On se bââârbe... Des centaines de pages de politique et de romance peuvent être passionnantes si elles sont bien faites. Pas ici. Quelques situations intéressantes et un brin de sense of wonder ne suffit pas à sauver ce récit assommant. Et certainement pas de pauvre Roran ! Il se fait casser des doigts, fouetter alors qu'il a tué presque 200 soldats, attaquer par des plus ou moins morts-vivants, mais quelle catastrophe qu'un récit qui n'aurait que lui car on ne verrait qu'une succession interminable de crasse et d'hémoglobine ! Cependant je vous rassure : entre deux batailles, il se marie et fait des bébés, plus ou moins dans cet ordre comme dirait l'autre... Et zut, c'était sensé rester secret.
Étrange pourtant car cet épisode était plein de promesses, de par sa couverture superbe (représentant Glaedr à mon avis) et le fait qu'il commençait sur les chapeaux de roue. Ce qui ne veut pas dire qu'il est complètement creux : un brin d'ouverture aux autres cultures (mais je crois que le lexique du langage des nomades du désert restera à jamais le plus court jamais écrit de l'Histoire), Eragon se forge une épée tout feu tout flamme (si j'ose dire), et les Urgals se joignent à l'armée du bien (ce n'est pas un énorme spoiler, étant donné que la quatrième de couverture du tome suivant le dit clairement), rompant ainsi un peu de manichéisme comme le prédisaient les propos d'Oromis. Mais ces dialogues inutiles, cette diplomatie insipide, le tout entre deux combats stériles... Il n'y a qu'un mot pour en décrire ça : usant.
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De ce tome après ces nombreuses années il reste un souvenir d'une histoire continuant sur la lancée des deux premiers, avec sa part de prévisible et sa part de qualité.
Il me reste aussi l'intense frustration du fait que pour finir ce n'était pas le dernier tome - car oui jusque avant sa sortie je ne le savais pas.
Il me reste la tristesse de certains passages dont notamment la mort d'Oromis
Il me reste surtout une lecture qui a duré en tout et pour tout une nuit, un ami me l'ayant prêté vers 14h, les cours finissant à 16 heures... et le livre étant prêté le lendemain matin à ma prof de latin.
Bref un bon souvenir, même si je doute relire un jour la série, par peur de le ternir.
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Ce tome-ci a suscité beaucoup de déception à sa parution. D'une part parce que les fans ont attendu trois ans pour sa sortie, et d'autre part parce que l'auteur a finalement décidé de faire une tétralogie, et donc de ne pas leur donner de dénouement tout de suite. Ainsi que, logiquement, de rajouter quelques longueurs pour combler.
Et des longueurs, il y en a ! Je trouvais déjà que les descriptions étaient un peu trop présentes dans les deux premiers volumes, mais celui-ci remporte la palme. Jusqu'à présent, tous les chapitres se sont montrés utiles. C'est avec Brisingr que je commence à me poser la question de l'intérêt de certains – et notamment du deuxième, « Autour du feu de camp ». Pendant plus de vingt-cinq pages, on assiste à la discussion d'Eragon et de son cousin autour d'un feu, sur sa nature de Dragonnier, sur les sentiments de Roran pour Katrina, sur Saphira... Je pense que ça aurait largement pu être raccourci, voire enlevé. Mais aussi, plusieurs paragraphes auraient pu être retirés (notamment le passage dans la forêt de pierre des nains, ainsi que la recherche de l'arme promise par Solembum au pied de Menoa), et le livre aurait perdu 200 pages que l'histoire n'aurait rien perdu en qualité.
Autre remarque : l'auteur emploie beaucoup de raccourcis narratifs pour se simplifier la tâche et c'est très désagréable. Je m'explique : quand Rhunön s'emploie à forger une épée à Eragon, elle est contrainte de prendre possession de son corps pour contourner la promesse qu'elle a faite de ne plus en fabriquer. Elle est donc obligée de s'adapter à la taille de ses bras et de ses mains, de se remettre un peu dans le bain parce que ça fait bien un siècle qu'elle n'en a plus forgé, ainsi que de se grouiller parce que le temps presse (au lieu des plusieurs semaines réglementaires, il lui faut fabriquer l'épée en une nuit). En d'autres termes : TOUS les éléments sont contre la création de cette épée (temps, « outils », habitude/expérience), et pourtant, il est dit que c'est la MEILLEURE lame qu'elle ait jamais faite. Ne nous leurrons pas : c'est uniquement parce que c'est l'arme du héros, rien de plus…
Et puis, le combat de Roran contre une armée de 200 tuniques rouges était carrément exagéré. Certes, les ennemis arrivent à la file indienne et il est en hauteur. Mais aucun de ses camarades n'a pensé à le remplacer pour lui permettre de se reposer ? Non, évidemment : il fallait que ce soit lui qui reçoive toute la gloire, afin de pouvoir dire qu'il avait tué cent quatre-vingt-quatorze soldats sinon ce n'est pas de l'epic fantasy.
Ces clichés sont illogiques. Et encore, je n'en ai cité que deux, mais je suis sûre que j'en ai oublié.
Toutefois, la quête d'Eragon commence enfin à avancer. Sa revanche arrive à son terme, et les révélations de l'auteur à la fin du tome précédent nous font voir le héros différemment. D'ailleurs la plupart des personnages vont devoir relever des défis : Nasuada, Elva, Orik, et surtout Roran… Tous vont en baver et c'est intéressant de constater que leur réaction face aux épreuves prouve qu'ils ont évolué. La plupart se sont endurcis – je me suis amusée à comparer la Nasuada du premier volet à celle de ce tome, et elles n'ont plus grand-chose en commun.
D'ailleurs, j'ai l'impression que le positionnement d'Arya par rapport à Eragon a également changé. De « t'as pas intérêt à me draguer », la voilà qui commence à minauder. Exemple : quand il s'apprête à affronter Murtagh et Thorn pour la seconde fois et qu'elle lui touche la jambe en lui disant « Sois prudent, Eragon. Je ne voudrais pas voir Murtagh te briser. Je… » Et elle s'arrête, semble vouloir ajouter quelque chose et se retient. La première fois que j'ai lu ce paragraphe, j'étais plus que surprise. Après avoir repoussé le héros tant de fois, serait-elle en train de tomber sous son charme ? Car oui, il me semble bien qu'elle est séduite : pourquoi aurait-elle couru jusqu'à lui à son retour d'Helgrind alors qu'il aurait très bien pu se débrouiller tout seul ? Mais enfin ! Ce n'est plus une adolescente, elle ne peut pas changer d'avis aussi vite, ni laisser transparaître ses émotions ainsi !
Mais Christopher Paolini approfondit deux thèmes qu'il ne fait qu'effleurer dans les deux premiers tomes : la politique et la religion. Ce sont des sujets que je trouve particulièrement intéressants dans les littératures de l'imaginaire parce qu'elles renvoient au réel tout en permettant d'envisager les problématiques sous un autre angle et dans un autre contexte. Eragon se confronte pour la première fois à la politique clanique des nains – qui ressemble quelque peu à notre démocratie – et s'exaspère de sa lenteur d'exécution alors que tout s'effondre autour d'eux. De l'autre côté, la lutte de Nasuada pour conserver le soutien des Vardens et de ses alliés m'a captivée. C'est une femme forte, capable de prendre des décisions très rapidement et de s'adapter aux pires situations.
Eragon est aussi pour la première fois mis face aux religions de toutes les cultures – et il semblerait même qu'il rencontre un dieu. Sans rejoindre l'athéisme des elfes, il ne se retrouve dans aucune croyance, et se demande quelques fois pourquoi une seule foi devrait détenir la Vérité alors que toutes prêchent leur authenticité. Mais si toutes ont raison, alors toutes ont tort ! Or, comment des milliers de personnes pourraient se tromper ?
En définitive, je suis déçue de ce troisième volet, mais moins que ce que je m'attendais. Même si le passage d'Eragon chez les nains est long, il est nécessaire. Même si la quête de l'arme cachée prend du temps, elle est nécessaire. Il est juste vraiment dommage que l'auteur ait voulu trop en rajouter : ses protagonistes sont si intouchables et surpuissants que cela fausse la crédibilité de l'histoire. Il aurait pu en jouer, mais son écriture est (trop ?) réaliste : en s'attachant à décrire des détails inutiles qui ne sont là que pour améliorer la visualisation des scènes, il contrecarre l'exagération des exploits héroïques d'Eragon ou de Roran.
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Tout comme le second tome "L'Ainé", "Brisingr" est un peu long par moments mais contient plus de révélations, d'intrigues et d'action.
Le changement régulier de personnages centraux donne un peu de rythme au récit et compense les "longueurs".
L'histoire est quand même prenante, les personnages deviennent attachants (à force) et il me tarde de découvrir le dernier tome.
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La première chose que j'ai faite, lorsque j'ai commencé à lire ce livre, c'est d'aller voir à la dernière page (je sais, ce n'est pas bien, mais j'ai beaucoup de mal à m'en empêcher). Et là… j'ai vu les mots « Fin du Livre III, l'histoire continue dans le tome IV du cycle l'Héritage ». Quoi ? Comment ça le tome IV ? Ca devait être une trilogie ! Alors on n'a toujours pas la fin ! Bref, vous pouvez le deviner, grosse déception car cela faisait déjà quelques années j'attendais d'enfin savoir la fin de l'histoire !
Du coup, je me suis lancée dans cette lecture avec un enthousiasme plus modéré. A quoi bon se dépêcher puisque la suite n'est même pas encore sortie ? Et puis, au fil des pages, j'ai été happée par l'histoire. le livre est gros, très gros, mais il s'y passe toujours quelque chose. L'histoire ne s'essouffle pas. On avance de surprise en surprise. Et évidemment, on reste sur sa fin, déplorant que la suite ne soit pas encore sortie ! Car on a envie de savoir ce qui va se passer, encore plus qu'à la fin des livres précédents !
En ce qui concerne l'écriture. L'auteur s'est amélioré, je trouve. Je déplorais un peu son style dans le premier tome, avec ses phrases très courtes. Par contre, j'ai moins apprécié les chapitres qui sont du point de vue de Saphira. Oh ils sont très intéressants, c'est juste, la façon dont il la fait penser. Je m'explique : « les arbres-pointus-qui-piquent », « le sol-dur-à-se-rompre-les-os ». Ces formulations me dérangent. On a l'impression d'avoir à faire à une pensée enfantine (du moins de mon point de vue). Or, Saphira est un dragon que diable ! Elle a beau être jeune, elle a des connaissances ancestrales. Elle est intelligente et noble et ces formulations la font passer pour autre chose (j'allais dire pour une débile, mais c'est peut-être un peu trop fort comme mot).
Mais à part ça, cela reste un bon roman que j'ai apprécié de lire même si, je l'avoue, je suis déçue qu'on ne sache toujours pas le fin mot de l'histoire.
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Encore une fois, un troisième tome dans la continuité des autres... Lent... je dirais même davantage que les autres.
On commence le roman avec une bataille dès les premières pages, on se dit alors que ce tome sera peut-être le meilleur, avec plus de rebondissements que les autres...
Eragon et Saphira devront affronter Thorn et Murtagh, ce dernier étant devenu son ennemi par un enchantement qui le retient à Galbatorix, l'empêchant d'être libre, il en est son esclave, malgré les sentiments qu'il porte à son « frère ».
Ils partiront ensuite en quête d'allier chaque peuple aux Vardens.
Les Vardens quant à eux devront combattre avec l'aide de Roran Puissant Marteau, les nains, les Urgals, et même les elfes : la Grande Guerre est déclarée.
Cependant, il n'y a pas beaucoup d'actions, entre chaque bataille, une belle lenteur, encore.
C'est dommage, encore.
Un manque d'émotions également... il n'y a finalement que les 100 dernières pages vraiment accrochantes... C'est peu !
Mes passages préférés sont incontestablement ceux avec Roran.
J'aime beaucoup ce personnage, d'une belle sensibilité mélangeant une brutalité sans faille.
Très différent de son cousin Eragon, qui développe une certaine arrogance, une confiance en lui un peu trop excessive, voire agaçante.
Nous espérons que le quatrième tome sera digne de la fin du troisième, ce que celle-ci nous annonce, mais cet espoir reste moindre, au vu de la lenteur de cette saga.
Je vais faire une petite pause avant de finir totalement cette saga, besoin de lecture plus palpitante là tout de suite avant de me lancer dans le 4ème et dernier tome !!
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Brisingr, troisième tome de la saga L'héritage.
La guerre est déclarée, les alliances de scellent, les batailles éclatent. Eragon et Saphira se retrouvent parfois séparés. Eragon juge du destin de Sloan après avoir aidé Roran à sauver Katrina. Il assistera à l'élection du nouveau roi nain, rendra visite à ses mentors et devra se trouver une épée digne d'un Dragonnier ; la bataille pour la survie de l'Alagaësia se rapproche dangereusement...
Contrairement à d'autres je n'ai pas été déçue par ce tome. Il est certe un peu moins bon à mes yeux que le tome précédents, mais il n'en reste pas moins une bonne lecture.
Nous retrouvons ici pas mal de phases d'actions qui son plaisantes et, étonnamment, j'ai plutôt apprécié de voir Eragon et Saphira séparés par moment. En revanche, j'ai un peu moins aimé les points de vue de Saphira. Je les ai trouvé peu dignes d'intérêts, dans le sens où on a largement le temps de la cerner dans les deux premiers tomes, notamment grâce à ses conversations avec Eragon.
La plume reste toujours accessible et fluide, sympa à lire. Cependant, comme je l'ai déjà dit pour les autres tomes, j'ai encore eu une impression de longueur parfois. Certains passages étaient trop longs pour moi, trop descriptifs et me coupaient un peu dans mon envie d'enchaîner les pages. Heureusement j'ai toujours garder de l'intérêt pour le roman, notamment grâce à certaines révélations bienvenues.
J'aime beaucoup l'univers créée par l'auteur, si bien que je peux pardonner certaines maladresses (après tout, rien ni personne n'est parfait). Mais... Voilà, il y a des bricoles que je ne comprends pas. Et parmi elles : pourquoi est-ce qu'on nous a appris au début qu'un dragon ne peut vivre sans son Dragonnier et que là on nous suggère que c'est possible ?
Et puis, concernant le coeur des coeurs, j'ai l'impression que ça arrive comme un cheveux bienvenu sur la soupe. Alors certes c'est quelque chose d'assez secret, mais la façon dont c'est amené me donne la sensation que ce n'était pas prévu à la base et que ça a été rajouter en cours de route pour les nécessité de l'histoire... du coup l'intégration s'en ressent.
L'auteur nous offre quelques moments sous tension qui sont intéressants et nécessaires.
Eragon a changé mais je trouve qu'il garde une certaine naïveté... et qu'à la fois il ne donne plus l'impression d'être un adolescent. J'ai toujours du mal avec son statut d'hybride, je trouve que ça fait "trop".
La grande déception dans ce tome, c'est pour moi le traitement d'Oromis et Glaedr.
⚠ SPOIL ⚠
Je les trouvais hyper intéressants et je pense qu'ils auraient pu jouer un rôle important. Pourquoi les faire mourir maintenant, comme ça ? Ça m'a un peu déçue.
J'avoue appréhender un peu le dernier tome, j'ai lu des avis plutôt mitigés le concernant et j'ai peur d'être déçue. Aussi je vais lire quelques autres romans avant de me pencher dessus.
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Un peu plus d'action que dans le précédent. Eragon et Saphira s'impliquent un peu plus en politique et en guerre. Ils combattent ensemble et de séparément. On suit également Roran de près. L'Empire a de nouvelles idées terribles pour terrifier le peuple. On découvre un peu plus de choses sur le passé des parents d'Eragon et on voit un peu plus de l'Empire
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