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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parmi la dizaine de romans Ados/jeunes Adultes lus ces derniers jours en vue de la sélection finale du PLLP (prix littéraire des lycées pros), je n'en ai critiqué que quelques-uns, faute de temps. En plus je ne peux plus les feuilleter, ayant du les rendre lors de notre réunion de la semaine dernière.
Cependant, celui-ci mérite quand même quelques mots, même s'il n'avait aucune chance de figurer parmi les quatre "nominés" de notre sélection, parce que d'une part il est paru il y a un peu trop longtemps, et d'autre part son auteure est québécoise, donc bien peu de chances qu'elle vienne participer à des rencontres avec des lycéens en Alsace. Pourquoi dans ce cas avoir pris le temps de le lire, me demanderez-vous (ou pas) ? Et bien tout simplement parce que les sujets abordés me semblaient intéressants, et qu'un point de vue émanant d'un autre pays attisait ma curiosité.
Les sujets en question sont des plus classiques en eux-mêmes : la petite jeune fille un peu à la marge de sa classe, parce que manquant de confiance en elle, se voyant comme insignifiante et peu digne d'inspirer l'amour ou l'amitié, puis, quand même, la rencontre avec un nouveau voisin qui décèle en elle des qualités et des centres d'intérêt communs, notamment la musique country. Mais aussi la réaction face à une situation où une autre jeune fille se fait harceler dans un vestiaire de piscine par un des encadrants, un cas hélas devenu bien trop fréquent dans les milieux sportifs (entre autres). Sont également évoqués pêle-mêle l'homosexualité masculine chez les jeunes adultes, les "amitiés" toxiques, la relation mère-fille dans sa version positive dans la famille de l'héroïne (Emmanuelle) ou très négative chez une de ses "amies", la jalousie...
Beaucoup de thèmes donc, et selon moi un peu trop, car le plus important, celui qui avait attiré mon attention, n'est pas suffisamment approfondi.
Emmanuelle, (qui s'entraîne quotidiennement à la piscine pour préparer un championnat) surprend un des adjoint de l'entraîneur tentant d'abuser d'une autre jeune fille. On assiste à sa réaction immédiate, mais par la suite cette agression n'est plus qu'évoquée de façon épisodique, alors qu'elle est grave et donne lieu à des suites juridiques. Je pensais que cette histoire serait le pivot du roman, mais en fait, c'est la romance avec le nouveau voisin qui est mise en avant, le reste est survolé.
C'est l'une des raisons de ma note mitigée, la principale d'ailleurs. Ce qui m'a également disons, surprise, c'est que le roman est intégralement en français québécois, version "djeuns", donc un vocabulaire assez pauvre, émaillé d'expressions qui nous sont peu familières ("c'est plate", "ouin" "crisse", etc). Et encore, j'ai l'avantage de connaître la plupart de ces termes, une de mes filles ayant passé 7 ans au Québec, mais je pense que le jeune lecteur type auquel notre prix s'adresse n'aurait pas compris grand-chose !
Néanmoins, cela aura eu le mérite de me préparer à une autre lecture (très adulte celle-ci !) dont le vocabulaire est encore bien plus difficile à appréhender à quiconque ne possède pas une maîtrise en slang écossais...je ne vous dis que ça !
Pour conclure, une lecture loin d'être inintéressante, mais qui manque un peu de corps pour le lectorat jeune adulte et risque d'être un peu difficile à comprendre par des ados.
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Malgré un résumé alléchant, "Comme une chaleur de feu de camp" reste un roman ado très classique : une héroïne mal dans sa peau, qui rencontre un garçon troooop gentil et pratiquement sans défauts, leur romance va connaître un coup dur, oh mon dieu, leur couple surmontera-t-il cette épreuve ? Si vous avez l'impression d'avoir déjà lu cette histoire des dizaines de fois, ce roman ne vous apportera pas grand-chose en plus...

Plusieurs éléments m'ont gêné dans cet ouvrage, voici les principaux :

- La non-adaptation totale du français québécois. J'ai été plusieurs fois perturbée dans ma lecture par l'emploi d'expressions idiomatiques. Certes, cela confère de l'authenticité au texte, on entend presque l'accent en lisant, et cela reste du français, donc pourquoi adapter me demanderez-vous ? Un exemple : à chaque fois que les personnages disent "Ouin" (et ça arrive souvent !), il faut se rappeler qu'ils veulent dire "Ouais"... Pas la même signification, n'est-ce pas ? A chaque fois, cela a occasionné une pause énervante dans ma lecture.

- La platitude des dialogues, alors que le texte descriptif recèle des pépites telles la phrase d'accroche qui affirme que "Les lundis sont des hérissons qui se sont levés du mauvais côté du lit."

- le résumé et la 4e de couv suggèrent fortement une réflexion sur le consentement, or ce thème n'apparaît qu'en filigrane dans une histoire en arrière-plan, et n'a au final que peu d'incidence sur le parcours de l'héroïne. J'ai été déçue par le traitement superficiel de ce thème, un peu comme s'il avait été rajouté à l'intrigue principale pour créer un élément perturbateur artificiel.

- Ecouter de la musique avec une seule paire d'écouteur tous les jours dans le trajet du bus... vu et revu, avec plus de talent, dans d'autres titres (« Eleonor & Park », oui, je pense à toi !).

Au final, ce roman est une déception pour moi, par rapport à mes attentes, mais il reste un titre de romance ado classique et efficace si vous n'êtes pas allergique au genre ;-)
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