Les Métamorphoses, traduction de
Marie Cosnay parue aux éditions de l'Ogre.
Il m'arrive parfois, au seuil d'un livre, d'être intimidé par la dimension sacrée qui s'en dégage. C'est le cas face à
la Divine comédie de
Dante, à un livre de
Proust ou si l'envie me prend d'affronter au bras de fer
René Char, ce colosse aux vers de fureur. Cette impression, je la retrouve face à
Ovide. Cet auteur a traversé 2000 ans de littérature et pris une telle dimension qu'il se trouve à la source de tant de livres, tant de sculptures et de tableaux. Plus de 2000 ans, pour le poète latin qui, grâce à ses Métamorphoses notamment, a acquis une dimension aussi mythologique que les dieux et personnages qui parcourent ses
poèmes. Ses écrits sont devenus des intouchables relégués pour beaucoup aux seuls livres qui les méritent : ceux des Belles lettres et leur érudition un peu austère, ou les formats poches qui n'en présentent que des fragments.
Heureusement, le lecteur peut rendre grâce aux éditions de l'Ogre (dont je louais
Rabot, l'excellent livre d'
Adrien Girault, ici même) d'oser l'impertinence de proposer non seulement
Les Métamorphoses complètes et réunies au sein d'un même ouvrage, mais d'offrir aussi à cette oeuvre un écrin à sa hauteur. le bleu nuit de la couverture assorti de lettres et de traits dorés, comme un clin d'oeil aux dieux qui descendent du ciel entourés de nuées, témoignent du souci de qualité qu'on leur connaît. de même pour le papier utilisé. Enfin, tout lecteur qui aime le texte d'
Ovide leur sera gré d'avoir suivi l'ambitieux projet d'une de leurs auteurs phares :
Marie Cosnay, aux manoeuvres d'une traduction aussi flamboyante que novatrice.
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