Le ton est direct, les phrases parfois incisives pour témoigner de la vie pas vraiment de rêve de ces"filles comme nous", celles dont fait partie l'auteure
Daphne Palasi Andreades, des filles noires ou métisses, originaires d'un quartier new-yorkais pauvre, le Queens.
Ce parti pris d'un pronom personnel collectif a l'avantage de marquer nos esprits sur une expérience et un ressenti communs à ces filles, adolescentes, femmes, mères, puis femmes plus âgées.. L'auteure est habile : parfois, elle généralise certains vécus mais elle sait différencier les situations, par exemple, le choix d'avoir un enfant ou pas, de vivre en couple ou pas, d'avorter ou pas...
le récit nous parle de leur adolescence, de l'école, des études, de la vie amoureuse, de la famille, des désirs d'enfants. Les personnages sont confrontés aux mêmes questions, aux mêmes situations mais elles n(ont pas forcément les mêmes aspirations.
Daphne Palasi Andreades a grandi dans le Queens, sa famille est originaire des Philippines. Elle est diplômée de l'université de Columbia. En écrivant un roman à la première personne du pluriel, elle nous fait vivre dans la peau de personnages multiples, unis dans leur identité de filles noires d'immigrés. de quoi faire réfléchir.
Cette lecture à la construction très originale ne m'a pas laissée indifférente.Je me suis laissée emporter par ces tranches de vie de filles d'immigrés qui ont fui leur pays dans l'espoir d'une vie meilleure.