Ce livre relate avec beaucoup de détails et de rigueur la fin de l'empire russe au début du XXème siècle.
L'auteur nous donne à voir les huit ans qui ont précédé la prise de pouvoir par les révolutionnaires à travers les yeux d'Igor Kleinenberg devenu précepteur d'allemand des filles du souverain en 1910. Il partage la vie de la famille impériale à laquelle il s'attache. En 1918 il est séparé de ses élèves et de leurs parents et l'ignorance de leur sort le plongera dans l'angoisse.
L'auteur a pris le soin d'utiliser l'écriture recherché de l'époque et certains passages sont remarquables : la description d'une famille aimante mais prisonnière (déjà) d'un monde qu'elle n'a pas les moyens de comprendre, la mort de Stolypine, la détention du tsar et de sa famille après l'abdication du souverain.
Alexandre Page a la rare capacité de faire vivre une histoire de l'intérieur. Il a joint à son livre des photographies qui ajoutent à l'émotion.
Malheureusement trop de longueurs nuisent à ce beau livre.
Globalement, je retiens de cette lecture qu'Alexandre Page est un jeune auteur à suivre.
« Partir, c'est mourir un peu » est finaliste du Prix du Jury du concours Les Plumes francophones d'Amazon.
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