Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio et les Éditions Bayard, pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage lors de la dernière opération Masse Critique.
Je connaissais déjà l'auteur puisque j'avais déjà lu il y a longtemps les trois premiers tome de sa tétralogie l'Héritage.
Christopher Paolini a décidé de quitter la fantasy et de s'attaquer à la science-fiction. Avec une couverture magnifique et un résumé prometteur, mon choix s'est porté sur ce livre. Si seulement...
En premier lieu, j'ai été surprise dès la réception de mon gain. le livre est un bon pavé de 800 pages (super, j'adore ça), et puis il était accompagné d'une lettre évoquant le petit échantillon de poudre noire fourni avec l'ensemble. La poudre noire, c'est ce qui sera le coeur de l'histoire, et j'ai donc trouvé ça ludique. Il me tardait de commencer ma lecture.
On suit ici le destin de Kira, une exobiologiste en mission sur Adastrée. Il va s'agir ici pour elle et son équipe de récolter le maximum de données sur cette planète, afin de savoir si les humains peuvent la coloniser. Mais durant son exploration, Kira va entrer en contact avec une substance extra-terrestre qui va littéralement englober son corps. Alors qu'elle tente d'apprivoiser son hôte, une guerre contre les aliens se profile...
Kira est une jeune femme relativement forte face à son cruel destin. Elle encaisse épreuves sur épreuves, erreurs sur erreurs, et pourtant ? A croire que son exoderme la rend opaque à tout sentiment...
Les personnages sont vides, sans saveur, surfaits. Un petit plus pour Falconi et son équipage qui sont les seuls un tant soit peu dignes d'intérêt.
Les relations entre les différents personnages sont platoniques. Chacun se supporte comme il peut et subit son quotidien... Bon. La dernière partie de l'ouvrage remédie un peu au problème, mais c'est franchement insuffisant pour nous faire tourner les pages avec passion.
L'histoire était prometteuse et pourtant, je l'ai trouvé sans fin ni but précis. Les chapitres sont très longs, l'écriture à la limite du buvable. En effet, on a la sensation que l'auteur nous délivre un nombre incalculable d'informations scientifiques et spatiales, au détriment de l'avancé de l'histoire. C'est un peu du remplissage. le rythme est vraiment inégal. Seule la dernière partie bouge un peu, et quand ça devient un minimum intéressant dans les explications, le premier tome est achevé. Un peu de mal à comprendre ce découpage mais bon.
J'aime lire plus que tout, et j'adore découvrir de nouveaux univers, mais là j'ai le regret de vous informer que j'avais vraiment hâte d'achever ma lecture (oui je déteste abandonner un ouvrage). Je me suis ennuyée, et j'attendais des rebondissements qui ne venaient pas.
Enfin, mon ressenti est confirmé lors de la lecture de la postface de l'auteur. Celui-ci admet en toute modestie les difficultés d'écriture qu'il a rencontré. Et cela se voit beaucoup, et explique en partie le remplissage des pages. Il admet lui-même qu'il avait le début et la fin, mais pas le milieu... C'est exactement ce que j'ai pensé durant ma lecture.
En conclusion, je dois avouer que l'objet livre est magnifique, et le marketing de Bayard est tout à leur honneur pour vendre leur ouvrage. Mais dès les premières pages, le soufflé est retombé. J'en attendais beaucoup de la part de l'auteur, et du résumé de l'histoire. Mais j'ai trouvé le tout incroyablement long, sans saveur, sans passion. Une cruelle déception pour ma part. On verra pour la suite si l'occasion se présente un jour, mais elle n'est clairement pas dans mes priorités. J'ai conscience d'être dure, mais je pense que les éditeurs ont plus misé sur le succès d'Eragon plutôt que sur le contenu de cette nouvelle saga...