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Critique de hellrick


Michel Pagel, alors à ses débuts, signe ce roman dans la collection Anticipation du Fleuve Noir.
Roman ? Pas vraiment puisqu'il reprend le principe de Schéhérazade (ici rebaptisée Marilith et qu'on devine immédiatement maléfique) pour nous conter quatre récits liés par un fil conducteur quelque peu artificiel mais plaisant (et plus ou moins imposé par l'éditeur frileux sur les recueils de nouvelles, une « astuce » également utilisée par l'auteur pour son excellente uchronie ORAGES EN TERRE DE FRANCE).
Anticipation ? Absolument pas ! Nous sommes ici dans le pur fantastique horrifique. Marilith, une jeune voleuse, s'introduit (par hasard ? Sans doute pas mais nous en saurons davantage à la fin du livre) dans la propriété d'un écrivain agonisant qui souffre de la page blanche. Celui-ci demande à la demoiselle de lui conter des histoires afin qu'il puisse les écrire et, par ricochet, retrouver sa jeunesse et sa vigueur, notamment sexuelle.
Les récits sont de styles variés : le premier, « Rosie », est dédié à Richard Nolane et S.K. Sheldon et concerne une auto stoppeuse, le second traite d'une « île des révélations » où se joue un combat biblique entre le Bien et le Mal. « Les mains de Farah Yole », dédicacé à Clive Barker, montre l'enquête d'un journaliste voulant interviewer l'artiste peintre Farah Yole. Il découvrira le secret de ses créations…
Enfin, « La ballade du Luna Park », ultime nouvelle (la plus longue et la plus maitrisée) rappelle quelque peu Stephen King ou Ray Bradbury. Pagel imagine une véritable « foire des ténèbres » moderne où se croisent divers individus dont un dragueur invétéré épris d'une femme pouvant se changer en gorille. Une suite d'événements horribles vont, dès lors, se succéder. Une nouvelle dédicacée à Roland C. Wagner dans laquelle Pagel s'amuse à reprendre les divers pseudonymes de l'écrivain pour nommer ses protagonistes.
Proche des bandes dessinées horrifiques à la TALES FROM THE CRYPT et manifestement inspiré par les classiques LIVRES DE SANG de Barker, ce recueil (ensuite repris dans le plus vaste ensemble de la « Comédie inhumaine ») constitue une très agréable lecture, vivement conseillée aux amateurs de nouvelles fantastiques ne lésinant pas sur l'horreur et une dose d'érotisme parfois trouble.
Très réussi !

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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