Tu connais aussi bien que moi la règle numéro un de la chasse: ne pas traquer une proie tant qu'on n'est pas certain qu'il s'agit bien d'une proie.
"Le moment est venu", dit Saphira.
Il détacha de sa selle le coffre rempli d'or et de pierreries et s'approcha de Roran.
-Alors, dit celui-ci, c'est ici qu'on se sépare ?
Eragon acquiesça.
-Prends-le, dit-il à son cousin en lui tendant le coffret. Tu en auras meilleur usage que moi. Sers-t'en pour bâtir ton château.
Le changement en lui-même n'est ni bon ni mauvais, mais le savoir est toujours utile.
Prenant soin de ne pas même effleurer l’arme enchantee, il s’accroupit et admira la Le motif délicat gravé sur la base de la lame. Ces lignes avaient quelques chose de familier, mais quoi ? Il étudia la hampe verte, taillée dans une matière, ni bois ni métal ; il observa le halo lumineux qui rappelait les lanternes sans flammes des elfes et des nains.
-C’est l’œuvre de Galbatorix, non ? supposa-t-il. Peut-être a-t-il décidé de hou tuer, Saphira et moi, plutôt que de nous capturer ? Peut-être nous considère-t-il comme une menace ?
Lupusänghren eut un sourire sinistre :
-À ta place, je ne me bercerais pas de telles illusions, Tueur d’Ombres ! Nous ne représentons qu’une contrariété mineure pour Galbatorix. S’il voulait vraiment ta mort ou la notre, il lui suffirait de voler sur nous depuis Urû’baen et de prendre part en personne à la bataille. Nous seri9ns balayés comme des feuilles au vent d’hiver. La force des dragons est en lui, et personne n’égale sa puissance. D’ailleurs, si fou soit-il, Galbatorix ne manque ni d’intelligence ni de détermination. S’il décide de t’asservir, il n’aura de cesse qu’il n’ait atteint son but, et rien ne len détournera sinon son instinct de conservation.
-De toute façon, intervint Arya, ceci n’est pas l’œuvre de Galbatorix. C’est la nôtre.
Eragon fronça les sourcils :
-La nôtre ? Cet objet n’a pas été fabriqué pas les Vardens.
-Pas par les Vardens, par un elfe.
-Mais aucun elfe n’accepterait de travaillé pour Galbatorix. Il aimerait mieux mourir que de...
-Gabatorix n’a rien à voir avec ça, le coupa Arya. Et si c’était le cas, il ne confirait jamais une telle arme aussi rare et aussi puissante à un homme aussi peu capable de la conserver. Ce tous les instruments de guerre disséminés à travers l’Alagaësia, celui-ci est le dernier que Galbatorix voudrait laisser entre nos mains.
-Pourquoi ?
Avec une sorte de ronronnement dans sa voix grave, Lupusäghren répondit :
-Parce que, Eragon Tueur d’Ombre, ceci est une Dauthdaert.
-Et son nom est Niernen, l’Orchidée, ajouta Arya en désignant les lignes gravées dans la lame.
Eragon s’aperçut alors qu’il s’agissait de glyphes stylisés typiques de l’écriture des elfes, des arabesques entremêlées terminées par de longues pointes en forme d’épines.
J'ai obtenu ce que je désirais, mais une fois encore le destin fait preuve d'un cruel sens de l'humour.
Il te faut apprendre... à voir ce que tu regardes
- Galbatorix a vaincu tant de Dragonniers... Tu étais seul, et encore bien jeune. Ça paraissait impossible.
- Je sais.
- Mais maintenant...
Une lueur féroce s'alluma dans l’œil du jeune homme :
- Maintenant, on peut l'emporter.
Une victoire est une victoire, et la mort est la mort, quelle que soit la façon dont on les obtient.
Il y avait à El-Harim un homme aux yeux jaunes.
Méfie-toi des murmures, me dit-il, car ils murmurent des mensonges.
Avec ses manches roulées au-dessus du coude, ses cheveux hâtivement ramassés en chignon, ses joues empourprées par l'effort, elle ne lui avait jamais paru plus belle. Elle était son réconfort, son refuge. A sa seule vue, l'espèce de confusion qui l'oppressait s'apaisa.