AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 85 notes
5
6 avis
4
19 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman fut une totale découverte !! Une belle découverte je dirais même. J'ai pas pour habitude de lire des romans choral, j'en pensais aimer le genre d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé ce roman de par sa justesse et la façon dont l'autrice à amener les choses vécues par ces jeunes filles ! Ce livre est un hymne à la liberté de vivre et d'expression. J'ai beaucoup aimé ma lecture, j'ai été transporté à travers les vies mouvementées de ses filles à la peau brune. Je me suis identifiée à elles de part leurs manières, leurs vies, leurs expériences.
Commenter  J’apprécie          60
Les filles comme nous vous emmène au coeur du Queens où de multiples voix se réunissent pour témoigner de ce qu'est d'être une fille à la culture métissée.

Leurs parents viennent d'ailleurs et elles vivent depuis toujours ici. le cul entre deux chaises, entre, leurs envies d'émancipation, leurs décisions ainsi que leurs choix de vie. Même, leurs rêves ne sont pas anodins. Elles doivent continuellement s'ajuster dans ce monde inhospitalier où elles tentent vainement de ne pas trahir les siens et surtout de ne pas se trahir.

Daphne Palasi Andreades nous somme, un instant, d'écouter.
D'écouter celles qui ne viennent pas d'un milieu social aisé, celles qui possèdent un patrimoine multiple avec lequel, il n'est pas toujours évident de composer, celles qui subissent des injustices dues à leur genre, leur couleur de peau, leur orientation sexuelle... Celles qui ne répondent pas aux attentes de leurs parents et j'en passe.

L'autrice a réussi avec intelligence à nous faire découvrir de multiples récits à travers un pronom qui rassemble, le nous. On entend alors une chorale de femmes toutes puissantes par leur nombre, les rendant enfin visibles. C'est ainsi que de l'enfance à l'âge adulte, rien ne nous sera omis, le moindre obstacle, la moindre injustice... Leurs pensées les plus intimes et leurs doutes nous seront contés.

C'est un récit qui apportera énormément à ceux qui décident enfin d'écouter et encore plus à toutes celles qui pourront s'identifier.

Ce premier roman est réussi et je le recommande chaudement.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Elles s'appellent Chanelle, Deepika, Ronnie, Lina, mais elles pourraient s'appeler Naz, Najira, Xiu ou Anjzli. Ce sont des filles à la peau brune. Couleur de la terre. Couleur du beurre de cacahuète. Couleur de la bière sans alcool du 7-Eleven. Elles vivent dans le Queens, à New York, grandissent dans des quartiers peuplés de filles et de garçons à la peau brune, cherchent à en partir, parfois, vont étudier dans des quartiers huppés, décident de rester. Toujours, toujours, se justifier. de partir, de rester, de tomber amoureuse d'un garçon blanc, d'une fille blanche. Subir le racisme, celui qui se dit tout haut, et celui - tellement plus insidieux - qui se glisse dans les phrases les plus anodines et tisse jour après jour sa toile. Une prison de mots.

Filles à la peau brune qui, un jour, retournent dans leur pays d'origine, ni d'ici de là-bas. Étudient. Trouvent un emploi. Se marient. Retrouvent leurs amies et évoquent le temps passé, le quartier devenu "blanc", la gentrification, la politique, et les murs entre les nations. Ont un enfant - parfois. Construisent une vie qui ne ressemble pas, surtout pas, à celle de leurs parents. Ou y ressemblent bien trop. Filles à la peau brune filles à la peau brune filles à la peau brune.

Il ne se passe "rien" dans ce roman, qui ne se déroule pas classiquement, en suivant une intrigue, mais nous conduit à découvrir une multitudes de destins, dans tout ce qu'ils peuvent avoir de personnel, de choisi, et tout ce qu'ils peuvent avoir de systémique, de subi. Il ne se passe "rien" et pourtant, il se passe tout. Toute une vie, de la naissance à la mort. Un faisceau de vies, et toutes les questions qu'elles posent, les questions de racisme, de féminisme, de sororité, d'incompréhension des classes.

Et c'est beau, et ça se dévore, ou ça se déguste, selon vos envies, court chapitre par court chapitre. C'est une lecture atypique, puissante, originale et je suis vraiment ravie que la Masse Critique de Babelio m'ait permis de le découvrir, car je serai sûrement passée à côté autrement !
Commenter  J’apprécie          40
Plus manifeste que roman, ce livre percute, surprend. La narration fait tout : pas de "je", ici, c'est "nous" ou rien. On ne suit pas 1 histoire, pas 1 héroïne, mais des dizaines de voix qui racontent la même chose : la différence, la peur de grandir, l'amour, la solidarité, le sentiment d'appartenance.

Ce "nous", c'est la voix de filles qui sont inséparables, soit parce qu'elles font tout ensemble, soit parce qu'elles passent par les mêmes étapes, soit parce qu'elles vivent les mêmes expériences. le regard des autres, de leurs aînés, de leur famille, de leur quartier, des garçons. Ce regard qui se fait stigmatisant, condescendant, raciste, lorsque ces filles sortent de leur quartier pour la première fois, pour étudier, pour travailler, pour y vivre. Ce regard qui va conditionner la suite : certaines ne vont pas le supporter et préférer ne pas quitter ce quartier familier, d'autres vont mettre de la distance avec leurs origines pour avancer et s'émanciper. Ce regard toujours lorsqu'elles vont se retrouver, se juger, mettre en question leurs choix : se sont-elles trahies, oubliées, perdues en chemin ? Quelle part d'elles même ont-elles abandonnée : leurs rêves ou leurs racines ? Ce regard encore lorsqu'elles font ce voyage qui les ramène chez elles ... mais sont-elles encore vraiment chez elles ici ? D'où sont-elles ? Qui sont-elles ? Ce regard aussi, le leur cette fois, qui change au retour de ce voyage, lorsqu'elles le posent sur leur mère. Ce regard enfin, lorsqu'à la fin vient la reconnaissance, l'acceptation, l'apaisement.

Tout du long, toutes ces voix s'unissent pour n'en faire qu'une. Comme si, malgré leurs différences, tous les destins de ces filles aux peaux brunes étaient liés.

Ce sont toutes ces voix qui percutent. Car ce "nous" est incisif, il questionne et remet à la place.

Ce sont toutes ces voix qui nous emportent. Car ce "nous" ne discrimine pas, il est inclusif.

J'ai adoré ce livre !
Commenter  J’apprécie          00
Le commentaire de Lynda :
Ce roman choral est écrit non pas au ‘'je'' mais au ‘'nous''. Qui sont les filles comme nous, et bien, ce sont les filles brunes, brunes de toutes les nuances, du brun chocolat foncé au brun chocolat au lait, elles ont une chose en commun, elles vivent ou bien ont vécu dans le Queens à New York.
Elles sont belles, jeunes, et elles vivront de la vie à la mort dans cette partie de New York. Elles s'appellent Michaela, Anjali, Trish, entre autres, des noms comme on entend presque tous les jours, la différence, et bien, ce sont des filles de couleur.
La plupart viennent d'un quartier pauvre, la plupart vont suivre le chemin que l'on a pavé pour elles. Les frères et les pères ont souvent fait de la prison, les ancêtres, on ne les connaît pas, puisque que les familles sont parties d'autres coins du monde pour essayer de vivre dans ce qui est l'Amérique.
Ce roman, ce sont elles, ce sont leurs voix que l'on peut lire. Elle nous raconte, elle nous parle.
Elles m'ont fait rire à plusieurs reprises, mais elles m'ont aussi ému très souvent à travers la lecture, et ce au larmes.
On y parle de beaucoup de choses, même si le roman a peu de pages, le racisme bien sûr, mais aussi la pandémie, les mots de Donald Trump, la pauvreté, la misère, et celles qui vont l'école, qui veulent s'en sortir et faire comme elles le disent un métier de ‘'blanche''. La violence y a sa place également, la violence des hommes envers les femmes, mais aussi la violence verbale des blancs envers ses femmes noires, comme par exemple les préposées.
En fait ce roman est bouleversant, parce que nous sommes témoins de plein de choses qu'elles nous disent, et nous ne sommes pas dans le Queens.
De très courts chapitres, font que la lecture se fait assez rapidement.
Je vous recommande ce roman, il bouleverse d'une certaine façon, mais il fait aussi du bien en faisant la lumière sur des filles comme nous !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          00
EXTRAORDINAIRE !... Aperçu dans ma bibliothèque préférée, j'avais emprunté le livre et je l'avais un peu oublié quand je devais le rendre... Alors je l'ai ouvert pour lire les premières pages... Devais-je le renouveler ?... Pas la peine... J'ai tellement été emballée que je l'ai plus refermé ou presque jusqu'à l'avoir lu en entier. Passionnant, une écriture fluide, captivante, un style très contemporain et tellement vrai.
J'ai vraiment adoré ce livre et je remercie infiniment cette fille à la peau brune fille à la peau brune fille à la peau brune (lisez-le, vous comprendrez la répétition) qui ose écrire sa vie et la vie de ses copines comme elle. Vive les filles comme vous !... Je souhaite lire plus souvent des livres comme celui-ci. Je compte me pencher sur l'éditeur... Lesescales.fr... S'ils proposent d'autres pépites comme ce livre-là, je prends ! :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (209) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}