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Citations sur Le cri du Kalahari (10)

La saison sèche et chaude survient en septembre. Nous y sommes aussi peu préparés qu'au froid de juillet dernier. Brusquement, la température, à midi, monte jusqu'à 43 °C, puis, très vite, notre thermomètre, pourtant posé à l'ombre de l'arbre couché, indique 46 °C. Le sol, dès que l'on est au soleil, est bien trop chaud pour notre thermomètre, il doit faire 60 °C.
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Quel étonnant mélange de comportements chez ces hyènes brunes tout à la fois solitaires et tribales !
Elles cherchent leur nourriture et dorment seules; elles dévorent les carcasses ensemble, mais dès qu'elles le peuvent, elles se taillent la part la plus grosse possible et elles l'emportent à l'écart ; elles ne communiquent pas vocalement, mais déposent des messages chimiques. Enfin, les femelles autorisent les petits à les suivre dans leur quête de nourriture, mais seulement pendant un certain temps.
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Le Kalahari est unique en son genre ; c'est une terre de grands contrastes, un semi- désert mais sans la moindre oasis. Il n'existe pas non plus de saisons telles qu'on les connaît. Au lieu de cela, il y a trois époques distinctes celle des pluies, elle peut débuter à n'importe quel moment entre novembre et janvier et durer jusqu'en mars, avril ou mai ; celle du froid, de juin à août ; celle de la sécheresse et de la chaleur, de septembre à décembre, c'est-à-dire jusqu'à l'époque des pluies.
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Nous prenons nous aussi le chemin de la ville, bâtie au pied de collines rocheuses et noyée dans une épaisse brume. Gaborone est la capitale du Bostwana, ancien protectorat britannique connu, jusqu'à son indépendance en 1967, sous le nom de Bechuanaland. Elle se caractérise par une architecture des plus hybrides : l'avenue principale est bordée de petites boutiques et de rares bâtiments administratifs ne dépassant pas trois étages, de conception occidentale ; ils s'élèvent au-dessus d'un enchevêtrement serré de huttes aux murs en torchis qu'on appelle rondavels.Une foule d'Africains en costume européen et d'Européens revêtus de tissus africains déambule dans les rues poussiéreuses.
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Quand nous perdons le piste, pour une raison ou une autre, il m'arrive souvent de retourner sur mes pas afin de glaner quelques indices qui auraient pu m'échapper lors de mon premier passage. Comme nous ne cherchons pas à retrouver l'animal, ça ne fait aucune différence de suivre la piste dans un sens ou dans l'autre. Mais chaque fois que nous remontons la piste, Mox se désintéresse totalement de nos recherches. Il reste debout, les mains derrière le dos, regardant au loin dans la savane, l'air absent. Insensible à nos encouragements, il ne peut pas comprendre qu'on "suive une piste en sens contraire". Il se dit que nous sommes vraiment de drôles de gens pour nous obstiner à chasser une hyène en rebroussant chemin. En outre, comme la plupart des gens, les Africains considèrent que les hyènes sont une calamité de la nature. Qu'on puisse suivre leurs traces pendant des heures, et, comble de bizarrerie, à l'envers, paraît à Mox tout à fait incompréhensible.
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Les pluies de 1974, qui provoquèrent des inondations dans la majeure partie du pays, furent les plus abondantes jamais enregistrées au Bostwana. Elles ne cessèrent qu'à la fin du mois de mai, transformant la savane aride en terres d'une fertilité prodigieuse : l'herbe y dépassa la taille des Bochimans, transformant le désert en immenses champs dorés à l'infini et frissonnants sous le vent. En juillet, notre troisième mois, la moisson d'or n'est déjà plus sous le soleil ardent que paille craquante.Il ne restera bientôt qu'un chaume sec et ras. On a coutume de dire, au Bostwana, qu'un rayon de soleil qui traverse une perle de rosée la fait s'évaporer.
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Les dents des hyènes brunes sont comparables à des masses spécialement conçues pour pulvériser les os : les prémolaires sont larges et applaties, à la différence des autres prédateurs qui ont ces mêmes dents coupantes comme des lames de couteau.
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Parce qu'il reçoit, en moyenne, plus de dix centimètres d'eau de pluie par an, le Kalahari central n'est pas un vrai désert. Il ne possède pas ces dunes mouvantes de sable aride qui caractérisent tous les grands déserts du monde. Le niveau des pluies atteint, certaines années, plus de vingt centimètres - on a même connu des records avec quarante centimètres. C'est alors l'éclosion d'un véritable paradis de verdure.
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Ironie du sort, même quand les bêtes ont encore la force d'aller boire, le lac est à la fois paradis et châtiment. Les antilopes doivent regagner le couvert de la savane avant le plein midi. Elles accomplissent, pour survivre, un aller et retour harassant de 80 kilomètres.
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Moffet, Blue et Bimbo ont été d'une certaine façon boutés hors de ces milliers de km carrés de nature protégée par l'irréflexion des hommes. Peut-être leur permettra -t-on, dans un proche avenir, ainsi qu'à Pepper, Cocoa et à tous les autres, de survivre en leur accordant une parcelle du globe terrestre à la mesure de leurs besoins.
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