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EAN : 9798599126454
254 pages
Auto édition (11/03/2021)
4.47/5   18 notes
Résumé :
Un homme encombré de ses épouses, un journaliste arriviste et sans scrupule, une vieille dame cupide ou une bande d’assassins, La Petite Dame Sans et autres récits explore à travers une galerie de personnages vrais un XIXe s. obscur et interlope. Dans la grisaille des vies anodines, derrière l’intimité des murs, sur le pavé des rues, c’est une plongée vertigineuse dans l’horreur, le pathétique, le risible ou le troublant à laquelle Alexandre Page nous convie au fil ... >Voir plus
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Simplement, Alexandre Page m'a demandé si j'acceptais de lire son recueil de nouvelles. Je pense qu'il avait repéré dans mes chroniques que c'était un genre littéraire que j'appréciais. Je me suis donc trouvé devant en compagnie de la petite dame sans et autres récits.
Pour entrer dans le monde de l'auteur, du moins dans ce recueil, il faut accepter de laisser au vestiaire son GSM, son laptop, sa montre surtout si elle est programmée pour nous rappeler sans cesse à la course folle de notre présent. Il est bon, aussi, d'y laisser nos certitudes et nos préjugés sur ce que doivent être des ‘nouvelles fraîches'. Car l'auteur nous emporte au temps De Maupassant et tel un journaliste croquant les faits divers et les scandales, il nous passe les nouvelles.
L'écriture épouse le rythme de la vie d'alors. Les descriptions des personnages (le plus souvent inspirés par ceux-là même qui, à l'époque, ont défrayé la chronique) est subtile, les lieux correctement plantés, le lecteur sait où il se trouve même s'il découvre un monde qu'il avait oublié, voire totalement méconnu. ET, cerise, tout est inspiré de faits réels et prouve un très sérieux travail de recherche de la part d'Alexandre Page.
La dame sans, l'amant jaloux, tous, hommes, femmes sont ciselés en peu de mots mais avec une telle justesse. Les caricaturistes d'aujourd'hui éprouveraient un réel plaisir à illustrer ce recueil.
Et, sans aucun doute, on se trouve, avec ces nouvelles devant toutes les bassesses et quelques fois les beaux côtés de l'âme humaine. Les découvrir à partir de nouvelles à la manière De Maupassant nous donne la liberté de transposer nous-mêmes ces intrigues et ces violences dans notre société actuelle, la nôtre, celle dans laquelle nous jouons aussi un rôle. Quel est-il ? Je pense que c'est la réponse à cette question que l'auteur nous invite à construire et si nous n'en avons pas le courage, il restera au moins un recueil de belles histoires, témoin du Temps, merveilleusement contées par un Alexandre Page qui tient très bien sa plume également. A découvrir. Merci à l'auteur pour sa confiance.

Lien : https://frconstant.com/
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J'viens de terminer le recueil de nouvelles de monsieur Page Alexandre, dont j'appréhendais un peu la lecture (*parce que nous sachons que ce mec il écrit de grandes choses selon les lecteurs. Et nous sachons aussi que la grande littérature et moi -entendons-nous : la littérature classique donc- ne sommes pas en amour*.)

Pour tout vous dire, j'ai même jamais lu De Maupassant dont on cite le nom très souvent dans les critiques pour *La petite dame Sans.* Donc, je disais que j'appréhendais la lecture, mais bordel de fleur, je regrette d'avoir hésité !

C'est un recueil que je voulais prendre le temps de lire, genre une nouvelle par jour, mais ce midi j'ai pas réussi à refermer le livre. Trop happée par toutes les nouvelles proposées. J'ai tenu une petite semaine... hélas.
Une très grande diversité de thèmes : amour, trahison, mort, humour, société, crimes et tellement d'autres.

J'ai particulièrement apprécié le ton employé, à l'instar de conte et de reportages mêlés, apportant une petite touche à la Bellemare en plus classe (*et j'adore mon p'tit Pierre hein !*). Des jolis mots, de jolies phrases, pas de répétitions, une orthographe parfaite... Un véritable bijou dans une bibliothèque ! Sans compter la couverture qui ajoute une touche authentique et d'époque.

Les histoires proposées se passent en 1900, aux alentours, et sont basées sur des faits réels, des personnages réels, rendant tout ce qu'on lit tantôt horrifiant, tantôt cocasse, tantôt mélancolique... J'ai adoré que l'on change de registre régulièrement, le tout était de ce fait beaucoup plus passionnant à lire !

En plus de ça, il y a dans "La petite dame Sans" une richesse de détails de l'époque que j'ai adorés lire, beaucoup de choses nouvelles pour moi, beaucoup de "photographies mentales" avec les descriptions et la façon de conter, et surtout, on voit qu'il y a eu beaucoup de documentation, pour un réalisme fascinant.
Surtout dans la "folie" qui ressort dans la grande majorité des nouvelles. Les personnages dont Page raconte la vie sombrent bien souvent dans le côté obscur de la force, et bien souvent, c'est effroyable de par les mots choisis, le machiavélisme de certains plans... Palpitant serait même le mot adéquat. Triste aussi... pour certaines.

Et à l'inverse, les histoires d'amour, les histoires de vie, d'héroïsme ou de survie sont toute douces à lire, plaisantes, et même moi j'ai accroché avec les fins heureuses, soulagée par le destin de ces personnages. J'ai un petit penchant pour l'histoire de l'abbé Forveille qui m'a fait rire de bout en bout !

Franchement, c'est un livre que je suis heureuse d'avoir lu cette année et que je me procurerais sûrement en version papier dès que j'épouse un Rothschild. (parce que ma PAA est énorme m'sieurs dames.)
Un recueil passionnant, complet et riche, d'une plume travaillée et si agréable.
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Si j'ai une bonne nouvelle?

J'en ai même tout un livre..

Enfin, tout cela dépendra de votre appréciation de lecteur..

Mais pour l'heure...

Honneur au premier recueil de nouvelles d'Alexandre Page.

Une préface poétique et poétisée comme à l'accoutumée..

Un prélude aux histoires annoncées.

Avec des morceaux choisis du poème

L'Affligé de Thomas

Sonnet de Courval (1577-1627)

" l'Astre est toujours cruel de l'homme à la naissance.

Et verse abondamment sa maligne influence.

Sur le chef des humains et les fait éprouvants

Tous les maux qu'en misère on endure en vivant"

Sous les pavés encombrés et chauffés de Paris ou de Bretagne , sous les pas pressés, troublés ou feutrés dorment bien des secrets.

Sur les sentiers galvaudés de solitudes urbaines , sur les trottoirs mouillés et un ciel rouillé ..

Des recoins bizarres, des rendez vous de hasard sur le fond gris des âmes humaines.

La noirceur y tombe parfois en bruine et les pas lents présagent les pires fourberies.

Quelques élans héroiques viennent parfois contrarier le tragique, le cynique..

Lèvres glacées et cousues de mensonges , les chuchotis maudits s'enfuient dans les clapotis des pluies complices.

La nature humaine est une rengaine..

Mondaines ou à la chandelles , toutes conditions confondues, elles nous entraînent ces âmes en peine dans l'insondable courant de la conscience humaine.

De convoitises biscornues , en lâchetés avérées , de tentatives échouées aux faces cachées , la perpétuelle transformation humaine imposent ses constatas inchangés.

L'atrocement ou le diablement humain marche encore main dans la main avec l'aimablement et le prodigieusement humain.

Le sol s'épuise de tentatives , plus sage est -il d'assumer cette figure aux côtés sombres et lumineux.

Ainsi, je tiens les brides du recueil d'Alexandre Page.

De sa plume aguerrie et et maîtrisée , l'auteur nous offre un recueil en plein dix- neuvième siècle , sa période de prédilection.

Des histoires inspirées de faits réels sous forme de nouvelles , l'histoire littéraire est loin d'être éphémère.

LA PETITE DAME SANS et autres récits est la sixième oeuvre de l'auteur.

Après:

-Partir, c'est mourir un peu , roman historique sur la dynastie des Romanov

- Abyssinia Tome 1 et 2

- François Flameng (1856- 1923)

Un artiste peintre dans la Grande Guerre

- Marcellin Desboutin (1823-1902)

Il explore donc avec ce recueil , un nouveau genre littéraire.

La nouvelle;

La nouvelle apparaît à la fin du Moyen Äge .

C'est un court récit de forme narrative et plutôt d'inspiration réaliste.

Elle connaît au dix-neuvième siècle ses premières évolutions.

L'élargissement de ses thèmes et de ses schémas.

Elle est alors très formatrice pour les écrivains car l'exercice n'est pas aisé et répond à certaines règles.

Bien qu'elle soit moins prisée que le roman elle va connaitre un bel essor.

On pense alors bien sûr à Zola , Flaubert, Maupassant, Mérimée ou Balzac qui en ont été les précurseurs.

LA PETITE DAME SANS et autres récits est un recueil de 31 nouvelles aux sujets de sociétés intemporels.

Des univers concentrés , l'observation des psychologies et des ambiances esquissées et concises sont les forces de ce recueil.

Une tension dramatique tient le lecteur dans une constante haleine.

Le réalisme demeure prédominant.

Cependant l'humour , le cocasse et le burlesque s'insinuent en touches bienvenues.

Les sujets arborés sempiternels et témoins d'un temps qui court et ne change pas les êtres.

Ainsi soit-il..

L'adultère, la cupidité , les crimes passionnels foisonnent ce recueil aux airs d'autrefois.

Le mélange de genres , de tons et d'atmosphères rendent la lecture prenante et sans lassitude.

Le schéma de construction de la nouvelles est respectée, des intrigues serrées et ficelées , les émotions sont fortes et présentes , l'observation d'un modèle de société , de ses us et coutumes invitent à l'observation et à la réflexion.

Les péripéties sont bondissantes et originales.

Le plus subtil de la nouvelle à savoir la chute est assez réeussie.

Les chutes sont pour la plupart comme elles doivent être inattendues et surprenantes.

Bien que certaines m'aient laissé assez indifférentes , j'ai été séduite par bon nombre d'entre elles.

La plume de l'auteur est fidèle à elle même, classique , simple et puissante à la fois, un style reconnaissable.

Je ne sais pas si il y a du Maupassant ou du Zola mais il y a bel et bien du Alexandre Page et c'est bien là l'essentiel.



Je vais vous avouer à présent la liste de mes préférées et surtout de ma préférée

-La petite dame sans

-Tel est pris

-L'amant jaloux

-Les monstres

-Un meurtre presque parfait

-Une chance de cocu

-L'empoisonneuse

-Le venin de la vipère

-Un miracle

Et ma préférée parmi les préférées

-L'APOTHEOSE

Une nouvelle empreinte d'une certaine beauté et pleine de solennité

Les images ont fusé dans mon esprit..

Petit extrait

"Jamais elle ne s'était élévée aussi haut dans sa vie et ele s'amusait.de voir les gens en contrebas aussi petits que des fourmis.

La lumière naturelle l'environnait , les rayons tombaient sur elle et Monsieur Larguillère qui était resté en retrait à cause de d'un vertige incurable , tout en lui recommandant de ne pas trop se pencher , regardait non sans tendresse dans les yeux cette charmante personne qu'il retrouvait vive et heureuse comme lorsque ses crises de mélancolie la laissaient tranquille.

Il suffisait parfois d'un rien pour repousser la noirceur de son esprit et sous les fresques de Gros au milieu de la lumière divine de Sainte Geneviève , cette noirceur semblait ne plus avoir prise."

A vous désormais de découvrir la plume d'Alexandre Page sous ces nouveaux regards..
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Il existe donc encore des écrivains français, de vrais écrivains de métier, laborieux et méticuleux, ayant le goût du style et de la joliesse des formules. Il en existe quelques-uns encore, je m'en réjouis et pourtant j'éprouve une légère amertume à l'idée qu'une fois encore je trouve ce talent, ce professionnalisme, en autoedition. C'est assez affligeant en ce que c'est le travail, logiquement, d'un éditeur, et non du lecteur, de dénicher ces raretés. Néanmoins, il me semble - mais je puis me tromper - que c'est, cette fois, un choix de l'auteur. Choix que j'approuve : il aurait été fort regrettable qu'un moins compétent que lui se livre à un « travail éditorial » sur cette oeuvre, la retouche ou la dénature de quelque façon commerciale et bête.
Il s'agit d'un recueil de courtes nouvelles toutes tirées de faits réels, comme une poétisation de la vie, de ses petites péripéties et de ses grands drames, dans un style précieux, élégant et délicieux. La structure, très construite, rend un effet de fluidité - les nouvelles sont extrêmement courtes- quand un lecteur attentif se figure l'effort qu'il faut pour rendre compte, en si peu de mots, à la fois d'une atmosphère, de faits et péripéties, et d'une succincte analyse de ces faits.
Ce recueil me fait l'effet d'une sorte d'éloge du raffinement et de l'esthétique en écriture, de l'art « pour l'art » en somme. C'est à la fois un exercice de style et un hommage à la littérature du dix-neuvième siècle. D'ailleurs Maupassant n'est pas loin, en fond et en forme. On sent une certaine nostalgie pour et l'art et la vie du dix-neuvième, décor et style formant un riche tableau. Ce style, limpide et enlevé à la fois, accessible et travaillé, est savoureux. Aucune formule proverbe dans tout le recueil, aucun déjà vu, aucune facilité d'écriture automatique : un vrai travail pour une vraie personnalité, en somme.
Tout y est élégance. Même les voleurs et les assassins semblent dotés d'une aura de distinction, d'une certaine hauteur, rendues par une écriture impeccable. Si Alexandre Page s'est inspiré de faits divers, il ne les narre pas froidement ni objectivement mais y porte une dimension supplémentaire par des décors aussi précis qu'évocateurs d'une ambiance et d'une époque ainsi que par une profondeur en ce que le narrateur prend plaisir à les commenter par endroits, en petits aphorismes fort à propos.
J'ignore comment l'auteur a sélectionné les faits divers mais il se trouve qu'il narre à plusieurs reprises des meurtres, et notamment des meurtres entre époux : la vie de couple est-elle si pesante, la présence d'autrui si importune que le passage à l'acte s'impose, tel un instinct de survie, dans un moment d'égarement et à une époque où les meurtriers n'étaient pas toujours démasqués, faute de moyens scientifiques ? Eh bien, oui, sans doute. Voilà là l'homme, avec ses lâchetés, ses petites hypocrisies et ses grandes avidités. Voilà décrite la perversion naturelle, les obsessions bêtes et incontrôlables, la cruauté, tout l'irrationnel de l'être humain. Tout cela se mêle et devient l'ordinaire, le normal, la réalité quasi scientifique de la condition humaine.
J'ai relevé quelques fautes d'orthographe, que l'on a déjà dû signaler à l'auteur. Détail sans importance tant elles sont peu nombreuses. Je sais d'expérience qu'il est extrêmement difficile de n'en laisser passer aucune. J'ignore si Alexandre Page se corrige seul ou s'il dispose d'un correcteur, néanmoins cette oeuvre est plus propre que beaucoup de livre édités. Et si je souligne ce point, c'est, paradoxalement, pour vanter le non-amateurisme de l'auteur, car enfin personne ne peut remette en cause le professionnalisme d'un auteur qui peut encore être dignement nommé écrivain, offrant un récit de qualité, ciselé et stylisé. Une oeuvre, en somme, comme devraient en élire les éditeurs.
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Ce recueil de nouvelles est un vrai bonheur de lecture.
Elles se déroulent toutes au XIXe siècle qui, bien que non précisé, est absolument identifiable par les moeurs et les costumes qui sont décrits.
La plupart se déroulent à Paris et ses environs mais certaines se situent en province, dans le monde rural.
L'auteur est Docteur en Histoire de l'art et c'est un vrai délice de se laisser porter par les descriptions des monuments et des bâtiments.
Il utilise un vocabulaire précis qui lui permet en quelques phrases de brosser des personnages complexes et de créer une atmosphère qui possède ses propres codes.
Ainsi, bien que par essence ces récits soient courts, le lecteur est à chaque fois plongé dans un univers unique et dont le périmètre est très clair.
Si les intrigues se déroulent toutes au XIXe siècle, l'auteur a également adopté le style de l'époque et j'ai retrouvé avec délectation le plaisir de lecture des feuilletonistes.
On retrouve donc les sujets abordés sous le même angle qu'à l'époque, les bonnes moeurs, le respect des conventions sociales, la dramaturgie des crimes.
Il reste sans doute à travailler davantage les chutes mais cela s'inscrit dans la veine du contexte littéraire cité ci-dessus. Je me demande même si ma remarque ne tient pas à la déception souvent renouvelée de voir le texte se terminer.
L'auteur a écrit également des romans que je place d'ores et déjà dans ma PAL de 2023.
Je remercie Alexandre Page d'avoir attiré mon attention sur ses écrits et lui souhaite un succès que je juge mérité.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il existe toutefois un autre échantillon de l'espèce humaine que l'on prend le risque de rencontrer aux abords des bijouteries : le gentleman cambrioleur. Cette espèce a pratiquement disparu de nos jours, et on pourrait même la dire éteinte à l'heure où les moyens de sécurité de ces commerces ne permettent plus sa subsistance. Le braqueur a remplacé le filou élégant et la violence les méthodes raffinées. Mais hier, jadis, et si curieux que cela puisse paraître les bijouteris étaient les établissements les moins protégés qui soient.
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Ces disputes arrivaient fréquemment dans la tanière de ces Mandrins modernes, mais également, l’alcool aidant, à la sortie des tripots où ils avaient leurs habitudes. L’un de ces tripots se situait rue de Rambuteau et était aussi le lieu de détente de Nicolas Arras, modeste garçon de lavoir qui passait ici une fois par semaine boire un verre avant de rentrer chez lui, rue de la Bûcherie.
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La petite dame Sans
La femme, Albertine,était une délicieuse personne, une frêle petite dame de dix-neuf ans qui dès les premiers jours de son installation dans le quartier avait su se faire apprécier de tous pour sa diligence à aider son prochain, son bon caractère et sa conversation.
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Tel est pris...
Elle imaginait qu'il lui arriverait quelque chose d'exceptionnel, un évènement qui la tirerait de son antre obscur, et quand elle pouvait se le permettre, elle se perdait dans ses rêves et ses songes, ce qui lui redonnait toujours assez de force et de courage pour affronter la réalité morose de son quotidien captif de murs gris et d'un travail ingrat passé sur des ouvreages minutieux avec un éclairage atone qui lui dévorait la vue.
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Après cette dispute, de nombreuses autres s'étaient succédé, parfois le matin, très tôt, lorsqu'Armand Sans partait au travail, mais plus fréquemment le soir quand il rentrait. Souvent, des voisins insomniaques le voyaient revenir titubant à son domicile et il ne faisait aucun doute que l'homme ne s'était pas tué à la tâche à la boulangerie et qu'il avait fréquenté les débits de boisson sur le chemin du retour.
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Extrait de l'audiolivre : La Petite Dame Sans et autres récits (sortie prévue en mai 2023)
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