Alexis, fils d'un diplomate cubain, est retrouvé étranglé dans un parc de la Havane. le jeune homme, qui ne cachait pas son homosexualité, était habillé en femme, ce qui n'était pas dans ses habitudes.
Bien qu'en disgrâce auprès de ses chefs, le lieutenant Mario Conde est chargé de l'enquête, faute d'autre policier disponible.
Disons-le tout de suite, je n'ai pas adhéré à cette histoire... J'y vois deux raisons.
L'intrigue policière est noyée dans une critique plus ou moins clairement affichée du fonctionnement de la société cubaine à la fin du XXème siècle. En soi, cela ne suffit pas à expliquer mon désintérêt pour ce roman ; cela aurait pu être le contraire.
Un peu comme dans "
Les misérables", l'auteur use, et abuse, de digressions pour remettre l'intrigue dans son contexte. Mais n'est pas
Victor Hugo qui veut, et l'auteur égare souvent le lecteur...
C'est d'autant plus dommage que, si l'intrique est finalement assez simple, les personnages ont, eux, du caractère et de la complexité. Policiers et suspects composent une galerie de portraits que l'on suppose représentative d'une certaine intelligentsia cubaine.
L'écriture est riche (bravo aux traducteurs pour leur travail). Peut-être un peu trop, car elle ne facilite pas la lecture. Et cela devient un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Entre enquête policière, critique sociétale, digressions et écriture parfois un peu trop ampoulée, le lecteur finit par se perdre...
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