaires qui ont le pouvoir de libérer son mari. Les démarches sont nombreuses et compliquées. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman très sincère, pudique et pas du tout rempli de pathos. On ressort de ce livre avec plein d'images dans la tête, et avec l'impression d'avoir vécu une véritable immersion africaine. J'ai aussi eu le sentiment d'avoir eu l'occasion de faire une belle rencontre. Un très beau livre, à partager largement autour de soi.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Dans ce livre, tu vas partir en voyage au Burkina Faso, dans les années 80 plus précisément.
Au fil des pages et en alternant deux espaces-temps, l'auteure va nous faire partager l'histoire de sa famille et d'elle-même.
Il est toujours difficile pour ma part de donner un avis sur ce genre de livre, par le fait de la peur de froisser les auteurs, mais aussi, qui suis-je pour donner un avis sur la vie réelle des gens.
De ce fait, je vais essayer de rester le plus objectif possible dans ce retour.
D'une plume simple et efficace, mêlant tendresse et humour, l'auteure a su me transporter dans son histoire.
Ce fut un réel plaisir de découvrir la vie et les coutumes de ce pays. Mais aussi de voir le système juridique dans les années 80 de celui-ci.
Un livre qui se veut par certains côtés féministes, par le très bel hommage qu'elle rend à sa mère.
Cette femme qui part sa force de caractère a su se battre et faire tout pour sa famille.
A contrario, j'ai trouvé que le thème abordé lors de l'épilogue et dont je fais le choix de ne pas le nommer pour ne pas spoiler, est arrivé comme "un cheveu sur la soupe", je pense sincèrement, il aurait mérité d'être un peu plus développé.
Et qui je dois bien l'avouer m'a laissé quelque peu dubitatif, dans le fait que je n'ai pas compris le choix de l'auteure, de l'avoir positionné à ce moment-là de l'histoire.
Mais bon, ça reste bien évidemment mon avis et cela n'a gâché en rien le fait que j'ai passé un bon moment avec ce livre.
Donc si tu aimes les livres du genre autobiographique, avec pour thèmes le Burkina Faso et le combat d'une mère, ce livre est fait pour toi.


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La narratrice de ce livre, devenue une artiste connue et une figure importante de la Francophonie, nous raconte son enfance au Burkina Faso à travers l'histoire de sa mère. Quand son père est injustement emprisonné, celle-ci doit trouver un moyen de nourrir ses 7 enfants. Pendant des mois, elle vendra des galettes au miel sur le pas de sa porte afin de subvenir à leurs besoins, tout en luttant contre une administration corrompue pour faire libérer son mari.
Du Miel sous les galettes dresse le portrait d'une femme courageuse, volontaire et tenace, qui se bat pour survivre, pour l'avenir de ses enfants et la libération de son époux. Nous la suivons dans ses interminables voyages en bus vers la capitale, son bébé sur le dos, et au cours de son "combat contre une administration injuste et sourde".
Roukiata Ouedraogo dépeint une ambiance, des traditions féminines africaines et la vie d'une famille précaire mais soudée dans un pays marqué par la pauvreté. le combat pour la survie se mêle à la vie quotidienne de cette famille, leurs difficultés pour s'en sortir, leurs joies, leurs peines et leurs espoirs. le récit ne manque pas d'humour, comme en témoigne un voyage en bus très amusant ! Les réflexions sur la Francophonie et la langue française sont très intéressantes.
À la fin du livre, un passage sur l'excision est particulièrement bouleversant (j'avoue avoir eu du mal à le lire).
L'empathie de l'autrice pour chaque personnage est poignante. J'ai été touchée par la manière dont elle dépeint la méfiance d'une victime d'erreur judiciaire vis-à-vis de l'administration. Mais le plus touchant est l'hommage que la narratrice adresse à sa mère. La tendresse et l'admiration qu'elle éprouve pour celle-ci sont palpables et profondément émouvantes.
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Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cette masse critique privilégié qui m'a permis de connaître Roukiata Ouedraogo et de découvrir son premier roman.

L'auteure nous raconte ici son enfance au Burkina Faso et toute son admiration pour sa mère, une femme courageuse et pleine de ressources qui du jour au lendemain doit se débrouiller pour élever seule ses sept (huit ? ) enfants et tenter de sortir son mari injustement emprisonné.
Commerçante dans l'âme, elle revend des marchandises achetées dans d'autres plus grandes villes et arrondi les angles en cuisinant de délicieuses galettes pour les gens du village.

Je rejoins assez l'avis de Christels sur Babelio, je n'ai pas été emportée par cette lecture, l'écriture d'un style assez linéaire m'a laissée sur le bord de la route et ne m'a fait ressentir aucune émotion à part quelques pages consacrées au tragique accident d'un enfant, et quelques lignes effleurant à peine le difficile et profond sujet de l'excision. La perte d'un enfant et l'ablation du clitoris chez les petites filles, deux sujets durs que je trouve à peine survolés ici. Et le mystère de ces sept enfants alors qu'on cite huit prénoms ???
Je ne sais pas si vous avez lu ce roman ou vu un spectacle de cette écrivaine/humoriste je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé si c'est le cas.
A bientôt pour une autre chronique.
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