AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Darwin à la plage : L'Evolution dans un transat (2)

La comparaison de l'ADN extrait des os néandertaliens avec le nôtre a prouvé qu'une fraction de notre génome est d'origine néandertalienne, en moyenne 2 à 4%, et seulement dans les populations non africaines. Selon les chercheurs, il se serait produit une hybridation (reproduction entre espèces différentes) il y a 50 à 100 000 ans entre les néandertaliens d'Europe et les Homo sapiens venus d'Afrique. Comme nous ne possédons pas tous les mêmes gènes néandertaliens, l'ensemble des gènes présents chez les humains actuels constituent plus de 20% du génome initial des néandertaliens.

L'analyse a été poussée plus loin et a montré que des gènes néandertaliens sont systématiquement absents de notre propre génome alors que d'autres sont souvent présents. On peut supposer que les gènes utiles ont été conservés et que les autres ont été éliminés par la sélection naturelle. Ainsi, parmi les gènes les plus représentés, certains sont impliqués dans la synthèse de la kératine, une protéine essentielle de notre épiderme et de nos poils. D'autres jouent un rôle dans le système immunitaire, comme si ces gènes avaient permis aux hommes modernes de mieux résister aux microbes pathogènes ou aux parasites auxquels ils furent confrontés à leur arrivée en Europe. Cependant ces gènes archaïques ne sont pas seulement un avantage. Leur présence a peut-être aussi un coût puisqu'on les a associés à des formes d'obésité et à des maladies de peau.
Commenter  J’apprécie          100
La nature est bien faite ! ? Combien de fois avons-nous entendu ou prononce cette exclamation qui a souvent valeur de remerciement envers la Nature, une entité maternelle, providentielle, presque divine, qui aurait tout agence pour favoriser notre existence terrestre ? Nous manifestons aussi par ces mots le plaisir d’entrevoir un peu de l’extraordinaire agencement du monde qui nous
Entoure, ce monde qui nous fournit l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les plantes et les animaux que nous mangeons, et toutes les autres merveilles que nous pouvons admirer (quand nous ne les avons pas saccagées).
La Nature est bien organisée et nous ne pouvons que nous réjouir d’en faire partie. Malheureusement pour nous, cette satisfaction naïve ne correspond plus à la réalité du monde vivant, et ce depuis plus d’un siècle et demi ! Plus précisément depuis 1859, l’année de parution de L’origine des espèces, un ouvrage écrit par le naturaliste anglais Charles Darwin. Contrairement à ce que l’on croit parfois, sa principale contribution à l’histoire de la biologie n’est pas tant l’idée d’évolution, qui à l’époque commençait déjà à séduire les esprits, que la destruction de notre croyance profondément ancrée en une nature généreuse et prévoyante, destinée a satisfaire tous nos besoins. Dans ses écrits, beaucoup de ses lecteurs ont vu le tableau sombre d’une nature indifférente, sans intention ni projet. Pire encore, Darwin bouleverse l’idée que l’homme se fait de sa propre place dans la nature. Il n’est plus le joyau de la création, mais une espèce parmi d’autres dont il ne se distingue même pas par l’origine, puisque nous partageons tous les mêmes ancêtres.
Cette réalité reste insupportable a ceux qui se réfugient dans les récits mythiques d’une création divine ou se plaisent à imaginer un monde soumis aux interventions incessantes d’un dieu bricoleur. Mais à ceux qui préfèrent comprendre la nature pour mieux en apprécier les merveilles, la théorie de l’évolution offre à la fois le plaisir d’en décrypter les mystères, du moins une partie d’entre eux, et des outils pour continuer d’en déchiffrer l’histoire.
Aujourd’hui, loin d’être une théorie essoufflée et vieillotte, le darwinisme est toujours bien vivant. Il a été considérablement enrichi par la génétique, la biologie moléculaire, la biologie du développement ou l’écologie comportementale et constitue un cadre pour la recherche dans tous les domaines des sciences de la vie, de la paléontologie a la zoologie, de la botanique a la médecine.
Commenter  J’apprécie          20




    Lecteurs (69) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

    Présent - 1ère personne du pluriel :

    Nous savons.
    Nous savonnons (surtout à Marseille).

    10 questions
    414 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}